Mékinac
Mékinac est une municipalité régionale de comté de 5 607 km² située dans la région administrative de la Mauricie, le long de la rivière Saint-Maurice, qui traverse aussi la MRC de part en part, et de la rivière Matawin, un affluent du Saint-Maurice[1].
Mékinac | |
Administration | |
---|---|
Pays | Canada |
Province | Québec |
Région | Mauricie |
Statut municipal | Municipalité régionale de comté |
Chef-lieu | Saint-Tite |
Préfet Mandat |
Bernard Thompson 2016 - 2017 |
Constitution | |
Démographie | |
Population | 12 762 hab. () |
Densité | 2,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 49′ 00″ nord, 72° 31′ 00″ ouest |
Superficie | 516 367 ha = 5 163,67 km2 |
Divers | |
Langue(s) parlée(s) | Français |
Fuseau horaire | UTC−05:00 |
Indicatif | +1 819, +1 418, +1 581 |
Code géographique | 2335 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
modifier |
Établie en janvier 1982, la MRC de Mékinac se compose de 10 ou 11 municipalités selon les sources, Saint-Tite est la plus populeuse, quatre territoires non organisés, occupent les deux tiers de sa superficie[2],[3].
Géographie
modifierOnze municipalités et des Territoires Non Organisés (TNO) composent la MRC de Mékinac. Elle se distingue par une immense forêt parsemée de plus de 2 000 lacs, une agriculture adaptée au milieu, des sites de villégiature très appréciés et des villages pittoresques. La MRC de Mékinac se répartit de part et d'autre de la rivière Saint-Maurice, entre le haut et le centre de la Mauricie. Elle est adjacente aux MRC de Matawinie, Maskinongé, du Centre-du-Québec, Les Chenaux, Portneuf et du Haut-Saint-Maurice. Faisant partie de la région administrative de la Mauricie, deux districts électoraux provinciaux la découpent; Portneuf et Laviolette, tandis que la circonscription fédérale est celle de Champlain[4].
Concentrées dans la pointe sud-est du territoire, les terres agricoles correspondent à la limite de l'invasion de la mer de Champlain. On retrouve aussi quelques terres déboisées pour la culture, dans certains hameaux de colonisation dispersés entre les montagnes Laurentienne, sur le bord de la rivière Mékinac, et la portion nord de la rivière Batiscan.
La forêt couvre près de 93% de la superficie totale de la MRC de Mékinac. Elle a été la raison d'être de la colonisation du territoire et soutient, encore aujourd'hui, 20% de tous les emplois.
La propriété forestière se partage entre : le gouvernement provincial (terres publiques), le gouvernement fédéral (Parc national de la Mauricie) et environ 587 propriétaires privés, selon une proportion respective de 79%, 1% et 20% de la forêt[3].
Les contreforts des Laurentides se trouvent dans Saint-Tite. L'arrière-pays laurentidien est aménagé pour la chasse et la pêche; on y retrouve, entre autres, les zecs Tawachiche, du Gros-Brochet et du Chapeau-de-Paille, de même que la réserve faunique du Saint-Maurice[2].
Subdivisions limitrophes
modifierLa Tuque | ||||
Matawinie | N | Portneuf | ||
O Mékinac E | ||||
S | ||||
Maskinongé | Shawinigan | Les Chenaux |
Entités territoriales
modifierLa MRC est constituée de douze municipalités locales et de trois territoires non organisés.
