Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental

opération de maintien de la paix des Nations unies au Sahara occidental
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La mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) est une opération de maintien de la paix des Nations unies au Sahara occidental. Son quartier général est établi à Laâyoune[1],[2].

Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental
Image illustrative de l’article Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental
Abréviation MINURSO
Adoption
Durée 33 ans et 7 mois
Siège Laâyoune
Représentant spécial Drapeau de la Russie Alexander Ivanko
Commandement de la force Drapeau du Pakistan Zia Ur Rehman
Contribution et personnel
Contributeurs 29 États
Véhicule de la MINURSO derrière un poste de la Frente polisario (2017).
Voitures de la MINURSO à Laayoune.

Histoire

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Créé le par la résolution 690 du Conseil de sécurité[3],[4], ce détachement de 230 militaires surveille les activités des forces en présence ainsi que la préparation du référendum sur le statut final.

Son but est d'organiser un référendum devant déterminer l'avenir de la région et assurer la réduction des activités militaires sur le territoire[4]. La question fondamentale consistait à décider si les habitants du Sahara occidental voulaient leur indépendance ou préféraient s'intégrer au Maroc. Après le référendum, la Mission avait pour mandat de surveiller le cessez-le-feu. Si le cessez-le-feu est globalement respecté, le référendum prévu en 1992 est constamment reporté du fait de l'absence de consensus entre les parties. En 2007, un projet d'autonomie présenté par le Maroc est repoussé par le Front Polisario qui continue de défendre l'idée d'un référendum. Ce projet prévoyait la création d'un gouvernement et d'un Parlement sahraoui tandis que le Maroc conserverait les compétences en matière d'affaires étrangères, de défense, de monnaie et de gendarmerie[5].

Du 5 au , le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est rendu dans les zones contestées du Sahara occidental et au camp de réfugiés sahraouis de Tindouf en Algérie[6]. Lors de cette visite, le secrétaire général a utilisé le terme « d'occupation » et a à nouveau souligné que l'ONU était prête à encadrer la tenue d'un référendum si les parties trouvaient un accord. Ces propos ont provoqué la colère du gouvernement marocain qui a accusé le secrétaire général d'avoir manqué à son devoir de neutralité[7]. Le , une manifestation organisée par l'État[8] en faveur de l'unité marocaine et du Sahara marocain eut lieu à Rabat, regroupant près de 3 millions de personnes selon l'agence officielle MAP[9], utilisant des banderoles qualifiant de « lâche » le secrétaire général des Nations unies. Le , un communiqué officiel des Nations unies reproche un manque de respect envers le secrétaire général et les Nations unies Ban Ki Moon et demande que Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères marocain assure le respect de l'institution et ses représentants au Maroc. Le communiqué souligne également qu'il s'agirait d'une interprétation erronée des propos du secrétaire général qui estime avoir agi dans les limites du mandat confié par le Conseil de sécurité et n'avoir employé ce terme que « pour décrire sa réaction personnelle au sort des réfugiés sahraouis »[10]. Le lendemain, Vladimir Poutine apporte son soutien au Maroc, soulignant la nécessité de ne pas « précipiter [… le…] processus politique » et réaffirmant que les Nations unies devaient avoir un « rôle constructif »[11]. Les 19 et , le Maroc décide d'expulser les 80 fonctionnaires civils de la MINURSO[12].

En dépit de cette expulsion, et à la suite de la présentation du rapport annuel, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2285[13], renouvelant le mandat de la MINURSO jusqu'en [14]. Cette résolution demande au Maroc de permettre le retour de la MINURSO, de veiller à sa sécurité ainsi qu'à l'accès aux populations, et de reprendre les négociations[14]. Le Conseil de sécurité a réitéré sa confiance envers le secrétaire général de l'ONU[15] et a demandé que le processus d'autodétermination engagé puisse se poursuivre[15]. La Chine, la Russie et la Nouvelle-Zélande se sont abstenues lors de ce vote[14]. En , le Maroc aurait commencé à se conformer aux résolutions de l'ONU, sous couvert de conditions[16].

Par l'adoption, le , de la résolution 2548[17], par 13 voix pour et les abstentions de la fédération de Russie et de l’Afrique du Sud, le Conseil de sécurité a prorogé, le mandat de la Mission jusqu’au . Le Conseil dit « appuyer pleinement les efforts du secrétaire général pour maintenir le processus de négociation afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental. Il se félicite de la volonté du Maroc, du Front Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie de rester engagés dans ce processus, en faisant preuve « de réalisme et d’un esprit de compromis »[18].

Effectifs et budget

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En 2007, la mission comptait 477 personnes (dont 215 militaires et policiers) pour un budget d'environ de 40 millions de dollars par an[19]. Composition au  : 27 militaires, 206 observateurs militaires, 4 policiers et à  : 278 civils[20] ; composition au  : 27 militaires, 186 observateurs militaires, 6 policiers et à  : 265 civils[21]. Au  : 46 militaires, 0 observateurs militaires, 6 policiers, 198 autre et au  : 260 civils[22].

Le , la MINURSO[23] est composée de 195 personnes (sans compter les civils), dont 27 militaires et 168 observateurs militaires :

Décoration

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Le ruban de la MINURSO est de couleur sable (brun pâle) flanqué de deux bandes latérales bleu ONU de 4 mm de largeur.

Cette décoration est décernée en reconnaissance de 90 jours de service à compter du .

Notes et références

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Références

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  1. http://maghrebinfo.actu-monde.com/archives/article6218.html
  2. (en) « Wayback Machine », sur un.org via Wikiwix (consulté le ).
  3. Résolution 690 (1991), sur le site des Nations unies.
  4. a et b Jocelyn Coulon, Dictionnaire mondial des opérations de paix : 1948-2011, Athéna Editions, , 313 p. (ISBN 978-2924142080), p. 80
  5. Page de la MINURSO sur le site francophone de recherche sur les opérations de paix
  6. « À Tindouf, Ban Ki-moon rencontre des réfugiés sahraouis et réclame une solution au conflit sur le Sahara occidental », Centre d'actualité de l'ONU,‎ (lire en ligne)
  7. Rebecca Chaouch, « Le Maroc en colère contre Ban Ki-moon après ses propos sur la question du Sahara », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  8. David Rodrigues, « Des images singulières du grand rassemblement « anti-Ban Ki-moon » à Rabat », leDesk,‎ (lire en ligne)
  9. Jeune Afrique, « Maroc : importantes manifestations à Rabat en faveur du Sahara », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  10. Jeune Afrique, AFP, « Ban Ki-moon s’est plaint d’un manque de respect du Maroc envers sa personne et l’ONU », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  11. Le Figaro, « Sahara occidental: Moscou soutient le Maroc », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  12. Le Figaro, « Ban Ki-moon s’est plaint d’un manque de respect du Maroc envers sa personne et l’ONU », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  13. « Resolution 2285 (2016) », Bibliothèque Numérique des Nations Unies,‎ (lire en ligne)
  14. a b et c Communiqué de presse des Nations unies - 29 avril 2016
  15. a et b Point 8 de la résolution 2285
  16. Le Site Info, « Les conditions du Maroc pour le retour de la MINURSO », Le Site Info,‎ (lire en ligne)
  17. « Résolution 2548 (2020) », Bibliothèque Numérique des Nations Unies,‎ (lire en ligne [PDF])
  18. « Le Conseil de sécurité reconduit, pour 12 mois, le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental », sur un.org,
  19. Julian Harston . Jeune Afrique, 5 mars 2007; archive.today
  20. MINURSO, arch. 22-11-2011
  21. MINURSO, arch. 5 sept 2012
  22. MINURSO, arch. 23 fév 2020
  23. « Situation concerning Western Sahara »,

Bibliographie

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  • « Sahara occidental: un Conseil de sécurité divisé proroge d’un an le mandat de la MINURSO », Communiqué de presse des Nations unies,‎ (lire en ligne)

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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