Louis-Marie de La Roche Saint-André
Louis-Marie de La Roche Saint-André, né à Fresnay-en-Retz (Loire-Atlantique) le et mort à Savenay (Loire-Atlantique) le , est un aristocrate qui participa à la Guerre de Vendée. Il était à la tête des quelques centaines de Vendéens lors de la première bataille de Pornic le .
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Biographie
modifierOrigines et famille
modifierLouis-Marie de La Roche Saint-André, fils de Louis de La Roche Saint-André et de Louise Gabrielle du Chilleau, était le chef de nom et d'armes de la famille de La Roche-Saint-André. Il est le frère ainé de Louis-Henry de La Roche Saint-André, de Gabriel-Marie de La Roche Saint-André et d'Augustin-Joseph de La Roche Saint-André qui tous prirent part à la Guerre de Vendée. Après avoir été page de la Grande Écurie, il fut nommé sous-lieutenant au régiment royal étranger de cavalerie le mais cessa très vite sa carrière militaire. Le , il fut admis avec son frère Gabriel-Marie aux honneurs de la cour et à monter dans les carrosses du roi. C'est lui qui vendit en 1791 le manoir de la Grande Roche à Saint-André-Treize-Voies, berceau de la famille de La Roche-Saint-André. Il demeurait ordinairement au manoir des Planches, à La Garnache. Il avait épousé le Magdeleine Perrine Marie Le Denays de Cargouët, dont il avait eu une fille unique Louise-Octavie, morte à Rennes en 1796 à l'âge de trois ans.
Les débuts du soulèvement vendéen
modifierLe , ayant trouvé porte close à Fonteclose, le manoir de Charette, des paysans vendéens arrivent aux Planches pour demander Louis-Marie afin d'en faire leur chef. Sur son refus, ceux-ci l’emmènent de force et c'est en robe de chambre[1] qu'il arrive au comité royaliste de Machecoul. Dès le lendemain, il seconde déjà Louis Guérin lors de la prise du Bourgneuf, mais ne se compromet pas dans les assassinats qui y sont commis[2].
Le , il est à la tête de plusieurs centaines de Vendéens qui participent à la prise de Pornic. Supérieurs en nombre, ils prennent la ville sans difficulté[3]. Mais Louis-Marie de La Roche Saint-André ne parvient pas à retenir la liesse des vainqueurs qui, rapidement ivres et incapables de réaction, se font défaire le soir même par trente à cinquante Républicains[4]. Dans la déroute, il est pris en croupe par Baudouin, commandant de Sainte-Pazanne, qui le transporte jusqu'à Machecoul. Mais les rescapés du massacre s'en prennent à leur chef. Déconsidéré après sa défaite le 23 mars 1793 à la première bataille de Pornic, menacé par le comité royaliste de Machecoul et René Souchu, il fuit Machecoul le soir même et trouve refuge sur l'île de Noirmoutier[5].
Le 2 avril, à la tête de 42 insurgés de Barbâtre, il rejoint Guerry du Cloudy à La Grève et se place ainsi sous l'autorité de Jean-Baptiste Joly[5].
Il est ensuite simple officier dans l'armée du Centre, sous le commandement de Royrand. Il est blessé[6] pendant l'été 1793 au cours de l'une des batailles de Luçon.
Il participe ensuite à la Virée de Galerne, où l'on retrouve sa signature auprès de celles des principaux chefs vendéens. Le , à l'issue de la bataille de Savenay, alors qu'il fait partie du dernier carré commandé par Marigny, qui combat pour donner aux femmes et aux enfants le temps de fuir[7], il tombe à l'endroit-même où s'élève aujourd'hui la croix rappelant ce combat.
Bibliographie
modifier- Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2912883001).
- Jacques et François de La Roche Saint-André, Les La Roche Saint-André pendant la Révolution française, 1990.
Références
modifier- Morand, P. de Saligny, 1947, p. 158.
- Gaston Martin, Les Blancs à Machecoul, mars-avril 1793, in La Révolution française, 1924.
- Joseph-Alexis Walsh, Lettres vendéennes ou correspondance de trois amis en 1823, vol. 2 p. 243 et suivantes.
- Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, Mémoires sur la Guerre de Vendée, 1793-1796, Librairie Plon, Paris, 1904.
- Dumarcet 1998, p. 161.
- Bulletin des Armées, de la Religion et de la Monarchie, 20 août 1793.
- Bataille de Savenay
Liens externes
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