Louis Tassy est né à Aix-en-Provence le et mort dans la même ville, au quartier de la Pinette, le [1].

Louis Tassy
Description de cette image, également commentée ci-après
Inspecteur général honoraire des forêts
Alias
Aloys Wisst
Naissance
Décès (à 79 ans)
Nationalité France
Pays de résidence France
Activité principale
Conservateur des eaux et forêts
Formation

Ingénieur forestier arrivé au plus haut niveau de la foresterie française, il est également écrivain sous son nom et sous le pseudonyme Aloys Wisst. Il a mis en place la structure moderne des foresteries françaises, turques et algérienne. Toujours animé par l'intérêt général et la foresterie française, il s'est investi pour que la forêt ne dépende plus du ministère des finances, demandeur de rentrées financières à court terme, mais du ministère de l'Agriculture et du Commerce plus axé sur le long terme[2].

Travaux organisationnels

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Toute la carrière de Louis Tassy s'est portée sur la défense et la réorganisation de la foresterie française. Il a fortement œuvré pour la reconnaissance des forestiers et la professionnalisation théorique et active des membres de l'administration des forêts [3]. C'est dans cet esprit de pérennité de la forêt qu'il s'est battu pour le rattachement de l'administration des forêts au ministère de l’agriculture et du commerce[4].

Ce rattachement a lieu après de longs plaidoyers auprès de l'opinion publique et sous le pseudonyme Aloys Wisst. Ses idées étant favorablement débattues[2], il continue sous son vrai nom notamment dans la commission... Son mot d'esprit est repris à l'Assemblée nationale pour résumer la situation : «... le ministre des finances songe aux générations futures pour leur demander de l’argent, tandis que les forestiers au contraire cherchent les moyens de leur en procurer. »[2].

Si les idées de Tassy sont acceptées pour l'organisationnel des forêts et de ses agents par contre il n'est pas suivi dans sa conception conservatrice sur la recherche[5].

Carrière

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Formation

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D'abord destiné à l'École polytechnique comme son frère jumeau ou pour son éloquence au barreau d'Aix-en-Provence comme son père, il choisit finalement par passion la foresterie.

Il entre en 1836 dans la 13e promotion de l’école forestière de Nancy et obtient son diplôme de forestier en 1838.

Évolution sur le terrain

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À sa sortie de l'école forestière, Tassy commence comme garde général stagiaire dans l'Est de la France à Sarreguemines. L'année suivante, il est nommé garde général à Saint-Laurent-du-Pont en Isère où il fait l'apprentissage de l'aménagement de montagne. À partir de 1843, sa progression par mutations successives en Sarthe, Orne, Calvados et à nouveau dans l'Est de la France dans le massif des Vosges lui permet d'appliquer les préceptes de Lorentz et Parade : production soutenue du bois, régénération naturelle et amélioration progressive[6].

Administration

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Il est affecté en 1846 au service des aménagements et administration centrale.

Professorat

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Lors de la création de l'Institut national agronomique (INA) à Versailles, il concourt pour la chaire de sylviculture qu'il obtient en 1849 et y enseigne les essences forestières, leurs exploitations, semis et plantations. Il occupe parallèlement à ses charges de 1850 à 1856 le poste de rédacteur en chef des Annales forestières.

L'INA ferme brusquement pour raisons économiques en 1852, Louis Tassy rejoint alors l'Administration centrale des forêts à Paris.

Mission en Turquie

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C'est la fin de la Guerre de Crimée, le ministre des finances le sollicite pour aider la Turquie où tout l'aménagement territorial est à refaire. Le ministre l'envoie auprès du gouvernement ottoman en 1857 avec la mission d'organiser la foresterie turque. Il entre officiellement au Conseil des travaux publics turcs avec Alexandre Sthème, élabore le Règlement forestier turc et le cahier des charges des ventes, créée la première école forestière de Turquie. Après cinq ans de séjour turc, Il revient en France en 1862 et prend le poste corse de conservateur à Ajaccio pour trois ans. À son retour en Turquie comme vice président du conseil, il continue son travail en examinant l'état des forêts et leur exploitation. Tassy demande et obtient un renfort de forestiers français[7] pour l'aider et continuer sa mise en place de l'Administration centrale des forêts turque et le renforcement de l’école nationale forestière.

