M8 Greyhound

automitrailleuse produite par les États-Unis

Le M8 Light Armored Car, surnommé Greyhound par les Britanniques, est un véhicule blindé à roues produit par la Ford Motor Company et utilisé par les Alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale. Développé dans l’urgence entre 1941 et 1942, le M8 est initialement prévu pour servir de chasseur de chars léger, mais l’obsolescence de son armement pour ce type de mission apparaît avant même la fin de sa conception et il est redirigé vers le rôle de véhicule blindé de reconnaissance. Par souci de standardisation de son matériel, l’United States Army fait du M8 son modèle unique d’automitrailleuse en , mais des retards liés à la négociation du contrat avec Ford repoussent sa mise en production au mois de . Celle-ci s’achève en sur un bilan de 8 634 exemplaires construits.

Light armored car M8
Image illustrative de l’article M8 Greyhound
M8 exposé à l'Eurosatory en 2012.
Caractéristiques de service
Type Véhicule blindé de reconnaissance
Service
Utilisateurs Drapeau des États-Unis États-Unis
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre de Corée
Guerre d'Algérie
Guerre du Vietnam
Production
Concepteur Ford
Année de conception 1941-1942
Constructeur Ford
Production -
Unités produites 8 634
Caractéristiques générales
Équipage 4
Longueur 5 m
Largeur 2,54 m
Hauteur 2,25 m
Garde au sol 0,29 m
Masse au combat 7,9 t
Armement
Armement principal 1 canon M6 de 37 mm
Armement secondaire 1 mitrailleuse Browning M2 de 12,7 mm
1 mitrailleuse Browning 1919 de 7,62 mm
Mobilité
Moteur Hercules JXD 6 cylindres
Puissance 110 hp à 3200 t/m
Suspension Ressorts à lames
Vitesse sur route 89 km/h
Pente franchissable 60 %
Puissance massique 12,6 hp/t
Réservoir 212 l
Autonomie Env. 563 km

Développement

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Le T22, premier prototype du M8, en mars 1942.

En 1940, à la suite des résultats obtenus par les blindés allemands pendant la campagne de France, l’armée américaine fait de la lutte antichar un élément clé de sa doctrine et crée le Tank Destroyer Command. Elle cherche alors à se procurer un canon antichar mobile, mais le premier véhicule réalisé, le M6 Gun Motor Carriage, se révèle peu satisfaisant. L’Ordnance department lance donc en un appel d’offres pour un chasseur de char léger, dont l’aspect est déjà défini dans les grandes lignes : un camion 6x4 disposant d’une tourelle armée d’un canon de 37 mm et d’une mitrailleuse de 7,62 mm, une autre mitrailleuse de même calibre en proue et un blindage capable de résister à des balles de 12,7 mm à l’avant et 7,62 mm sur les côtés, pour un poids maximal de cinq tonnes[1].

Trois offres sont retenues pour la poursuite du développement : d’abord le T22 de Ford et le T23 de Fargo, une filiale de Chrysler en , puis, le , le T43, renommé ultérieurement T21, de Studebaker[1]. Les Américains réalisent cependant à cette date que le canon de 37 mm n’est pas adapté au combat contre les chars modernes et le programme est réorienté vers la production d’une automitrailleuse de reconnaissance à la place d’un chasseur de char léger. Ford est le premier à livrer un prototype, dont les essais débutent le à Aberdeen, avant de se poursuivre à Fort Knox à partir du [a]. Ces derniers étant satisfaisants et le besoin d’un nouveau véhicule urgent, le T22 est accepté le , sans attendre la livraison des T21 et T23[2],[3]. Les tests ayant toutefois mis en évidence un certain nombre de défauts, une nouvelle version, dite T22E2[b], est mise au point dans les mois qui suivent, celle-ci prenant le la désignation officielle « Light Armored Car, M8 »[4].

 
Le T22E2, troisième prototype du M8, en août 1942.