Nom | Statut | Population |
Superficie (km2) |
Densité (h/km2) |
Ref.[5] |
---|---|---|---|---|---|
Grandes-Piles | Municipalité de village | 493 | 124,8 | 3,95 | [1] |
Hérouxville | Municipalité de paroisse | 1 367 | 53,03 | 25,78 | [2] |
Lac-Normand | Territoire non organisé | 10 | 2 171,2 | 0 | [3] |
Lac-aux-Sables | Municipalité de paroisse | 1 380 | 286,2 | 4,82 | [4] |
Notre-Dame-de-Montauban | Municipalité | 815 | 173,7 | 4,69 | [5] |
Rivière-de-la-Savane | Territoire non organisé | 5 | 1 176,4 | 0 | [6] |
Rivière-de-la-Savane | Territoire non organisé | 5 | 1 176,4 | 0 | [7] |
Saint-Adelphe | Municipalité de paroisse | 922 | 139 | 6,63 | [8] |
Saint-Roch-de-Mékinac | Municipalité de paroisse | 304 | 155,5 | 1,95 | [9] |
Saint-Séverin | Municipalité de paroisse | 812 | 61,9 | 13,12 | [10] |
Saint-Tite | Ville | 3 672 | 91,33 | 40,21 | [11] |
Sainte-Thècle | Municipalité | 2 415 | 221,6 | 10,9 | [12] |
Trois-Rives | Municipalité | 432 | 650,7 | 0,66 | [13] |
Trois-Rives | Municipalité | 432 | 650,7 | 0,66 | [14] |
Total | 12 762 | 5 554,9 | 2,3 | [15] |
Routes d'accès
modifierCes autoroutes et routes numérotées traversent la MRC Mékinac, y compris les routes externes qui commencent ou se terminent à la frontière de la MRC[6]:
Hydrologie
modifierLa rivière Saint-Maurice, la rivière Batiscan et la rivière Sainte-Anne s'écoulent d’ouest en est sur le territoire de la MRC de Mékinac, le réseau hydrographique comprend :
- 2 964 km de cours d'eau permanents
- 2 863 km de cours d'eau intermittent pour un total de 5827 km.
- Près de 38 % (2 241 km) de ce réseau s'écoule en terres privées où il y a 791 km (35 %) de cours d'eau permanent et 1 450 km intermittents (65 %)[7].
La MRC de Mékinac compte 4 665 lacs pour une superficie totale de 34 272,8 ha (342,7 km2).
- Le nombre de lacs d’un hectare et plus est de 1 869.
- Les lacs de moins d'un hectare correspondent à près de 60 % (2 797 ha) de l'ensemble des étendues d’eau de la MRC.
- Le plus grand est le lac Mékinac mesurant 2 297 ha (23,0 km2). Il est divisé entre la MRC de Mékinac et l'agglomération de La Tuque, où la majeure partie (79,9 %) est dans la MRC de Mékinac.
- La plupart des lacs (53,4 %) de la MRC sont classés comme très petits (1 à 5 ha) selon Bazoge et Blais (2005) ayant une superficie inférieure à 5 ha.
- À l'inverse, il y a seulement trois très grands lacs (625 ha et plus) dans la MRC, les lacs Mékinac, Normand et Salone. Source : MRC de Mékinac Plan régional des milieux humides et hydriques[7]
Trois grands rivières, le Saint-Maurice, la Batiscan et la Sainte-Anne, et leurs tributaires, traversent le territoire
Toponymie
modifier« Mékinak, (algonquin) étymologie. — Lac, rivière et canton du comté de Champlain.
La rivière Mékinac se jette dans le Saint-Maurice à douze milles en amont des Piles, et à 57 milles des Trois-Rivières.
Quelques-uns l’orthographient Mékinac, mais le bureau géographique du Canada tient pour la terminaison en k.
Ce mot signifie tortue, et d’après M. l'Abbé N. Caron, il fut donné à cause d’une montagne qui avait plus ou moins la forme d’une tortue.
Dans l’idiome des Cris, ce mot comporte aussi la même signification.
Dans son lexique de la langue algonquine, M. l'Abbé Cuoq traduit Micinimakina par « grosse tortue » et fait venir ce mot de mici qui se serait allongé en micini, et de mikinak.
Source : Noms géographiques de la province de Québec et des provinces maritimes empruntés aux langues autochthones (sauvages dans le texte)[8] »
L'algonquin mikinak a pour sens tortue. Les autochtones désignaient souvent des lieux basés sur la dénomination du règne animal. Une fois bien connu, le toponyme permettait de se référer au même lieu dans les conversations. La désignation Mikinak aurait été attribué à une montagne des environs. Il demeure toutefois possible que l'abondance de tortues dans cette portion du territoire explique cette appellation[9]. Le toponyme Mékinac a été attribué à la rivière Mékinac, au Lac Mékinac, au Canton Mékinac, à la localité de Saint-Joseph-de-Mékinac, et à la localité de Saint-Roch-de-Mékinac.
Démographie
modifierEntre 2006 et 2011, la population de la MRC s'est accrue de 2,0 %. Le territoire comporte 8 237 logements privés, dont 6 096 logements privés occupés par des résidents habituels. L'âge médian de la population est 52,6 ans. Statistique Canada indique qu'en 2011, 88,5 % de la population était âgé de 15 ans et plus, soit 11 430 individus (dont 5700 hommes et 5730 femmes), répartis dans 3 940 ménages privés. Ce recensement indique que 2 070 personnes vivaient seuls. Parmi cette population, 1 880 individus maitrisent à la fois le français et l'anglais, soit 14,6%[10].
Photos
modifier-
Rivière Saint-Maurice, flottage du bois, (anciennement Saint-Jean-des-Piles) Shawinigan 1994
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Rivière Mékinac du Sud, chemin du Petit lac du Castor, Hérouxville
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Rivière des Envies, Chutes à Goulet, Saint-Stanislas
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Lilium canadense L. — Lis du Canada
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Cerastium arvense L. — Céraiste des champs
-
Arctium minus (Hill) Bernhard — Bardane mineure
-
Heracleum maximum Bart. — Berce très grande
-
Viola L. — Violette
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Hérouxville, rivière à la Tortue, rang Saint-Pierre Sud
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Saint-Tite, église catholique et presbytère, rue Notre-Dame
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Saint-Séverin, rivière des Envies, chemin des Moulins
-
Saint-Adelphe, église catholique, rue Principale
Notes et Références
modifier- Commission de Toponymie du Québec, « Rivière Saint-Maurice », sur Gouvernement du Québec, (consulté le ) : « À mi-chemin de La Tuque et Grand-Mère »
- Commission de toponymie Québec, « Mékinac, Municipalité régionale de comté, origine et signification », sur Gouvernement du Québec, (consulté le )
- « MRC de Mékinac Schéma d’aménagement révisé » [PDF], (consulté le ) : « PARTIE V. Chapitre 4 : LA FORÊT », p. 171 de 423
- « MRC de Mékinac Second projet de schéma d'aménagement révisé : Un riche milieu naturel à caractère agroforestier » [PDF], (consulté le ) : « Second projet, », p. 3 de 37
- Profil du recensement de la population de 2021 sur le site de Statistiques Canada.
- Official Transport Quebec Road Map
- Cloutier, Andrée-Ann, « Plan régional des milieux humides et hydriques - Portrait environnemental » [PDF], sur Société d'aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan (SAMBBA), (consulté le )
- Rouillard, Eugène, « Noms géographiques de la province de Québec et des provinces maritimes empruntés aux langues autochthones (sauvages dans le texte) » [PDF], Publications de la Société du Parler français au Canada, sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collections de BAnQ, (consulté le )
- Commission de toponymie Québec, « Saint-Roch-de-Mékinac, origine et signification », sur Gouvernement du Québec, (consulté le )
- « Statistiques Canada - Profil du recensement 2011 »
- Ministère des Transports et de la Mobilité durable, « Inventaire et inspection des structures » [aspx], sur Gouvernement du Québec, (consulté le )
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Cartographie et géomatique, MRC de Mékinac
- Plan directeur de l’eau de la rivière Batiscan, Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan (SAMBBA) (2015), 359 pages.
- Atlas de l’eau, Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs Québec
- Municipalité régionale de comté de Mékinac, Schéma d'aménagement révisé, adopté le 17 octobre 2007
- MRC de Mékinac, Site officiel
- Répertoire des municipalités
- Statistique Canada
- Ressources relatives à la géographie :