Louis Pierre Van Biesbroeck
Louis Pierre Van Biesbroeck ou van Biesbroeck (né à Gand, Belgique et mort le à Uccle, est un sculpteur, un graveur, peintre et un ciseleur belge.
Biographie
modifierFamille et formation
modifierLouis Pierre (Lodewijk Pieter) Van Biesbroeck, né à Gand le , est le troisième des dix enfants de Jacobus Josephus van Biesbroeck, ciseleur sur métaux, et de Julia Stephania Istas, couturière[1].
Il exerce, à l'instar de son père, le métier de ciseleur dès son plus jeune âge, tout en effectuant ses études à l'Académie des Beaux-Arts de Gand à partir de 1852, où son frère cadet Jules Evariste le rejoint[2],[3].
En 1864, il participe au Prix de Rome belge de sculpture, mais ne remporte aucun prix. Des bourses lui permettent de visiter Paris, Rome, Florence, Munich, Nuremberg et Berlin. En 1870, il épouse Pharaïldis Colpaert, avec qui il a cinq enfants, parmi lesquels Marguerite (1875-1966), artiste peintre et George Van Biesbroeck, astronome aux États-Unis.
Carrière
modifierDe 1865 à 1902, Louis Pierre Van Biesbroeck participe régulièrement aux Salons de Gand (où il obtient une médaille d'or en 1880) et expose également fréquemment à Bruxelles (1881, 1887, 1890, 1893, 1900), mais moins à Anvers. À partir du , il devient professeur de sculpture à l'Académie des Beaux-Arts de Gand, succédant à Pierre De Vigne-Quyo.
Il est également membre correspondant de la Commission royale des monuments, membre de la Commission provinciale des monuments et des paysages urbains de la ville de Gand et de la Société d'histoire et d'archéologie de la ville de Gand[4]. Geo Verbanck et Jules Vits sont parmi ses élèves. En 1876, Louis Van Biesbroeck, se consacre à la réalisation, d'un char du Cortège historique de la pacification de Gand[5].
Louis Pierre Van Biesbroeck n’est pas un innovateur en matière de style. Artiste méticuleux et sincère, il adhère à des formes et des techniques classiques, qui conduisent souvent à l'impersonnalité et à l'archaïsme. Son académisme strict apparaît généralement comme froid et artificiel. Lorsque, en 1879, George Minne s'inscrit à l'Académie de Gand, il est défavorablement impressionné par l'enseignement traditionnel dispensé par le peintre Théodore Canneel et par Louis Van Biesbroeck[6].
Le , Louis Pierre Van Biesbroeck meurt, à l'âge de 80 ans à Uccle[4].
Œuvres
modifierŒuvres
modifier- Saint Joseph tenant par la main l'enfant Jésus, en mains privées, 1862 ;
- Thusnelda captive, Salon de Gand de 1877 ;
- Buste du sculpteur Alexandre Colin, entré aux collections des musées royaux des Beaux-Arts de Belgique en 1881 ;
- Buste du peintre Hubert Van Eyck (1882), conservé aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
- Excelsior, exposé au Salon de Bruxelles de 1893 et acquis par l'État pour les musées de province[7].
Statuaire publique
modifierDu ciseau de Louis Van Biesbroeck sont issues trois sculptures représentant chacune un métier (gantier, doreur et cordonnier), ainsi que son Mercator qui ornent le square du Petit-Sablon de Bruxelles et ont été inaugurées en 1890[8].
D'autres œuvres de Van Biesbroeck, également bien connues, comme son Prométhée enchaîné (1881), sont conservées à la brasserie Excelsior de Gand et déplacées au parc de Gand, en 2021, lorsqu'une partie de la brasserie est démolie afin de créer des logements. Son Heureux pêcheur (1887) est conservé au Musée des Beaux-Arts de Gand, dont autres de de ses sculptures ornent la façade : Art idéal et Art réaliste, tandis que deux sculptures décorent l'église Saint-Amand de Schendelbeke à Grammont[8].
Distinction
modifierNotes et références
modifier- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Louis Pierre Van Biesbroeck » (voir la liste des auteurs).
- (nl) Avanti, « In Memoriam Jules van Biesbroeck », Voruit, no 179, , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
- Christine A. Dupont, Modèles italiens et traditions nationales: les artistes belges en Italie : 1830-1914, vol. 1, Belgisch Historisch Instituut te Rome, , 682 p. (ISBN 9789074461542), p. 181.
- Anatole de Montaiglon, Salon de 1886, Paris, Paul Dupont, , 621 p. (lire en ligne), p. 194.
- Rédaction, « Nécrologie », Le Petit bleu du matin, no 77, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Paul Fredericq, Album du Cortège historique de la pacification de Gand, Gand, E. Todt, , 48 p. (lire en ligne), p. 12.
- (nl) Johan De Smet, Sint-Martens-Latem en de Kunst aan de leie, lannoo, , 352 p. (ISBN 9789040095269), p. 159.
- Rédaction, « Autour du Salon », L'Art moderne, vol. 13, no 46, , p. 363 (lire en ligne, consulté le ).
- Balat, « Louis van Biesbroeck », sur balat.kikirpa.be, (consulté le ).
- Moniteur, « Nominations », Moniteur belge, no 135, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Christine A. Dupont, Modèles italiens et traditions nationales: les artistes belges en Italie : 1830-1914, vol. 1, Belgisch Historisch Instituut te Rome, , 682 p. (ISBN 9789074461542), p. 452.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :