Ludwig Weber

artiste lyrique

Ludwig Weber (né à Vienne le et mort dans la même ville le ) est une basse autrichienne.

Ludwig Weber

Naissance
Vienne, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Décès (à 75 ans)
Vienne Drapeau de l'Autriche Autriche
Activité principale Artiste lyrique
Basse
Lieux d'activité Festival de Bayreuth
Années d'activité 1920 - 1965 (chant)
Maîtres Alfred Borrotau

Biographie et carrière

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Ludwig Weber se destine d'abord à l'enseignement et travaille dans l'atelier de peinture et de scénographie d'Alfred Roller[1], puis il étudie le chant avec Alfred Julius Boruttau, un professeur réputé, avant de commencer sa carrière de chanteur en 1920 à la Volksoper de Vienne. Il se produit ensuite sur les scènes de Wuppertal (1925-1927), Düsseldorf (1927-1932) et Cologne (1932-1933).

De 1933 à 1945, il devient membre de l'Opéra d'État de Bavière à Munich, alors dirigé par Clemens Krauss, avec qui il participe à la création de Friedenstag de Richard Strauss, en 1938 (aux côtés de Hans Hotter et Viorica Ursuleac). Ensuite, de 1945 jusqu'à sa retraite (vers 1965), il est rattaché à l'Opéra d'État de Vienne, chantant sur cette scène trente-trois rôles au cours d'environ huit cents représentations[2]. À Salzbourg il chante Sarastro (La Flûte enchantée), le Commandeur (Don Giovanni), Osmin (L'Enlèvement au sérail), de 1939 à 1947. C'est à Salzbourg qu'il participe à la création de La Mort de Danton (1947) de Gottfried von Einem.

Reconnu pour ses interprétations wagnériennes, il chante au Festival de Bayreuth de 1951[3] à 1962, les rôles de Gurnemanz, Hagen, Fasolt, Marke, Titurel, Daland, Pogner, Kothner, Henri l'Oiseleur, « tous anthologiques[4] ». Il apparaît à Paris dans ce répertoire, au Théâtre des Champs-Élysées, dès 1930, ainsi qu'à à la Scala de Milan, à Covent-Garden, au Colón de Buenos Aires, au Mai musical florentin, etc. Outre l'opéra, il donne de nombreux récitals de lieder, et chante aussi dans des oratorios. À partir de 1961, il enseigne le chant au Mozarteum de Salzbourg.

Ludwig Weber possédait une des plus belles voix de basse du XXe siècle[5] : sombre et veloutée, très volumineuse et chaleureuse, et d'une grande endurance.

De plus, d'une remarquable longévité, il « garda jusqu'au bout la couleur et la dimension magnifiques de sa voix[6]. » Grand chanteur wagnérien et mozartien, il a laissé des interprétations incomparables de Gurnemanz[7], de Sarastro[8], du Baron Ochs[9], mais aussi de Hagen, Fasolt et du Roi Marke. Il chanta aussi les rôles de Rocco (Fidelio), Barak (La Femme sans ombre). Son Boris Godounov, un de ses rôles de prédilection, n'est en revanche conservé au disque que sous forme d'airs isolés. Son successeur en termes de style et de qualités vocales a été Kurt Moll.

Discographie sélective

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Notes et références

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  1. Les Introuvables du chant mozartien, L'Avant-Scène opéra, no 79/80, septembre/octobre 1985, p. 147.
  2. Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, sous la direction de Alain Pâris, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2015, p. 1015.
  3. Pour la réouverture du Neues Bayreuth (« Nouveau Bayreuth ») en 1951, il chante un mémorable Gurnemanz dans Parsifal, sous la direction de Hans Knappertsbusch, avec Wolfgang Windgassen, Martha Mödl, George London et Hermann Uhde (CD Teldec).
  4. L’Univers de l’opéra. Œuvres, scènes, compositeurs, interprètes, sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Paris, Robert Laffont, collection « Bouquins », 2012, p. 1167.
  5. L’Univers de l’opéra. Œuvres, scènes, compositeurs, interprètes, p. 1167.
  6. André Tubeuf, dans Les Introuvables du chant wagnérien, L'Avant-Scène opéra, no 67, septembre 1984, p. 161.
  7. Parmi ses enregistrements de Parsifal à Bayreuth : 1951, sous la direction de Hans Knappertsbusch, et 1953 sous la baguette de Clemens Krauss, avec une distribution presque identique, Wolfgang Windgassen étant remplacé par Ramón Vinay.
  8. Il l'enregistre avec Herbert von Karajan en 1950 à Vienne, aux côtés de Anton Dermota, Irmgard Seefried, Erich Kunz.
  9. Rôle qu'il enregistra notamment en 1954 avec Erich Kleiber.

Sources

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  • André Tubeuf, dans Les Introuvables du chant wagnérien, L'Avant-Scène opéra, no 67, , p. 161.
  • André Tubeuf, dans Les Introuvables du chant mozartien, L'Avant-Scène opéra, no 79/80, septembre/, p. 146-147.
  • Guide des opéras de Wagner. Livrets — Analyses — Discographies, sous la direction de Michel Pazdro, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », 1998.
  • Dictionnaire encyclopédique Wagner, sous la direction de Timothée Picard, Arles, Actes Sud / Paris, Cité de la musique, 2010.
  • L’Univers de l’opéra. Œuvres, scènes, compositeurs, interprètes, sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2012.
  • Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, sous la direction de Alain Pâris, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2015.

Liens externes

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