Le choix du M8 ne fait pas l’unanimité. La cavalerie notamment, l’un de ses principaux destinataires, le trouve trop lourd, trop lent et trop peu performant en tout-terrain[3]. L’insatisfaction augmente encore en , lorsque, suivant les recommandations d’une commission, dite Palmer Board, l’état-major décide d’imposer le M8 comme unique automitrailleuse pour l’ensemble des forces armées. Cette décision permet de faciliter la logistique, mais suscite la grogne des forces blindées, qui trouvent le M8 trop léger, et partagent l’avis de la cavalerie sur la faiblesse du véhicule en tout-terrain[5]. La presse finit par s’emparer de ces controverses et le M8 fait l’objet à partir de d’articles hostiles, notamment dans le New York Times[6]. De leur côté, les Britanniques, à qui le M8 a été proposé dans le cadre du prêt-bail, préfèrent se tourner vers d’autres modèles, comme le Staghound, dès [4].

Production et améliorations

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Bien qu’une commande de 5 000 M8 ait été passée dès le , avant même la fin des essais du T22E2, il faut près d’un an avant que la production puisse débuter, en raison de désaccords entre Ford et le gouvernement américain sur les termes du contrat[7]. De fait, la production ne débute qu’en , d’abord à l’usine Ford de Saint-Paul, puis à celle de Chicago à partir du mois de mai. À cette date, le M8 n’est cependant pas encore accepté pour le service et ce n’est que le que l’Armored Force Board, après avoir passé l’été à tester le véhicule, le reconnaît apte à entrer en service[8].

En cours de production, les ingénieurs de Ford cherchent une solution aux problèmes récurrents de suspension rencontrés par le M8. À cette fin, des modifications sont effectuées sur deux exemplaires à partir de et aboutissent en au M8E1, dont les suspensions à ressorts à lames sont remplacées par des barres de torsion. Cette modification n’est finalement pas retenue, mais les recherches effectuées permettent d’introduire au cours de 1943 quelques améliorations au niveau des suspensions[8].

En parallèle, le développement d’un remplaçant commence dès 1943, avec une proposition de Studebaker, le T27, et une de Chevrolet, le T28. Les deux prototypes sont livrés à l’automne 1943 et testés jusqu’à l’été 1944. Ces essais montrent qu’ils sont tous deux supérieurs au M8, avec un net avantage pour le T28, qui est adopté sous le nom de Light Armored Car M38 en . Toutefois, l’U.S. Army considère à cette date qu’elle n’a plus besoin d’un tel véhicule et ne commande aucun exemplaire du M38, qui ne sera ainsi pas produit[9]. De son côté, la production du M8 prend fin en après que 8 634 unités aient été assemblées[10].

La diffusion du M8 dans de nombreuses armées à partir des années 1960 entraîne l’apparition d’un grand nombre de variantes basées soit sur des modifications locales, soit sur des kits vendus par des entreprises d’armement. La firme américaine NAPCO propose ainsi une autre motorisation avec un moteur Diesel ou le remplacement du canon de 37 mm par un lance-missiles TOW. De son côté, l’entreprise française EFAB met sur le marché un kit de remplacement de la tourelle d’origine par celle de l’AML 90[11].

Histoire opérationnelle

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Seconde Guerre mondiale

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Le baptême du feu des M8 eut lieu en 1943 en Italie. Sur les fronts européens, il était cantonné à des rôles de reconnaissance et en Extrême-Orient, comme engin antichar. Via la loi du prêt-bail, 1 000 unités furent livrées au Royaume-Uni, à la France et au Brésil.

Les équipages le trouvaient rapide, fiable (après résolution des ennuis mécaniques de jeunesse) et suffisamment blindé et armé pour les missions de reconnaissance. Toutefois, ses médiocres capacités en tout-terrain lui étaient reprochées, les terrains montagneux des Alpes, ou boueux et enneigés des Ardennes fin 1944 le consignaient à des missions sur route, lui faisant perdre bon nombre de missions. Il était aussi vulnérable aux mines, si bien que les Britanniques plaçaient souvent des sacs de sable sous sa coque. Généralement, les M8 participèrent aussi en grand nombre à des missions de soutien d’infanterie où son faible blindage le handicapait fortement.

Après-guerre

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M8 aux couleurs de la United States Constabulary (en) en 1952 en Allemagne de l’Ouest.

