Louis Charles Lazare Costard de Mézeray
Louis Charles Lazare Costard de Mézeray dit Charles de Mézeray ou Charles Mézeray, né le à Brunswick et mort le à Asnières, est un baryton, chef d'orchestre et compositeur français de la période romantique[1].
Naissance | |
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Décès |
(à 80 ans) Asnières-sur-Seine |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Louis Charles Lazare Costard |
Autres noms |
Charles Costard Mézeray |
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Enfants |
Caroline Mézeray (d) Reine Mézeray Cécile Mézeray Henriette Mézeray (d) |
A travaillé pour | |
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Biographie
modifierLouis Charles Lazare Costard[Note 1] est né en 1806[Note 2] à Brunswick, fils de François Antoine Costard et de Sophie Delrue, son épouse[2]. Son père, né en 1777 à Paris[3], meurt en 1836 au Havre, alors qu'il est régisseur du théâtre de la ville[4].
Dès 1825, Mézeray est deuxième chef d'orchestre et répétiteur des chœurs au théâtre de Strasbourg. Il étudie la composition avec Talliez et l'harmonie avec Wachental, organiste de la cathédrale de Strasbourg[5]. Il fait représenter la même année au théâtre de cette ville un opéra-comique qu'il a composé : Le Sicilien ou l'Amour peintre d'après Molière. Il est premier chef d'orchestre à Verviers en 1827, lorsque ses capacités le désigne, quoique bien jeune, pour occuper le même poste d'abord au grand théâtre de Liège[5], puis, trois ans après, au théâtre royal de La Haye, où il compose la musique de Guillaume de Nassau et crée le rôle de l'amiral Louis Boisot, au théâtre français de La Haye, le [6], dont le succès est si complet qu'il croit que son avenir est à Paris. Il y arrive en 1833 pour y trouver comme tant d'autres artistes de talent des déceptions. Il étudie avec Antoine Reicha. L'année suivante il est envoyé comme chef d'orchestre à Gand, puis à Rouen et à Marseille.
Il quitte le fauteuil pour la scène, et c'est comme baryton qu'en 1841, dans Lucie qu'il vient débuter à Bordeaux, puis il va à Montpellier, à Anvers[7], à Nantes[1].
En 1843, Dévéria[8], alors directeur du Grand Théâtre de Bordeaux, lui offre le fauteuil de 1er chef d'orchestre. Il fonde la Société Sainte Cécile dans cette ville, en 1853[1].
Mézeray se marie à Bordeaux en 1847[2] et a quatre filles : Caroline[1],[9], Henriette[5], Cécile et Reine Mézeray[10], futures cantatrices expérimentées.
Il prend sa retraite en 1886 et meurt l'année suivante à Asnières, en son domicile du 42, avenue de Courbevoie[11]. Il est inhumé deux jours plus tard au cimetière du Père-Lachaise[12],[Note 3].
Sources
modifier- Le Ménestrel, Paris, 1833-1940 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
- (es) Enciclopedia Espasa : volume 34, p. 1404 (ISBN 84 239-4534-0)
Notes et références
modifier- Notes
- Son nom de naissance, comme celui de son père, est Costard. Mézeray est le patronyme de sa grand-mère paternelle.
- Sa date de naissance est erronée dans plusieurs sources. Ainsi, d’après Édouard Féret, Mézeray est né en 1807, tandis qu'Anatole Loquin le dit né en 1810, dans Pougin, Biographie des musiciens, sur l'assertion de Mézeray lui-même.
- Sous le nom de Charles Ludovic Lazare Mézeray.
- Références
- « Nécrologie », Le Ménestrel, , p. 476 (lire en ligne).
- Acte de mariage Costard Mézeray-Haldebel, no 20, , Bordeaux, section 2, Archives de Bordeaux Métropole [[ lire en ligne]] (vue /)
- Acte de naissance du , reconstitué le , Paris (paroisse Saint-Paul), Archives de Paris [lire en ligne] (vues 1-3/50)
- Acte de décès no 388, , Le Havre, Archives départementales de la Seine-Maritime
- Édouard Féret, « Louis-Charles Costard de Mézeray », Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du département de la Gironde., vol. 3, no 1, 1878-1889, p. 450 (lire en ligne).
- Charles Durand et Charles de Mézeray, Guillaume de Nassau, ou Quinze ans d'histoire, drame historique et lyrique en trois actes, J.L.C. Jacob, , 71 p. (présentation en ligne)
- L'historique complet du Théâtre royal d'Anvers, 1834-1913
- Histoire des théâtres de Bordeaux
- « Le Ménestrel », 9 septembre 1888 sur Gallica
- Reine Mézeray sur data.bnf.fr
- Acte de décès no 121, , Asnières, Archives départementales des Hauts-de-Seine [lire en ligne] (vue 27/85)
- « Courrier des theatres », Le Figaro, , p. 6 (lire en ligne).
Liens externes
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