Louis Bernard de Saint-Affrique

personnalité politique française

Louis Bernard dit Louis Bernard-Saint-Affrique ou Bernard de Saint-Affrique, né à Valleraugue (Gard) le , mort à Saint-Affrique (Aveyron) le [1],[2], fut membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents.

Louis Bernard de Saint-Affrique
Fonctions
Député de l'Aveyron

(3 ans, 1 mois et 19 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents

(4 ans, 2 mois et 10 jours)
Gouvernement Conseil des Cinq-Cents
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Valleraugue
Date de décès (à 53 ans)
Lieu de décès Saint-Affrique
Nationalité française
Parti politique Modérés
Profession Pasteur
Députés de l'Aveyron

Biographie

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Louis Bernard est le fils de Jacques Bernard et de Marguerite Fesque. Il adopte le pseudonyme « Saint-Affrique » et se forme au séminaire de Lausanne de à , puis il est consacré pasteur en Basses-Cévennes le . En 1770, il épouse Madame Mathieu née Jeanne de Barrau de Muratel (1742-1827). Il exerce son ministère dans la commune de Saint-Affrique et en Rouergue, puis abjure après 1792[3].

Bernard est élu député du département de l'Aveyron à la Convention nationale, le quatrième sur neuf[4]. On l'y surnomme « Bernard de Saint-Affrique » afin de le différencier de ses trois collègues homonymes : André-Antoine Bernard, député de la Charente-Inférieure, est surnommé « Bernard de Saintes » ; Marc-Antoine Bernard, député des Bouches-du-Rhône est surnommé Bernard des Bouches-du-Rhône ; Claude Bernard, député de la Seine-et-Marne, est surnommé « Bernard des Sablons ».

Il siège dans les rangs de la Plaine. Au procès de Louis XVI, il vote pour la détention durant la guerre et le bannissement à la paix. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[5], qui le dénonce dans son journal comme membre de la faction des « appelans au peuple et des suppôts du royalisme »[6]. Il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[7].

Entre frimaire et pluviôse an III ( et ), il est envoyé en mission dans Paris et dans les départements limitrophes avec son collègue Louis (du Bas-Rhin). Ils sont chargés du contrôle des dépôts de remonte.

Le 8 ventôse an III, le marquis de Sade, ruiné, s'adresse à lui pour « obtenir une place quelconque; on ne doit pas douter, écrivait-il, que les effets de ma reconnaissance n’animent alors dans mon cœur le foyer de toutes les vertus qui caractérisent un républicain. ». Bernard de Saint-Affrique apostilla bravement la lettre en ces termes : « J'appuie avec une entière confiance la réclamation du citoyen Sade », et le « citoyen Sade » est nommé secrétaire de la section de la place Vendôme.

Le 23 vendémiaire an IV, Bernard est élu député de l'Aveyron au Conseil des Cinq-Cents par 165 voix sur 296 votants. Il devient secrétaire, puis président de cette assemblée, de messidor an V à floréal an VI. Après cette législature, il renonce aux fonctions publiques et vécut étranger à la politique.

Descendants

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Louis Bernard a pour fils Pierre Louis Bernard, intendant militaire de la garde du roi de Naples en 1806, inspecteur aux revues en 1815, chevalier de la Légion d'honneur et de Saint-Louis, autorisé le à ajouter à son nom celui de Saint-Affrique[8]. Il est anobli le , et fait baron de Saint-Affrique le avec institution d'un majorat[9].

Il est l'ancêtre de Lorrain Bernard de Saint-Affrique, dit Lorrain de Saint Affrique, et d'Antoine Bernard de Saint-Affrique[réf. nécessaire].

Notes et références

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  1. « Louis Bernard-Saint-Affrique - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  2. « 4E216-9 - 4E216-9 SAINT-AFFRIQUE D 1798/1799 - 11/01/07 - 27/09/07 Archives départementales de l'Aveyron », sur archives.aveyron.fr (consulté le )
  3. Claude Lasserre, Le Séminaire de Lausanne : Instrument de la restauration du protestantisme français., vol. 112, Lausanne, Bibliothèque historique vaudoise, Éditions Ouverture, , 368 p. (ISBN 9782354790929), p. 301
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 36.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 69.
  6. Jean-Paul Marat, Le Publiciste de la République française n°190, 9 mai 1793.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 28 mai 1793, p. 532.
  8. Anobli avec autorisation d'ajouter à son nom le suffixe « de Saint-Affrique », surnom de son père, le 27 octobre 1819.
  9. Bernard de Saint-Affrique.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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