Louis-Hilaire de Conzié
Louis-François-Marc-Hilaire de Conzié dit Louis-Hilaire de Conzié, né le au château de Pommier à Saint-Martin-du-Mont, mort en exil à Londres le [1], ou le lendemain [2], est un évêque français de la fin du XVIIIe siècle.
Louis-Hilaire de Conzié | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Saint-Martin-du-Mont (Ain), (France) |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 69 ans) Londres, (Royaume-Uni) |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | ||||||||
Évêque d'Arras | ||||||||
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Évêque de Saint-Omer | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
Président-né du Clergé aux États d'Artois | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Famille
modifierLouis-François-Marc-Hilaire de Conzié est issu de la famille de Conzié, établie en Bresse, fils de François-Mamert de Conzié, baron de Pommier (ou Pomier), et d'Isabelle-Françoise-Madeleine Damas d'Anlezy[3]. Il est le frère aîné de François de Conzié.
Il naît le dans le château de Pommier, situé sur la commune de Saint-Martin-du-Mont[4].
Formation
modifierIssu de la branche des Conzié-Poncin, Louis-Hilaire de Conzié rejoint l’état ecclésiastique très jeune. Il est formé sous la direction de l'abbé Léger par l’école renommée de la communauté des prêtres de Saint-André-des-Arts, à Paris.
Il est tonsuré le , puis est élevé au sous-diaconat en . Il est ordonné diacre en et fait chanoine de Senlis la même année[5], puis ordonné prêtre catholique en [6].
Carrière épiscopale: de Saint-Omer à Arras
modifierEn , il devient vicaire général de Senlis pour Armand de Roquelaure, évêque de Senlis[5].
Nommé à l'évêché de Saint-Omer le , et sacré évêque le de la même année, il occupe ce siège peu de temps. Il a pour grand vicaire son frère François, qui lui succède sur le siège de Saint-Omer.
Louis-Hilaire de Conzié est nommé au siège épiscopal d'Arras, beaucoup plus important, le . De droit, l'évêque d'Arras est président-né du clergé aux États d'Artois. En , il est aussi nommé abbé commendataire de l'abbaye du Gard, dans le diocèse d'Amiens, qui avait été en possession pendant la décennie précédente du futur cardinal de Talleyrand-Périgord, mais il n'y vient qu'une fois[7].
Selon certains biographes, il aurait été le protecteur de Robespierre : il l'aurait recommandé auprès de l'abbé de Saint-Vaast pour l'attribution d'une bourse au collège Louis-le-Grand de Paris (qui est accordée à Robespierre en ).
En 1770, il fait reconstruire l'évêché d'Arras, actuel hôtel de la Préfecture.
En , pressenti pour l'archevêché de Tours, il préfère laisser ce siège à son frère François de Conzié, qui lui avait succédé à Saint-Omer[5].
Sous la Révolution française
modifierÉlu député du clergé de l'Artois aux États généraux, il refuse sa députation et y est remplacé par le curé de Ligny-sur-Canche.
En , il suit le comte d'Artois en émigration. Il appartient notamment au comité de contre-révolution que préside le prince à Turin[8]. Juste après la chute de la monarchie, le , la Convention le décrète accusé[9]
Il devient ensuite l'aumônier du Prince de Condé, qu'il suit en Italie, Allemagne, Russie et Grande-Bretagne [8].
Lors du Concordat de 1801, l'évêque d'Arras ne donne pas sa démission, comme l'exige le pape Pie VII ; il signe les réclamations contre cet accord. Il est le dernier évêque d'Arras de l'Ancien Régime.
Il meurt à Londres, probablement le , en laissant une place importante dans l’histoire diplomatique de la contre-révolution [5].
Notes et références
modifier- Selon les Archives nationales de France, Fiche BORA du fonds T 221. Michaud se trompe dans la notice de la Biographie universelle, 61, 304, en situant l'année du décès en 1805 (cf. The Downside Rewiew, vol. 21, 1912.
- Selon le site Internet catholic-hierarchy.org.
- Hubert Lamant, La maison de Damas, ducs et pairs de France, Eaubonne, 1977,p. ? ; Jougla de Morenas, Grand armorial de France, t. 3, no 11056, p. 41, Moréri, Dict., vol. 4, 1759, p. 104.
- Archives départementales de l'Ain, FRAD001_EC LOT93520 - Saint-Martin-du-Mont 1735 - 1736 - (1735 - 1736), vue 16/48, , baptême (naissance le ). Et non le à Poncin-en-Bugey, comme l'indique Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, vol. 61 (suppl.), p. 340.
- Voir la Fiche BORA du fonds T 221 (Arch. nat.).
- Voir la notice de Catholic hierarchy.
- Abbé Roze, « Notes pour servir à la continuation du Gallia Christiana » (suite), dans : La Picardie, revue littéraire et scientifique, t. 16, 1870, p. 383.
- Laurence Coudart, La Gazette de Paris: un journal royaliste pendant la Révolution française, p. 72, n.3.
- Archives Parlementaires, 1re série (1787-1799), Paris : Institut d'histoire de la Révolution française, t. 52, 1980, p. 619.
Annexes
modifierSources
modifier- Arch. nat. (Paris), T 221, Papiers de Louis-Hilaire de Conzié (1732-1804) Fiche BORA du fonds T 221 q.v. .
Bibliographie
modifier- Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques , vol. 18.
- Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne , vol. 61 (suppl.), p. 340.
- « Louis-Hilaire de Conzié », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la religion :