Mission en Algérie

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Tassy est nommé vérificateur général des aménagements à son retour de Turquie en 1868. Il est à nouveau sollicité par le ministre des finances pour expertiser la forêt algérienne. Ses travaux sont transmis au ministre sous forme d'évaluation des forêts des trois provinces en Algérie[8] et de réorganisation du service forestier[9].

Défense de la cause forestière

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Tassy est nommé en 1873 membre titulaire de la section sylviculture de la société nationale d’agriculture. Il s'emploie à défendre ses options notamment le rattachement des eaux et forêts au ministère de l’agriculture[2].

À l'obtention de sa retraite en 1875, il continue à défendre la cause forestière et reprend l'enseignement de la sylviculture à la chaire de l'INA de 1876 à 1884. Un an après son accession à la chaire de l'INA, la foresterie française est enfin sous la tutelle du ministère de l'agriculture et du commerce. Le projet Tassy est adopté par le ministre François Césaire de Mahy en 1882 puis arrêté par le ministre suivant Jules Méline. Cette même année sort la sixième édition de son ouvrage de référence Cours élémentaire de culture des bois considérée comme le livre de sylviculture français le plus important du XIXe siècle[10].

Reconnaissances

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1861 Chevalier de la Légion d'honneur[11]

1881 Officier de la Légion d'honneur[11]

1882 Inspecteur général honoraire des forêts[12]

Publications

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1850-1856 rédacteur en chef des annales forestières

Notes et références

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  1. « Louis Tassy (1816-1895) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. a b c et d France Assemblée nationale (1871-1942), Annales de l'Assemblée nationale : Compte-rendu in extenso des séances ..., Journal officiel, (lire en ligne), La note que nous venons d’analyser date, il est vrai, de 1857 et, depuis cette époque, il est juste de reconnaître que certaines améliorations que réclamait son auteur ont eu lieu.
  3. Louis Tassy, Réorganisation du service forestier. Première (-4e) lettre : par L. Tassy,..., J. Rothschild (Paris) (lire en ligne)
  4. ministère des finances
  5. Il y a cent ans souvent futaie varie
  6. « Internet Archive Search: Lorentz%20et%20Parade », sur archive.org (consulté le )
  7. « Revue des eaux et forêts : économie forestière, reboisement... / dir. : S. Frézard ; réd. en chef : A. Frézard », sur Gallica (consulté le ), P734 Adolphe Bricogne, Charles Simon, Frédéric Chervau, Eugène Godchaux, Eusèbe Galmiche, Gérard de Montrichard, Paul Joseph Saby, Camille Guinet
  8. Louis Tassy, Service forestier de l'Algérie : Rapport adressé à M. le gouverneur de l'Algérie : par M. Tassy,... (5 août 1872), Impr. de A. Hennuyer (Paris), (lire en ligne)
  9. Louis Tassy, Réorganisation du service forestier. Première (-4e) lettre : par L. Tassy,..., J. Rothschild (Paris), 1879-1880 (lire en ligne)
  10. (en) Peter McDonald et J. P. Lassoie, The Literature of Forestry and Agroforestry, Ithaca (N.Y.), Cornell University Press, , 445 p. (ISBN 0-8014-3181-6, lire en ligne), p. 29
  11. a et b « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  12. Bernard Kalaora et Antoine Savoye, La forêt pacifiée : les forestiers de l'école de Le Play, experts des sociétés pastorales, L'Harmattan, (lire en ligne)

Liens externes

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