Louis Antoine Poirot

peintre français

Louis Antoine Poirot (qui adopta le nom chinois de HE Qingtai 賀清泰), né le en Lorraine (France) et mort le à Pékin (Chine) est un prêtre jésuite français, missionnaire en Chine, artiste peintre à la cour impériale, traducteur de la Bible et interprète. Il reçoit le titre de 'mandarin de 6e classe'[1].

Louis Antoine Poirot
Faucon 畫黃鷹 (encre et couleurs sur soie), une œuvre de Louis Poirot
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
(nom chinois) HE Qingtai 賀清泰
Nationalité
française
Formation
Beaux-Arts, philosophie, théologie
Activité
Missionnaire, artiste peintre, traducteur
Autres informations
Ordre religieux

Biographie

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A la fin de ses études secondaires à Florence, Poirot entre dans la Compagnie de Jésus. Bien que français Poirot fasse toute sa formation jésuite en Italie. Il commence son noviciat le , à Rome. Cette première période de formation spirituelle terminée il enseigne dans divers collèges de la province romaine des Jésuites: à Fermo (1761), Fabri (1762) Macerata (1763) et Pérouse (1764). Il fait sa théologie à Rome, au Collège romain, et y est ordonné prêtre catholique en 1766. Son parcours de formation jésuite se termine avec le 'Troisième An' à Florence (1769).

Il est déjà destiné à la mission de Chine. Aussi, après une brève visite en France, il embarque le à Lorient, à destination de la Chine. L’Italien Luigi Cipolla l’accompagne. Arrivés à Canton le ils poursuivent leur voyage vers Pékin le l’année suivante.

Poirot est immédiatement appelé à exercer son talent d'peintre à la cour de l’empereur, adaptant son art au goût chinois. En dépit de l’atmosphère politique défavorable aux chrétiens sous l’empereur Qianlong - et même de persécutions sporadiques - Poirot obtient de l’empereur de pouvoir prêcher et baptiser dans la capitale chinoise. Ses services d’interprète lors de la réception de l’ambassadeur britannique McCartney (1793) sont également appréciés de l’empereur Qianlong qui le promeut au rang de mandarin de sixième classe le .

Poirot n’est pas que peintre. Outre les épîtres et évangiles des liturgies dominicales, il traduit en chinois et tartare (mandchou) l’Ancien et le Nouveau Testament : l’œuvre compte pas moins de 35 volumes[2]

Lorsque Poirot meurt à Pékin le , à l'âge de 78 ans, dont 34 ans passés en Chine. Il est le plus ancien des survivants jésuites restés en Chine après la suppression de la Compagnie de Jésus.

Onze ans plus tard, la nouvelle génération de missionnaires jésuites de la Compagnie restaurée arrive à Shanghai, ce pour quoi Poirot avait œuvré de toutes ses forces. Le il avait écrit à la 'Propaganda Fide' demandant que la Compagnie de Jésus soit restaurée et, ayant appris que la présence des Jésuites en Russie était approuvée par le pape, il s’était adressé à eux, en 1802, pour qu’ils viennent en aide à la Mission de Chine. Personnellement, il avait immédiatement demandé sa réintégration dans la Compagnie de Jésus en 1803, ce qui lui avait été accordé par le pape Pie VII. Il avait alors renouvelé ses vœux religieux, en compagnie de Jean-Joseph de Grammont et du frère Giuseppe Panzi.

Notes et références

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  1. (en) « Louis Antoine Poirot », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit  , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  2. Dans une lettre du 25 novembre 1787, le père Nicolas Raux, supérieur des Lazaristes qui prirent la succession des Jésuites en Chine, commente: « Le père Poirot manie la langue mandchoue avec aisance et élégance ».

D'autres peintres à la cour de Chine

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Liens externes

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