Ludus pro patria
Ludus pro patria est une œuvre chorale de la compositrice Augusta Holmès, composée en 1888.
Ludus pro patria | |
Ludus pro patria, huile sur toile, Pierre Puvis de Chavannes, 1880, Musée d'Art de Toledo. | |
Genre | musique orchestrale |
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Musique | Augusta Holmès |
Livret | Augusta Holmès |
Langue originale | Français |
Dates de composition | 1888 |
Dédicataire | Jules Garcin |
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Contexte historique
modifierAugusta Holmès compose Ludus pro patria en 1888. Les paroles sont écrites par la compositrice elle-même. De cette œuvre est extrait l'interlude symphonique La Nuit et l'Amour. L'œuvre chorale, dédiée à Jules Garcin, est inspirée par le tableau de Pierre Puvis de Chavannes[1],[2].
Orchestration
modifierL'œuvre se compose de plusieurs chœurs reliés entre eux par des récitations.
Réception
modifierL'œuvre, qualifiée de cantate, est jouée pour la première fois le à la société des concerts du Conservatoire, sous la direction de Jules Garcin[3]. Horace Hennion rapporte ainsi : « Cette œuvre eut l'honneur, très rarement accordé aux auteurs vivants, et jamais encore à une femme, d'être donnée en première audition par la Société des concerts du Conservatoire de Paris. »[4] La musicologue Hélène Cao suppose ainsi que le succès du troisième tableau des Argonautes, « Médée », joué par ce même orchestre, a facilité cette création[3]. La pièce est alors rejouée par la société des concerts du Conservatoire, cette fois en public et qui en reçoit la sympathie[5]. C'est alors Mounet-Sully qui fit les récitations[1]. Édouard Noël et Edmond Stoullig décrivent la pièce comme « d'un style très pur, et d'une grâce sans pareille »[2]. Il existe une version pour piano et chant édité par Léon Grus[2].
L'œuvre est jouée en partie par le même orchestre en 1891, qui a probablement interprété l'interlude symphonique de La Nuit et l'Amour[6].
En 1894, Charles Baude de Maurceley rapporte de la compositrice, à propos de la première audition de l'œuvre : « J'avais été d'autant plus flattée de cet honneur que, jusqu'alors, cette Société ne jouait pas les œuvres des compositeurs vivants ; ensuite, j'étais la première femme qu'elle consentait à produire dans ses concerts »[7]. Hélène Cao rappelle cependant qu'Augusta Holmès comme ses commentateurs oublient que la Société des concerts du Conservatoire ont tout de même créé la Symphonie no 3 de Louise Farrenc le [3].
Le 21 mai 1893, l'œuvre est jouée à Nancy par 200 musiciens, dirigés par M. Moulins[8].
Discographie sélective
modifierRéférences
modifier- A. de L., « Chronique musicale », La Chronique des arts et de la curiosité, (lire en ligne)
- Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Concerts du Conservatoire », Les Annales du théâtre et de la musique, (lire en ligne)
- Cao 2023, p. 75.
- Horace Hennion, « Augusta Holmès (suite) », Le Messager d'Indre-et-Loire,
- Arthur Pougin, « Semaine théâtrale – Ode triomphale en l'honneur du centenaire de 1789 », Le Ménestrel, (lire en ligne, consulté le )
- Anonyme, « À Nantes », Gazette artistique de Nantes, (lire en ligne)
- Charles Baude de Maurceley, « s. t. », L'Événement,
- Anonyme, « Augusta Holmès à Nancy », La Lorraine artiste, (lire en ligne)
Bibliographie
modifier- Hélène Cao, Augusta Holmès : la nouvelle Orphée, Actes Sud / Palazzetto Bru Zane, , 336 p. (ISBN 978-2-330-17578-8)
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :