Louise Julien

combattante de 1848, féministe et républicaine française

Louise Julien, née Louise Anselme Datayde (ou d’Ataïde) le dans l'ancien 12e arrondissement de Paris et morte le à Jersey (Royaume-Uni), est une ouvrière, poétesse et quarante-huitarde française.

Louise Julien
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 38 ans)
JerseyVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière Macpéla (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Louise Anselme DataydeVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Louise JulienVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
Rémy Laisné (d) (belle-sœur)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Personne liée
Troisième plaque sur la gauche, en partant du haut

Elle a peut-être servi d'inspiration au personnage de Cosette dans Les Misérables de Victor Hugo.

Biographie

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Famille

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Louise Julien est la fille illégitime de Céleste Éléonore Lévesque, couturière, et de Louis Antoine Manuel, issu d'une importante famille de l'aristocratie portugaise[1]. Pour régulariser cette situation, Louis Antoine Manuel épouse Céleste Lévesque en 1818, la différence d'âge entre les mariés étant de 46 ans[1]. Le père de Louise Julien doit rentrer au Portugal rapidement en raison de la situation politique, ce qui laisse ses filles dans le besoin puisque sa femme redevient couturière[1]. Louise et Héloïse, sa sœur, doivent s'occuper de leur mère malade pendant 10 ans[2]. Le , Louise Julien se marie avec Étienne Louis Astruc, tailleur[1]. Louise Julien décide à ce moment de sa vie de porter ce nom plutôt que celui de son père ou de son mari[1]. Elle est connue du milieu ouvrier, auquel elle s'identifie[1], pour ses chansons populaires[2].

Révolution de 1848

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Mort du général Bréa le 25 juin 1848 : une femme est représentée, ce qui est rare pour les illustrations de cet événement.

Louise Julien participe à la révolution de février 1848 où le peuple de Paris se soulève et la deuxième république est proclamée. Elle prend part aux journées de Juin qui sont une révolte d'ouvriers parisiens en juin 1848 pour protester contre la fermeture des ateliers nationaux[1]. On la retrouve également lors des insurrections consécutives au coup d'État du 2 décembre 1851[1]. Blessée, elle est arrêtée le et sortira de prison malade avant de partir en Belgique d'où elle est expulsée[2]. Elle arrive enfin à Londres et y rencontre Jeanne Deroin à laquelle elle dédie un poème[1].

Inhumation et hommage

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Au cours de son inhumation, Victor Hugo et Joseph Déjacque prononcent un discours[3]. Celui de Victor Hugo parait dans le Morning Advertiser du 29 juillet 1853 puis The Independent (Irlande) le 24 août 1853[4].

Jeanne Deroin relate sa mort dans l'Almanach des femmes en ces termes[1],[5]:

« Louise Julien, la femme poète aimée des prolétaires, parce qu’elle était inspirée par l’amour de la liberté et de l’humanité, et par la compassion pour les souffrances de ses frères. »

 
Cosette servante chez les Thénardier - Illustration d'Émile Bayard (1862).

Littérature

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Victor Hugo se serait inspiré de la vie de Louise Julien pour créer le personnage de Cosette dans les Misérables : leur enfance est similaire par plusieurs éléments (fruits d’une relation adultère entre une femme pauvre et un homme riche plus âgé, ayant connu la misère, devant travailler durement pour survivre)[1].

Références

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  1. a b c d e f g h i j et k Gauthier Langlois, « JULIEN Louise », dans D’ATAÏDE Louise Anselme épouse ASTRUC, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne).
  2. a b et c Michèle Riot-Sarcey, La Démocratie à l'épreuve des femmes: 3 figures critiques du pouvoir 1830-1848, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-29832-4, lire en ligne).
  3. « Louise Julien. Deux visions de la République, Dejacque et Hugo », sur Association 1851 (consulté le ).
  4. David A. Griffiths, « Victor Hugo et Victor Schœlcher au ban de l'Empire, d'après une correspondance inédite du poète », Revue d'Histoire littéraire de la France, vol. 63, no 4,‎ , p. 545–580 (ISSN 0035-2411, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Die Frauen-Zeitung et l'Almanach des Femmes,dernières tribunes des « femmes de 1848 » », Revue d’histoire moderne et contemporaine, vol. 52-1, no 1,‎ , p. 129 (ISSN 0048-8003 et 1776-3045, DOI 10.3917/rhmc.521.0129, lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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