Maître du Saint-Sang

peintre flamand

Le Maître du Saint-Sang ( Meester van het Heilig Bloed) est un peintre flamand à nom d'emprunt, originaire d'Anvers, et dont l'atelier était actif à Bruges dans le premier quart du XVIe siècle.

Maître du Saint-Sang
Triptyque La Crucifixion (1519)
Chapelle du Saint-Sang de Bruges.
Naissance
Après ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
ou après Voir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Activité
Lieu de travail
Lucrèce, 65 ×49, huile sur panneau.
Maître du Saint-Sang, vers 1530.
Musée des beaux-arts de Budapest.
Photo : Michaël Martin.

Origine du nom du maître

modifier

Son nom vient de la chapelle du Saint-Sang à Bruges où un triptyque offert en 1519 à la confrérie du Saint-Sang et représentant une Pietà est conservé. Une trentaine de tableaux, regroupés autour du style de ce triptyque, ont été attribués au Maître du Saint-Sang.

Biographie

modifier

Comme tout maître anonyme, sa biographie est peu connue, sinon qu'il a installé son atelier à Bruges au début du XVIe siècle. Il produisait avec ses apprentis des oeuvres de dévotion pour la vente plutôt que sur commande contrairement à la plupart de ses contemporains.

Influences

modifier

Il semble avoir été l'élève ou de l'entourage de Quentin Metsys et a également été influencé par Hans Memling. Il est aussi l'un des suiveurs de Gérard David et de Hugo Van der Goes.

L'influence de Quentin Metsys se retrouve notamment dans certains types de saintes et dans des figures quasi caricaturales masculines. Il semble avoir eu une prédilection pour les visages présentés de trois quarts, minces, aux nez droits et fins, les bouches menues, les mentons ronds chez les femmes, plus accusés chez les hommes. Les paupières sont baissées en demi-lune, ou fendues, montrant alors une pupille ronde et très noire. Les cheveux bruns légers et frisés ont des reflets roussâtres. Les mains prolongent l'avant-bras sans faire apparaître l'ossature du poignet. Leurs longs doigts sont parallèles ou légèrement fléchis sauf le petit doigt qui est assez souvent écarté des autres. Une fossette caractéristique apparaît sur le flanc du personnage du Christ Enfant à l'endroit où les doigts de sa Mère le touchent. Le dessin préparatoire au pinceau est souvent très visible, cernant de près les silhouettes. Le Maître du Saint-Sang s'est complu à situer ses sujets dans le cadre de bâtiments, alors de type nettement brugeois, ou dans des paysages arborés. Dès que l'on passe au deuxième ou au troisième plan, le travail se relâche complètement[1].

Le Maître du Saint-Sang est un primitif flamand qui peignit essentiellement des sujets religieux, hormis quelques représentations de Lucrèce. Selon Friedländer, l'absence des représentations des donateurs dans la plupart de ses triptyques suggère qu'ils n'ont pas été faits à la commission, mais ont été produits pour le marché libre, sans doute pour l'exportation. Il travailla peu pour les particuliers.

Deux de ses œuvres sont encore conservées dans leurs lieux d'origine, une Déposition ou Déploration, au musée du Saint-Sang à Bruges et une Glorification de la Vierge en l'église Saint-Jacques du même lieu.

Quelques œuvres

modifier

Dans les collections muséales et ecclésiastiques

modifier
En Belgique
Hors Belgique

Quelques œuvres

modifier

Bibliographie

modifier
  • (nl) Dirk de Vos, Anonieme Vlaamse Primitieven, dans Aquilin Janssens de Bisthoven, Bruges, 1969, p. 74-87
  • (en) Max J. Friedländer, Early Netherlandish painting,
    • vol. IV, Leyde 1969, p. 105
    • vol. VII, Leyde 1967, p. 41
    • vol. IXb, Leyde 1973, p. 96-98, 118-120, 131, pl. 191-207
  • C. Van den Bergen-Pantens, « Une œuvre inédite du Maître du Saint-Sang », in: Handelingen van het Genootschap voor Geschiedenis, Société d'Émulation, CXIII, Bruges, 1976, pp. 230-246.
  • (nl) Dirk de Vos, « Triptiek met Madonna met Kind en de HH. Catharina en Barbara », in: Hans Memling, Brugge, 1994, p. 242-244, catalogue de l'exposition Hans Memling: vijf eeuwen werkelijkheid en fictie
  • (en) A. Woollett, The Master of the Holy Blood, in: Otto Naumann LTD Inaugural Exhibition of Old Master Paintings, New York, 1995, p. 21-26.

Notes et références

modifier
  1. Notice de madame Vandenberghe-Pantens, avec son aimable autorisation.
  2. « Holyblood : Relikwie van het heilig bloed », sur www.holyblood.com (consulté le )
  3. Vassil, Français : Madonna with the saints Catherine and Barbara, by the Master of the Holy Blood, oil on panel, 1509-1529. Detail : the mystic marriage of Saint Catherine. Groeningemuseum., (lire en ligne)
  4. « MAG Collection - Adoration of the Magi », sur magart.rochester.edu (consulté le )
  5. (en) « Master of the Holy Blood | The Descent from the Cross », sur The Metropolitan Museum of Art (consulté le )
  6. (en-US) « The Adoration of the Magi », sur Veneranda Biblioteca Ambrosiana (consulté le )

Liens internes

modifier

Références extérieures

modifier