Louis Dorus

flûtiste et professeur de flûte français

Louis Dorus, né Vincent-Joseph Vansteenkiste le à Valenciennes et mort le à Étretat[2], est un flûtiste français, le premier à avoir utilisé la flûte traversière avec le système Boehm[3]. Il a perfectionné cet instrument et est à l'origine du « système Dorus »[4].

Louis Dorus
Description de cette image, également commentée ci-après
Louis Dorus en 1864.
Nom de naissance Vincent-Joseph Van Steenkiste
Naissance
Valenciennes
Décès (à 84 ans)
Étretat
Activité principale flûtiste au Conservatoire de Paris
Lieux d'activité Paris
Élèves Paul Taffanel, Alfred Quesnay
Récompenses 1er prix du conservatoire de Paris (1828)
Distinctions honorifiques Légion d'honneur (1866)[1], et Chevalier du IIe Empire.

Il est le frère cadet de Julie Dorus-Gras, le père de la cantatrice et pianiste Juliette Vansteenkiste dite Dorus, connue après son mariage sous le nom Rabaud-Dorus et le grand-père d'Henri Rabaud[5].

Famille et formation

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Le nom de naissance de Louis Dorus est Vincent Joseph van Steenkiste dit Dorus. Dorus est le surnom de la famille depuis le XVIIIe siècle, probablement depuis l'arrivée de son arrière-arrière-grand-père Théodorus dans le Valenciennois. Celui-ci était ouvrier de fripier en 1705 (rôle des capitations) et venait de Courtrai. Il est à l'origine de tous les porteurs du nom dans le Valenciennois. Sa famille n'a pas de liens avec une autre famille bourgeoise Van Steenkiste, originaire de Thielt.

Vincent Joseph van Steenkiste est né le à Valenciennes[6]. Sa mère, Catherine Lionnois, est née à Nancy le . Le père de Vincent Joseph, Aimé Joseph Ghislain van Steenkiste, né le à Valenciennes[7], est un ancien lieutenant dans la Grande Armée, reconverti dans le commerce et la menée d'un orchestre au théâtre de Valenciennes. Son grand-père Jean François Joseph est peintre, son arrière-grand-père François Joseph est maître mulquinier à Valenciennes. Vincent-Joseph s'intéresse vite à la musique, qu'il apprend avec son père. Il part étudier au conservatoire de Paris, où il obtient le premier prix en 1828.

Il se marie le à Paris 11e avec une fille du peintre Jean-Baptiste Singry (Nancy Notre Dame - Paris 1824, Emilie (née le à Paris, décédée le à Étretat). De ce mariage naîtront 3 enfants. Sa fille Juliette se marie religieusement le à Paris St Roch avec Hippolyte Rabaud, violoncelliste au conservatoire de Paris[8].

Carrière

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De 1828 à 1830, il joue au Théâtre des Variétés. Au cours de ces années, il donne des concerts, et impressionne ceux qui l'écoutent, comme en témoignent les journaux consacrés à la musique de l'époque : le journal Le Ménestrel y vante « Le solo de flûte exécuté avec tant de goût et de perfection par M. Dorus, [qui] a valu à ce jeune artiste les applaudissements de la salle entière »[9].

De 1835 à 1866, il est flûtiste solo à l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire de Paris et succède au poste de Jean-Louis Tulou, au Conservatoire en 1860. Il impose dès son arrivée à ses élèves la flûte traversière moderne Système Boehm inventée par Theobald Boehm. A l'apogée de sa carrière musicale, il est décoré de la Légion d'honneur par le maréchal Vaillant au nom de l'Empereur Napoléon III[10]. Cette distinction, en vertu du code du (qui reprend le code de Napoléon Ier accordant la noblesse aux chevaliers de la Légion d'honneur, abrogé par IIe république, puis rétabli par Napoléon III), donne à Louis Dorus le titre noble de chevalier d'Empire[11]. Ce titre s'est transmis à ses héritiers, notamment les Rabaud.

Par ailleurs, Louis Dorus était franc-maçon[12].

Fin de vie

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Il se retire, fortune faite, en 1868. Domicilié à Paris rue Copenhague, puis rue de Londres, il est souvent en villégiature à Étretat, où il meurt le . Une rue de la ville porte d'ailleurs son nom[13].

Amis et fréquentations

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Louis Dorus et sa sœur aînée Julie Dorus-Gras ont surtout côtoyé des musiciens : Hector Berlioz, Giuseppe Verdi, Jacques-Fromental Halévy et Giacomo Meyerbeer, pour qui Julie Dorus-Gras a joué le rôle d'Alice dans "Robert le Diable". Vincent van Steenkiste dit Dorus fut témoin au décès de son beau-frère Simon Victor Gras, premier violon à l'Opéra de Paris, survenu à Étretat le ainsi qu'à la naissance de son petit-fils Henri Rabaud.

Sources

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  1. La fiche numérisée d'attribution de la Légion d'honneur est disponible sur le site de la chancellerie de la Légion d'honneur : [1]
  2. (en) Louis Dorus sur flutepage.de
  3. (en) Site internet "Great Flute Makers of France: The Lot and Godfroy Families, 1650-1900"[2]
  4. Encyclopédie de la musique et dictionnaire du Conservatoire
  5. (fr) [3]
  6. Etat Civil de Valenciennes. L'acte ne lui donne pas le surnom Dorus
  7. Etat Civil de Valenciennes : mariage du 24 prairial an 12
  8. Le Ménestrel du 20 et 27 octobre 1876)
  9. « Le Ménestrel : journal de musique », sur gallica.bnf.fr,
  10. Journal Le Menestre
  11. La Légion d'honneur sous le IIe empire : [www.legiondhonneur.fr/shared/fr/.../medias/lhsecondempire.pdf]
  12. Le site de la loge "Les Frères Unis inséparables" à Paris[4]
  13. (fr)« http://www.postalcode.fr/rue-dorus-76790-etretat/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)

Voir aussi

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Liens externes

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