Louis Loup Étienne Martin Bougault
Louis Loup Étienne Martin Bougault ( - Villeneuve-la-Guyard ✝ - Grenoble) était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.
Louis Loup Étienne Martin Bougault | ||
Naissance | Villeneuve-la-Guyard |
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Décès | (à 57 ans) Grenoble |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1791 – 1816 | |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
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Biographie
modifierFils de Louis Loup Bougaut et Agathe Marguerite Michel, petit-fils de François Loup Bougaut, médecin de son altesse le prince Emmanuel du Portugal selon la retranscription de l'acte de mariage de ses parents faite dans les registres de Villeneuve la Guyard le (mariage à Paris le )[1].
Volontaire dans le 2e bataillon de l'Yonne le , et capitaine dans la 16e demi-brigade de deuxième formation le suivant, il fit les campagnes de 1792 à l'an II à l'armée du Nord, et celles de l'an III à l'an V à l'armée de Sambre-et-Meuse.
Aux affaires qui eurent lieu à Dingermunster, près de Courtrai, il fut blessé d'un coup de feu à la cuisse gauche le 22 floréal an II, et reçut un autre coup de feu, le lendemain 23, en poursuivant l'ennemi. Au passage du Rhin, effectué par les Autrichien dans la nuit du 29 vendémiaire au 30 vendémiaire an V, n'ayant avec lui qu'un faible détachement, il força l'ennemi à se rembarquer après avoir perdu plusieurs hommes mis hors de combat et 49 prisonniers. Chef de bataillon dans le même corps le 28 germinal suivant, il sauva deux jours après 3 compagnies d'infanterie, et 3 escadrons du 11e régiment de chasseurs à cheval qui avaient trouvé leurs communications coupées à Lein-sur-la-Lahn.
Passé à l'armée d'Angleterre, il y fit la campagne de l'an VI, et fut envoyé l'année suivante à l'armée du Rhin. Il prit une part active aux opérations de la guerre pendant les ans VII, VIII et IX, et se fit remarquer le 13 frimaire an VIII, où, étant en partisan avec 5 compagnies d'infanterie et 50 chasseurs à cheval, il battit complètement un corps ennemi beaucoup plus nombreux et lui fit 47 prisonniers. Le suivant, à la bataille de Biberach, il fit encore 26 prisonniers dont un officier.
Major du 10e régiment d'infanterie de ligne le 30 frimaire an XII, il reçut la décoration de la Légion d'honneur le 4 germinal de la même année, et fit la campagne de l'an XIV à l'armée d'Italie.
Le , il passa avec son grade dans le 5e régiment de ligne, et servit en Italie, en 1809, sous les ordres du prince Eugène.
Promu colonel en second le , et envoyé à l'armée d'Aragon, il prit le commandement du 116e de ligne le 3 juillet suivant. À la bataille de Sagonte, le 25 octobre de la même année, il enfonça à la tête de 2 bataillons le centre de l'armée ennemie. Le général Harispe, qui commandait la division, le proposa pour la croix d'officier de la Légion d'honneur, et elle lui fut accordée le . Colonel commandant le 7e régiment d'infanterie de ligne le 8 février suivant, il continua à faire la guerre en Aragon jusqu'au mois de . Il avait eu un cheval tué sous lui à l'affaire du col d'Ordal le .
Le , il fut créé baron de l'Empire, et le suivant il entra dans le 9e régiment de voltigeurs de la Garde impériale avec le grade de colonel-major, qui lui avait été conféré le 3 janvier précédent. Il fit à la tête de cette troupe d'élite les derniers mois de la campagne de France (1814), et lorsque, après le retour des Bourbons, la Garde impériale eut été licenciée, il fut placé comme colonel à la suite dans le 38e (ci-devant 40e) de ligne le . Il y passa titulaire le 18 novembre suivant, reçut la croix de Saint-Louis le , et fit à la tête de son régiment, redevenu 40e après le 20 mars, la campagne des Cent-Jours au 6e corps de l'armée du Nord.
Admis à la retraite le , il mourut à Grenoble le .
Figure | Blasonnement |
Armes du baron Bougault et de l'Empire
D'azur à deux baïonnettes d'argent passées en sautoir, chargées d'une épée en pale d'or et surmontées chacune d'une étoile du second, au comble d'or chargé d'un lion passant de sable, au canton des Barons militaires de l'Empire brochant.[2] |
Annexes
modifierBibliographie
modifier- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;
Notes et références
modifier- Archives en ligne de l'Yonne sur la commune de Villeneuve-La-Guyard, registre des années 1760-1769, page 122 sur 236, retranscription sans date mais à la suite du 15/02/1766 Source : [1]
- Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries sur toutsurlheraldique.blogspot.com
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- 7e régiment d'infanterie ;
- 40e régiment d'infanterie de ligne ;
- 116e régiment d'infanterie de ligne ;
- 9e régiment de voltigeurs de la Garde impériale ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des barons de l'Empire ;