Après la fin de la guerre, les M8 et M20 servent à assurer les missions de police dans la zone d’occupation américaine en Allemagne au sein de l’United States Constabulary (en), ainsi que pour des tâches similaires au Japon et en Corée[9]. Lorsque la guerre de Corée éclate en 1950, quelques dizaines de M8 sont en service dans l’armée de la Corée du Sud, dont il s’agit du seul véhicule blindé. Les Américains utilisent également de manière limitée les M8 et M20, qui sont alors encore employés par les unités de reconnaissance des divisions d’infanterie[12].

C’est toutefois la France qui se révèle être le plus gros utilisateur du M8 dans les décennies suivant la Seconde Guerre mondiale. Le véhicule est employé en grande quantité au sein des Groupes d’escadrons de reconnaissance (GER) et de la gendarmerie prévôtale pendant la guerre d’Indochine, au point que plusieurs centaines d’exemplaires supplémentaires sont achetés aux États-Unis. Le véhicule est également utilisé pendant la guerre d’Algérie[13]. Il ne commence à être retiré du service au profit de l’Engin blindé de reconnaissance (EBR) qu’en 1956[14].

L’armée vietnamienne récupère une partie des engins français en 1954 et les utilise pendant la guerre du Viêt Nam, des exemplaires supplémentaires étant encore fournis par les États-Unis[13]. La disponibilité et le faible coût du M8 l’amènent enfin à entrer dans l’inventaire des armées de nombreux pays dans le monde entier dans les années 1960 et 1970. Il se retrouve ainsi souvent dans des conflits de basse intensité et des guerres civiles, notamment en Afrique et d’Amérique du Sud[15]. Le M8 est encore en service à la fin des années 1990, principalement dans des unités de police ; son usage semble toutefois avoir pris fin au cours des années 2000[16].

Caractéristiques

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Mobilité

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Le M8 est propulsé par un moteur Hercules JXD de six cylindres en ligne développant 110 hp[17]. Les réservoirs de carburants sont auto-obturants[8].

Alors que les spécifications initiales ne demandaient qu’un 6x4, le M8 est un véhicule 6x6, les trois essieux Timken servant à la propulsion. Dans l’ensemble, le train de roulement est d’une conception assez classique et réutilise des composants issus de véhicules civils au lieu de pièces spécifiquement conçues pour le véhicule[17].

Protection

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Le blindage allait de 3 mm (sous la coque) à 19 mm (tourelle et face avant de la coque).

Les essais réalisés par la Desert Warfare Board en ayant montré que le M8 était particulièrement vulnérable aux mines, il est décidé en d’augmenter le blindage du plancher et de fournir un kit de surblindage pour les véhicules déjà produits. La mise au point de celui-ci dure jusqu’en , ce qui conduit la plupart des unités à effectuer leurs propres modifications dans l’intervalle[18].

Armement et équipement

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Armement principal

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L’armement principal du M8 est un canon M6 de 37 mm disposé en tourelle et couplé à un viseur télescopique M70D[17].

La dotation standard est de quatre-vingts obus, dont seize sont disposés à portée de main sur les murs intérieurs de la tourelle, le reste se trouvant dans un casier situé le long du côté droit de la caisse. Cet emplacement étant toutefois occupé par une deuxième radio sur les véhicules de la cavalerie, ceux-ci n’emportent en principe que les seize obus de la tourelle, bien qu’il ait été fréquent que les unités modifient sur le terrain les véhicules pour emporter davantage de munitions. Trois types d’obus ont été employés : le M63 explosif, la boîte à mitraille M2 et le M51B1 ou B2 perforant. Ce dernier était toutefois peu employé du fait que lorsque le M8 arriva dans les unités en 1943, son canon de 37 mm était déjà largement obsolète contre la plupart des véhicules blindés allemands[19].

Armement secondaire

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Le M8 est armé d’une mitrailleuse coaxiale M1919A4 actionnée par une pédale de pied[17]. Cette mitrailleuse peut être démontée et un trépied pour celle-ci est stocké à bord, afin d’augmenter la capacité défensive de l’équipage dans le cas où celui-ci serait contraint d’abandonner le véhicule[20]. Une deuxième mitrailleuse de 7,62 mm était initialement prévue en proue, mais l’idée fut abandonnée dès le printemps 1942, aucun des utilisateurs envisagés du M8 n’ayant exprimé d’intérêt pour une telle disposition[4].

Le premier véhicule de production était également armé d’une mitrailleuse Browning M2 de 12,7 mm et d’une de 7,62 mm montées sur pivot sur le toit de la tourelle dans le but d’assurer la défense antiaérienne. Toutefois, si la cavalerie avait exprimé le besoin d’un tel armement, le Tank Destroyer Command de son côté le déclara inutile et il ne fut pas incorporé à la production définitive. Un débat houleux s’ensuit entre les différents utilisateurs, auxquels se joignent les services du train, puis à la question de l’armement s’ajoute celle de la monture. Pendant plusieurs mois des dispositions sont discutées, négociées, prises avant d’être annulées, avec pour effet qu’en les M8 sont toujours produits sans cet armement[18]. Le besoin de celui-ci étant important sur le terrain, les unités de cavalerie entreprirent cependant de monter elles-mêmes une mitrailleuse M2 en utilisant divers types de monture, en fonction de ce qu’elles purent trouver[21].

Pour sa défense, l’équipage dispose également de carabines M1 et de douze grenades. Des casiers situés à l’extérieur permettent en théorie d’emporter six mines antichar M1A1, mais elles étaient en pratique rarement emportées, la plupart des équipages considérant qu’il y avait trop de risques qu’elles explosent accidentellement dans le cas où le véhicule serait la cible de tirs d’armes légères[20].

Équipement radio

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En principe tous les M8 auraient dû être équipés du nouveau modèle de radio SCR-508 (en), mais ces nouveaux équipements étant peu nombreux, les premiers véhicules reçurent souvent un émetteur SCR-193 (en) et un récepteur SCR-312 à la place. La SCR-508 est installée dans un renfoncement de la caisse à la gauche du tireur. C’est une radio courte portée conçue pour être assez simple d’emploi, afin de pouvoir être utilisée pour la communication entre les véhicules d’une même troupe sans avoir besoin d’un spécialiste pour la manipuler[22].

Les véhicules de cavalerie emportent une deuxième radio installée à la place du casier à obus, à droite du chef de char. Il s’agit d’une SCR-506 FM destinée à communiquer avec l’échelon supérieur. De même, certains véhicules opérant avec les bataillons de chasseurs de chars sont équipés de SCR-608 et 610 pour une meilleure compatibilité, ces unités employant généralement ce type de radio[20].

L’usage ayant montré que les radios vidaient trop rapidement les batteries lorsque le moteur était éteint, un générateur auxiliaire Little Joe est installé à partir d’ pour permettre l’utilisation des radios sans devoir laisser tourner le moteur en permanence[23].

Variantes

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M20 Armored Utility Car.

Dès le mois de , des variantes du M8 sont prévues. Parmi celles-ci se trouvent notamment le véhicule blindé de commandement T26 et le transport de troupe T20. Finalement, les spécifications pour ces deux véhicules étant similaires, ils sont fusionnés en un seul sous la dénomination de Armored Utility Car T26[23]. Le T26 est reconnu bon pour le service le sous le nom de M10. Toutefois, ce code étant déjà utilisé par le M10 Wolverine, il fut changé en M20 lorsque le véhicule fut accepté comme standard le et la production débuta en à l’usine Ford de Chicago[24]. La production du M20 s’achève en avec un total de 3 680 exemplaires produits[10].

Le M20 se présente sous la forme d’un M8 sans tourelle, le dessus de la caisse étant entièrement ouvert, le bord de celle-ci étant simplement surélevé par un parapet de 38 cm. Cette configuration lui permet d’embarquer de cinq à sept hommes assis, ou environ 1 360 kg de matériel une fois les sièges retirés. Les premiers exemplaires sont dotés d’une mitrailleuse M2 de 12,7 mm avec une monture annulaire, mais, peu d’unités en ayant le besoin, celle-ci est retirée du modèle standard en , les troupes pouvant en installer une sur le terrain si nécessaire[24].

T69 Multiple Guns Motor Carriage

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T69 Multiple Gun Motor Carriage.

En plus du T20 et du T26, une troisième version est prévue dès pour remplir le rôle de véhicule anti-aérien. Le T69 est ainsi un M8 dont la tourelle d’origine est remplacée par une tourelle électrique développée par Maxson Corporation et armée de quatre mitrailleuses M2 de 12,7 mm. Les essais ne fournissent cependant pas les résultats escomptés et l’Antiaircraft Board lui préfère finalement le M16 MGMC[24].

Annexes

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Données techniques

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Tableau récapitulatif des dimensions[25]
M8 M20 T69
Longueur 5 m
Largeur 2,54 m
Hauteur (m) 2,25 2,31 2,16
Garde au sol 0,29 m
Masse à vide (kg) 6 577 5 806 6 940
Masse en ordre de combat (kg) 7 893 7 099 7 775
Tableau récapitulatif des caractéristiques motrices[25]
M8 M20 T69
Motorisation Hercules JXD 6 cylindres en ligne
Puissance 110 hp à 3200 tours/minute
Puissance massique (hp/t) 12,6 14,1 12,8
Type de carburant Essence 72 octane
Contenance des réservoirs de carburant 212 L
Vitesse maximale 89 km/h
Autonomie Env. 563 km
Franchissement hauteur 0,30 m
Franchissement largeur 0,46 m
Franchissement profondeur 0,61 m
Franchissement pente 60 %
Tableau récapitulatif du blindage[25]
M8 M20 T69
Caisse avant 19,1 mm à 45°
Caisse côtés 9,5 mm à 22°
Caisse arrière 9,5 mm à 0°
Tourelle 19,1 mm à 15° - 9,5 mm
Tourelle toit 6,4 mm à 90° - -
Tableau récapitulatif de l’armement et de l’équipement[25]
M8 M20 T69
Armement principal 1 canon M6 de 37 avec monture M23A1 en tourelle - 4 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm en tourelle
Traverse armement principal 360 ° (manuel) - 360° (électrique)
Élévation armement principal +20° à -10° (manuel) - +85° à -10° (électrique)
Cadence de tir armement principal 30 coups/minute - 1800-2300 coups/minute
Conduite de tir Visée télescopique M70D - Viseur Navy Mark IX illuminé
Munitions armement principal 80 obus (limité à 16 sur les véhicules emportant deux radios) - 3800 cartouches
Armement secondaire 1 1 mitrailleuse Browning M2 de 12,7 mm à usage antiaérien montée sur la tourelle 1 mitrailleuse Browning M2 de 12,7 mm avec monture M49 ou M66 -
Munitions armement secondaire 1 400 cartouches 1000 cartouches -
Armement secondaire 2 1 mitrailleuse Browning M1919A4 coaxiale - -
Munitions armement secondaire 2 1500 cartouches - -
Autre armement 4 carabines M1 (400 cartouches), 12 grenades, 6 mines antichars M1A1, 4 pots fumigènes M1 ou M2 5 carabines M1 (500 cartouches), 12 grenades, 1 lance-roquettes antichars M9A1 (10 roquettes), 3 mines antichars M1A1, 4 pots fumigènes M1 ou M2 3 carabines M1 (300 cartouches)
Radio 1 ou 2 radios SCR-506, 508, 510, 608 ou 610 SCR 593

Liste des utilisateurs

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Pays Nombre d’exemplaires Commentaire
  Reich allemand nd Véhicules capturés réutilisées en nombre limité par l’armée allemande[26].
  Allemagne de l'Ouest nd En service jusqu’à la fin des années 1950 puis transférés aux gardes-frontières, qui retirent le canon[14].
  Algérie nd Obtenus auprès de la France[11].
  Arabie saoudite[14] nd
  Autriche nd Obtenus des États-Unis dans le cadre du programme d’assistance militaire[14].
  Belgique[11] nd
  Benin nd Obtenus auprès de la France[11].
  Brésil 20 pendant la Seconde Guerre mondiale[26]. Tentative de modernisation avortée appelée CRR Brasileiro avec un moteur Mercedes-Benz OM-321 et conversion en 4x4[11].
  Cameroun nd Obtenus auprès de la France. Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
  Chypre nd Obtenus auprès de la Grèce. Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
  Colombie nd Armement modifié par NAPCO en 1984 : mitrailleuse de 12,7 mm à la place du canon et lance-missile antichar TOW[11]. Moteur remplacé par un Detroit Diesel H1 à double boîte Allison
  République Démocratique du Congo nd Anciens véhicules belges utilisés par la Force publique[11].
  Corée du Sud[27] 37 M8 Livrés en
  Dahomey nd Obtenus auprès de la France[11].
  El Salvador nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
  Etats-Unis nd Retirés du service après la guerre de Corée, quelques exemplaires transmis à diverses forces de police où ils furent utilisés jusque dans les années 1990[13].
  Éthiopie nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
  France 689 M8 et 205 M20 pendant la Seconde Guerre mondiale[26]
347 M8 et M20 supplémentaires pendant la guerre d’Indochine[13].
Utilisés dans l’armée jusqu’à la fin des années 1950, certains exemplaires étant ensuite transmis à la gendarmerie[14].
  Grèce 207[11]
  Guatemala nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
  Haiti nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
  Haute-Volta nd Obtenus auprès de la France[11].
  Iran[14] nd
  Jamaïque nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
  Italie[13] nd
  Madagascar nd Obtenus auprès de la France[11].
  Maroc nd Une partie obtenue auprès de la France et une autre des États-Unis[28].
  Mexique[14] nd
  Niger nd Obtenus auprès de la France[11].
  Norvège[13] nd
  Pérou[14] nd
  Portugal[13] nd
  Sénégal nd Obtenus auprès de la France[11].
  Sud Vietnam nd Obtenus auprès de la France[13].
  Taïwan[14] nd
  Thaïlande[14] nd
  Togo nd Obtenus auprès de la France[11].
  Tunisie[14] nd
  Turquie[13] nd
  Venezuela nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].
  Yougoslavie nd Obtenus des États-Unis dans le cadre du programme d’assistance militaire[14].
  Zaïre nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années 1960 par NAPCO[11].

Bibliographie

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  • (en) R.P. Hunnicutt, Armored Car : A History of American Wheeled Vehicles, Novato, Presidio, (ISBN 978-0-89141-777-4).
  • (en) Steven J. Zaloga, M8 Greyhound Light Armored Car 1941-91, vol. 53, Oxford, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard », (ISBN 978-1-84176-468-9).

Notes et références

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  1. La date du 19 mars est donnée par Hunnicutt, Zaloga indiquant le 19 mai. Dans l’impossibilité de déterminer lequel des deux a fait une erreur de lecture, la date retenue ici est celle de Hunnicutt, qui semble faire davantage sens dans la chronologie générale.
  2. Le T22E1 était une variante à quatre roues, qui n’a pas eu d’avenir.

Références

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  1. a et b Zaloga 2002, p. 5.
  2. Hunnicutt 2002, p. 108.
  3. a et b Zaloga 2002, p. 6.
  4. a b et c Zaloga 2002, p. 7.
  5. Zaloga 2002, p. 7-8.
  6. Zaloga 2002, p. 6-7.
  7. Zaloga 2002, p. 7, 9.
  8. a b et c Zaloga 2002, p. 9.
  9. a et b Zaloga 2002, p. 39.
  10. a et b Zaloga 2002, p. 15.
  11. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w Zaloga 2002, p. 42.
  12. Zaloga 2002, p. 39-40.
  13. a b c d e f g h et i Zaloga 2002, p. 40.
  14. a b c d e f g h i j k et l Zaloga 2002, p. 41.
  15. Zaloga 2002, p. 40-41.
  16. Zaloga 2002, p. 40-43.
  17. a b c et d Zaloga 2002, p. 18.
  18. a et b Zaloga 2002, p. 11.
  19. Zaloga 2002, p. 19.
  20. a b et c Zaloga 2002, p. 20.
  21. Zaloga 2002, p. 12.
  22. Zaloga 2002, p. 19-20.
  23. a et b Zaloga 2002, p. 13.
  24. a b et c Zaloga 2002, p. 14.
  25. a b c et d Hunnicutt 2002, p. 319.
  26. a b et c Zaloga 2002, p. 38.
  27. Zaloga 2002, p. 39, 41.
  28. Zaloga 2002, p. 41-42.

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