Magellanie
La Magellanie est le nom donné au XVIe siècle et XVIIe siècle à un continent imaginaire comprenant les îles de l’Atlantique situées au sud de l’Amérique et de l’Afrique. Il est à rapprocher de la Terra Australis.
Origine
modifierCe nom est mentionné sur un planisphère de la fin du XVIe siècle, planisphère dont on retrouve un extrait dans un atlas en 1618[1]. Il est cité en 1676 dans une carte de Pierre Duval, puis par Charles de Brosses en 1756 dans son ouvrage Histoire des Navigations aux Terres australes[2] et dans une carte de Didier Robert de Vaugondy[3].
-
Extrait de planisphère centré sur la Magellanie en 1618.
-
Planisphère de Pierre Duval mentionnant les terres magellaniques en 1676.
-
Planisphère de Didier Robert de Vaugondy mentionnant la Magellanie en 1756.
Description
modifierDans un contexte où la zone est méconnue et non-cartographiée, les navigateurs pensent être face à un continent, à qui il est donné un nom en hommage à Magellan[3]. Il se rattache au terme de Terra Australis[1].
Culture
modifierJules Verne s’en inspire pour son roman En Magellanie, dont l’action se déroule au sud de la Terre de Feu[4]. Il est ensuite publié sous le nom de Les Naufragés du Jonathan[5]. Il fait l'objet d'une nouvelle par Alfred Coppel en 1952.
Bibliographie
modifier- Charles de Brosses, Histoire des Navigations aux Terres australes, vol. 1, Paris, Durand, (lire en ligne)
Œuvres littéraires mentionnant la Magellanie
modifier- Jules Verne, En Magellanie, Gallimard, (lire sur Wikisource, présentation en ligne)
- (pl) Alfred Coppel, Magellanie, (lire en ligne)
Références
modifier- (en) Robert Clancy, The mapping of Terra Australis: a guide to early printed maps of Australia, Antarctica and the South Pacific, Universal Press, , 192 p. (ISBN 978-0-7319-0831-8), p. 124
- de Brosses 1756, p. 80.
- « Représenter le lointain : un regard européen (1450-1950) », sur www.bm-lyon.fr (consulté le )
- Verne 1987.
- Caroline Montpetit, « Aux sources de Jules Verne », sur Le Devoir, (consulté le )