Lucrezia Bori

cantatrice espagnole

Lucrezia Borja y Gonzales de Riancho, dite Lucrezia Bori, née à Valence le et morte à New York le , est une cantatrice espagnole, descendante de la Famille Borgia.

Lucrezia Bori
Lucrezia Bori photographiée par Mario Nunes Vais
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière général de Valence (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Tessiture
Distinction
Grand-croix de l'ordre de la Bienfaisance (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Soprano lyrique aux moyens limités, elle était consciente de ses limites et choisissait ses rôles en conséquence en compensant par un legato parfait et une musicalité naturelle. Sa voix aux sonorités métalliques, comme pour beaucoup d'Espagnoles, était appréciée. Le répertoire français lui convenait très bien.

Elle fait ses débuts au Teatro Adriano de Rome dans le rôle de Micaëla dans Carmen de Bizet en 1908. En 1911, elle chante Octavian dans la première italienne de Der Rosenkavalier à La Scala.

Sa carrière au Metropolitan Opera de New York, où elle devient l'une des grandes et inoubliables interprètes, a débuté au cours de la première visite du Met à Paris en 1910. Sa première apparition à 24 ans sur la scène du Met fut dans le rôle de Manon Lescaut face au légendaire ténor italien Enrico Caruso[1]; en remplacement de dernière minute de Lina Cavalieri. Sa collaboration avec le Met durera jusqu'en 1936, en dépit d'une interruption entre 1915 et 1921, période pendant laquelle elle dut cesser le chant en raison de nodules sur les cordes vocales. Elle était célèbre pour ses représentations dans Manon de Massenet ; Mimi dans La Bohème ; Fiora dans L'Amore dei tre re, Mélisande dans Pelléas et Mélisande, et Violetta dans La Traviata.

Son gala d'adieu le fut l'un des grands événements Métropolitan. Bori y a chanté des scènes de Manon et La Traviata, avec des contributions de Flagstad, Melchior, Rethberg, Pinza, Ponselle, Martinelli, Tibbett et Richard Crooks.

En 1935, elle devient la première femme élue au conseil d'administration du Metropolitan Opera au sen duquel elle assure les fonctions de chargée des relations publiques. En 1942, elle devient directrice de la revue Opera News[2].

Très pieuse, faisant preuve d'une amabilité naturelle, elle était l'antithèse de l'image conventionnelle de la prima donna orgueilleuse et vaniteuse.

Le , Bori est victime d'une hémorragie cérébrale. Elle décède le . Elle est enterrée dans le caveau familial des Borgia à Valence.

L'enregistrement de son « El Jilguerito con Pico de Oro » (Blas de Laserna) et son aria de « Acis y Galatea » (Literes) avec George Copeland au piano sont sur la compilation Great Voices of the Century Sing Exotica publié par SanCtuS Recordings.

Notes et références

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  1. (en) « YourDictionary », sur yourdictionary.com (consulté le ).
  2. « Answers - The Most Trusted Place for Answering Life's Questions », sur Answers (consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

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  • John Francis Marion, Lucrezia Bori of the Metropolitan Opera, P.J. Kenedy 1962 (189 p.)

Liens externes

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