Loxosceles rufescens
Loxosceles rufescens est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Sicariidae[1].
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Chelicerata |
Classe | Arachnida |
Ordre | Araneae |
Sous-ordre | Araneomorphae |
Famille | Sicariidae |
Genre | Loxosceles |
- Scytodes rufescens Dufour, 1820
- Loxosceles citigrada Heineken & Lowe, 1832
- Scytodes erythrocephala C. L. Koch, 1838
- Scytodes distincta Lucas, 1846
- Scytodes pallida Blackwall, 1865
- Spermophora comoroensis Butler, 1879
- Loxosceles compactilis Simon, 1881
- Loxosceles marylandicus Muma, 1944
- Loxosceles indrabeles Tikader, 1963
Comme les autres espèces de son genre, elle est surnommée Araignée violoniste en raison d'une tache sur son céphalothorax ressemblant à un violon[2].
Distribution
modifierCette espèce est cosmopolite par introduction. Elle se rencontrait originellement en Europe du Sud, en Afrique du Nord, en Asie de l'Ouest et en Afghanistan[1].
Elle a été introduite par l'homme[3] au Canada[4], aux États-Unis (y compris à Hawaï), au Mexique[5], au Pérou, en Australie[6], aux Philippines, au Japon, en Corée, en Chine, au Laos, en Thaïlande, en Inde, en Afrique du Sud et en Macaronésie[7].
Description
modifierLe mâle décrit par Gertsch et Ennik en 1983 mesure 7 mm et la femelle 7,5 mm[3].
Les mâles mesurent de 7,0 à 7,5 mm et les femelles de 7,0 à 7,5 mm[8].
Loxosceles rufescens est de couleur brune, la plupart de ces araignées ont une tache panduriforme sur leur carapace et une rainure longitudinale. Elle a six yeux et des poils nets sur le corps et les pattes.
Les Sicariidae tissent des toiles collantes, irrégulières en plaque.
La femelle pond entre 30 et 300 œufs par sacs qu'elle conserve à l'arrière de sa toile.
Venin
modifierSon venin est relativement toxique pour l'homme et sa morsure peut provoquer des lésions jusqu'à 10 cm de circonférence. La toxicité du venin est aggravée par les fortes chaleurs.
Systématique et taxinomie
modifierCette espèce a été décrite sous le protonyme Scytodes rufescens par Dufour en 1820. Elle est placée dans le genre Loxosceles par Simon en 1873[9].
Loxosceles marylandicus[10] a été placée en synonymie par Gertsch en 1958[11].
Scytodes distincta[12], Loxosceles compactilis[13] et Loxosceles indrabeles[14] ont été placées en synonymie par Brignoli en 1976[15].
Loxosceles rufescens dans la culture
modifierQuand sort la recluse, roman policier de Fred Vargas (2017), met en scène la morsure de la Loxosceles rufescens.
Publication originale
modifier- Dufour, 1820 : « Description de six arachnides nouvelles. » Annales générales des sciences physiques, vol. 4, p. 355-366.
Liens externes
modifier- (en) Référence Animal Diversity Web : Loxosceles rufescens (consulté le )
- (en) Référence BioLib : Loxosceles rufescens (Dufour, 1820) (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Loxosceles rufescens (Dufour, 1820) (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Loxosceles rufescens (Dufour, 1820) (TAXREF) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Loxosceles rufescens (Dufour, 1820) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Loxosceles rufescens (Dufour, 1820) (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Loxosceles rufescens (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : espèce Loxosceles rufescens (Dufour, 1820) (consulté le )
- (en) Référence World Spider Catalog : Loxosceles rufescens (Dufour, 1820) dans la famille Sicariidae +base de données (consulté le )
- « Il était plusieurs fois la morsure d’une araignée peureuse et solitaire » par Marc Gozlan,
Notes et références
modifier- World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- France 3 Languedoc-Roussillon, Laurence Creusot, Faut-il avoir peur de l'araignée violon ?, 16 juillet 2015
- Gertsch & Ennik, 1983 : « The spider genus Loxosceles in North America, Central America, and the West Indies (Araneae, Loxoscelidae). » Bulletin of the American Museum of Natural History, vol. 175, p. 264-360 (texte intégral).
- [1]
- Valdez-Mondragón, Cortez-Roldán, Juárez-Sánchez & Solís-Catalán, 2018 : « A new species of Loxosceles Heineken & Lowe (Araneae, Sicariidae), with updated distribution records and biogeographical comments for the species from Mexico, including a new record of Loxosceles rufescens (Dufour). » ZooKeys, no 802, p. 39-66.
- Southcott, 1976 : « Spiders of the genus Loxosceles in Australia. » Medical Journal of Australia, vol. 1, p. 406–408.
- Enric Planas, Pamela A. Zobel-Thropp, Carles Ribera et Greta Binford, « Not as docile as it looks? Loxosceles venom variation and loxoscelism in the Mediterranean Basin and the Canary Islands », Toxicon: Official Journal of the International Society on Toxinology, vol. 93, , p. 11–19 (ISSN 1879-3150, PMID 25449105, PMCID 6699624, DOI 10.1016/j.toxicon.2014.10.005, lire en ligne, consulté le )
- araneae
- Simon, 1873 : Aranéides nouveaux ou peu connus du midi de l'Europe. (2e mémoire). Mémoires de la Société royale des sciences de Liège, sér. 2, vol. 5, p. 187-351, réimprimé seul p. 1-174 (texte intégral).
- Muma, 1944 : « A report on Maryland spiders. » American Museum novitates, no 1257, p. 1-14 (texte intégral).
- Gertsch, 1958 : « The spider genus Loxosceles in North America, Central America, and the West Indies. » American Museum novitates, no 1907, p. 1-46 (texte intégral).
- Lucas, 1846 : « Histoire naturelle des animaux articulés. » Exploration scientifique de l'Algérie pendant les années 1840, 1841, 1842 publiée par ordre du Gouvernement et avec le concours d'une commission académique, Paris, Sciences physiques, Zoologie, vol. 1, p. 89-271.
- Simon, 1881 : « Descriptions d'arachnides nouveaux d'Afrique. » Bulletin de la Société zoologique de France, vol. 6, p. 1-15 (texte intégral).
- Tikader, 1963 : « On a new species of spider of the genus Loxosceles (Family Scytodidae) from India. » Proceedings of the Zoological Society, vol. 16, p. 23-25.
- Brignoli, 1976 : « Beiträge zur Kenntnis der Scytodidae (Araneae). » Revue Suisse de Zoologie, vol. 83, no 1, p. 125-191 (texte intégral).