Lydia Kompe

femme politique sud-africaine

Makwena Lydia Komape-Ngwenya connue sous le nom de Lydia Kompe (née Lydia Ngwenya le à Matlala en Afrique du Sud et morte le [1]) est une syndicaliste et une femme politique d'Afrique du Sud, membre du congrès national africain et membre du parlement (élue pour la première fois en 1994). Elle s'est notamment attachée à soutenir les femmes dans les communautés rurales.

Biographie

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Elle est née en Matlala, près de Pietersburg, en 1935[2]. À la suite de la mise sous contrôle des terres appartenant à des familles noires par les Betterment Laws, et à une politique de développement rural peu favorable à ces familles, ses parents, n'arrivant plus à vivre de l'agriculture, s'installent à Johannesbourg[3],[4]. Elle commence à travailler comme domestique puis dans les usines et s'implique dans l'action syndicale[3].

Elle rejoint en 1974 la Metal and Allied Workers Union, en étant particulièrement sensible aux discriminations subies par les femmes qui s'ajoutent aux discriminations raciales[3],[5]. Congédiée de son emploi en 1977, après une grève, elle devient une employée à temps plein de son union syndicale[3]. Elle est à l'époque la seule femme au sein de cette organisation[6], et est confrontée à  des attitudes sexistes[7]. En 1982, elle aide des femmes d'entreprise de nettoyage à s'organiser pour se défendre, dans un contexte difficile de travail partiel, en partie de nuit, certaines étant obligés d'échanger des faveurs sexuelles contre la sauvegarde de leur emplois.

Après la constitution en 1985 du Congrès des syndicats sud-africains (Congress of South African Trade Unions ou Cosatu), elle se consacre aux  communautés rurales[3]. Elle rejoint le Transvaal Rural Comité d'Action (TRAC) en 1986[8]. Puis elle contribue à lancer le Mouvement des Femmes Rurales (Rural Women's Movement ou RWM)[8],  en 1990."[3].

Elle devient membre du Parlement en 1994, participant aux groupes de travail sur l'agriculture et la propriété des terres.. Elle s'implique fortement sur le projet de loi de restitution pour offrir une solution aux personnes qui ont perdu leurs terres à la suite des pratiques de discriminations raciales[9],[10]. Elle se consacre à l'expression des femmes, mais aussi, par exemple, à la prise en compte des mariages coutumiers[11].

Références

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  1. (en-US) « Komape-Ngwenya laid to rest in Tsimanyane village, Limpopo », (consulté le )
  2. (en) « Lydia Kompe », South African History Online,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d e et f (en) « Lydia Kompe: Fighting for Rural Rights », Speak,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  4. Meredeth Turshen et Clotide Twagiramariya, Ce que font les femmes en temps de guerre, Editions L’Harmattan, , p. 46-47
  5. (en) Malehoko Tshoaedi1, « Women in the Forefront of Workplace Struggles in South Africa: From Invisibility to Mobilization », Labour, Capital and Society volume=45, t. 2,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Women Speak: Reflections on Our Struggles, Kwela Books, , 68 p. (ISBN 0795700822, lire en ligne)
  7. (en) Peter LaNasa, « The Rise of Women’s Trade Unionism in South Africa », South African History Online,‎ (lire en ligne)
  8. a et b (en) « Lydia Kompe: Fighting for Rural Rights », Speak,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  9. (en) « Restitution of Land Rights Amendment Bill », sur Centre for Law and Society (consulté le )
  10. (en) « Lydia Kompe-Ngwenya - South Africa », Gender Links,‎ (lire en ligne)
  11. (en) Alexandra Zavis, « Hopes Rise for Women's Rights in the New South Africa », The Los Angeles Times,‎ (lire en ligne)