Louis Henri de Saulces de Freycinet
Louis Henri de Saulces de Freycinet, né le à Montélimar, et mort le à Rochefort, est un officier de marine et administrateur colonial français.
Préfet maritime de Rochefort | |
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Major général de la Marine Toulon | |
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Gouverneur de la Martinique | |
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Gouverneur de Guyane | |
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Gouverneur de La Réunion | |
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Baron |
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Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Allégeance | |
Activités | |
Période d'activité |
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Famille | |
Père |
Louis de Saulces de Freycinet (d) |
Mère |
Élisabeth-Antoinette-Catherine Armand (en) |
Fratrie |
Louis Claude de Saulces de Freycinet Casimir de Saulces de Freycinet (d) |
Enfant | |
Parentèle |
Rose de Freycinet (belle-sœur) |
Membre de |
Société de littérature, sciences et arts de Rochefort (d) (- |
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Arme | |
Grade militaire | |
Conflits | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives nationales (BB 11 437 B)[1] |
Biographie
modifierJeunesse
modifierDescendant d'une famille protestante du Dauphiné, il s'engage le dans la marine en qualité d'aspirant de troisième classe, participe en 1795 aux combats livrés en mer Méditerranée contre les escadres réunies d'Espagne et d'Angleterre et est nommé en même temps que son frère enseigne de vaisseau.
En 1800, il fait partie de l'expédition vers les Terres australes en direction de la Nouvelle-Hollande. Il embarque comme officier d'état-major du capitaine Nicolas Baudin sur le Géographe en tant qu'enseigne de vaisseau, et son frère Louis sur le Naturaliste comme officier d'état-major du capitaine Hamelin. Son nom est donné au Havre Henri Freycinet situé dans la baie des Chiens-Marins, aujourd'hui baie Shark en Australie-Occidentale. Il a notamment pour ordre de reconnaître en l'île de Dorre et la future presqu'île Péron. Il a pour protégé l'aspirant François-Désiré Breton[2] que Baudin qualifie de « plus inutile de tous ceux qui sont à bord[3]. » Henri de Freycinet est nommé par Baudin lieutenant de vaisseau le à Timor, « comme une récompense justement méritée pour les connaissances que vous avez acquises depuis le commencement de la campagne et la manière dont vous avez rempli votre service à bord[4]. » Il devient ainsi de facto le second de Baudin, après le débarquement à Timor du capitaine Le Bas de Sainte-Croix; mais ce poste est partagé avec le lieutenant de vaisseau (promu en même temps que lui) Ronsard, ce qui provoque des tensions entre les deux hommes. Finalement à la seconde relâche de Timor, l'équipage est appelé par vote (ce qui est un choix surprenant du commandant Baudin, fortement diminué par la maladie) à les départager. Freycinet est choisi par ce vote comme second de Baudin.
En 1802, le Naturaliste rentre en France mais son frère Louis rentre de l'expédition avec le Casuarina, goélette dont il a reçu le commandement. Le , Baudin meurt des suites d'une phtisie à l'île de France et le Casuarina y est désarmé. Pierre Milius est nommé commandant du Géographe, le , par le contre-amiral Linois. Cette désignation est mal acceptée par l'état-major, les naturalistes survivants et bien sûr par Freycinet lui-même. Le navire quitte l'île de France en .
Le Géographe fait son entrée à Lorient, le .
Carrière maritime
modifierHenri de Freycinet poursuit sa mission et, en mars 1806, il livre deux combats, près de la Martinique et de Saint-Domingue, qui peuvent compter parmi les plus brillants dont s'honore la marine française. Il est blessé et a le bras droit emporté par un boulet.
Il est nommé capitaine de frégate et commande bientôt l'Élisa.
Carrière de gouverneur colonial
modifierIl est nommé gouverneur de l'île Bourbon et prend ses fonctions le . Ses actions se situent dans la continuité de celles mises en œuvre par son prédécesseur, Pierre Bernard Milius, lequel avait également participé à l'expédition Baudin. Dès le mois d'août de la même année, il entreprend une visite complète de l'île qui lui permettra de se rendre compte de la bonne santé économique de La Réunion.
Le gouverneur de Freycinet installe un comité consultatif de l'agriculture et du commerce dont fait partie le riche planteur esclavagiste Charles Desbassayns. Il crée également une Caisse d'escompte pour permettre aux négociants et aux planteurs de bénéficier de crédits. Il crée enfin le poste de directeur de l'Intérieur chargé de contrôler l'administration de la colonie. Nicolas Betting de Lancastel[5] en est le premier titulaire. C'est sous son administration que sont installés les ponts suspendus de la rivière du Mât et de la rivière des Roches, ponts importés d'Angleterre.
L'esclavage étant toujours présent sur l'île, et à la suite de la montée de rébellion, Freycinet crée le 21 août 1823 une cour extraordinaire de justice criminelle et promulgue l'ordonnance du 27 septembre 1825 qui détaille les répressions pour chaque crime et délit commis par un esclave[6].
Freycinet devient ensuite le gouverneur de la Guyane française, où il relève Joseph de Burgues de Missiessy et est remplacé par Jean Jubelin. Il exerce ensuite les mêmes fonctions en Martinique de 1829 à 1830, y succédant au comte de Bouillé et y précédant le colonel Joseph Gérodias. Il est élevé au grade de contre-amiral le et fait baron[7] à titre personnel par lettres patentes du . À la suite de le révolution des Trois Glorieuses, Freycinet donne sa démission au gouverneur[8].
Retour en France
modifierFreycinet est nommé en 1830 major général de la marine à Toulon, puis en 1834 préfet maritime de Rochefort, où il meurt le .
Il est le père de l'amiral Charles Henri Auguste de Saulces de Freycinet.
Notes et références
modifier- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfUD.action?irId=FRAN_IR_055985&udId=d_d_29647 »
- Originaire de la Guadeloupe
- Baudin, op. cit., p. 293.
- Baudin, op. cité, p.380
- « BETTING de LANCASTEL Nicolas », sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace (consulté le )
- « Louis Henri De Saulses de Freycinet », sur Mi aime a ou (consulté le )
- « Titre de baron, accordé à Louis, Henri de Saulces de Freycinet », Titre de baron, accordé à Louis, Henri de Saulces de Freycinet, à la suite de l'ordonnance du 31 octobre 1827 - Cotes : BB/29/976, sur Archives nationales de la Culture, (consulté le )
- « Plaque en hommage au Baron Louis-Henri de FREYCINET, contre-amiral », sur Ville de rochefort (consulté le )
- « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur de Louis Henry de Saulces de Freycinet », base Léonore, ministère français de la Culture
Voir aussi
modifierSources et bibliographie
modifier- Nicolas Baudin, Mon voyage aux Terres australes, journal personnel du commandant Baudin, Imprimerie nationale, 2001
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :