Lou Lubie
Lou Lubie est une illustratrice, bédéiste, et développeuse française née en 1990. Elle a fondé le Forum Dessiné, un site web communautaire où les échanges se font sous forme de dessins.
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Biographie
modifierAprès un premier roman en deux volumes, Hallucinogène, publié à l'âge de 18 ans, Lou Lubie se tourne vers la bande dessinée. En 2008, elle fonde le Forum dessiné, site communautaire largement composé de francophones où les participants échangent des dessins[1]. De 2009 à 2011, elle publie cinq livres à La Réunion, dont elle est originaire.
Elle étudie à Supinfogame, à Valenciennes, dont elle sort diplômée en 2012[1], après avoir remporté avec son équipe de l'école le prix du meilleur projet étudiant lors de la Paris Game Week pour Tiny White Stones (dont elle a élaboré le scénario)[2]. Avec la communauté du Forum dessiné, elle élabore des projets de jeux vidéo[1].
En 2016, elle révèle être atteinte de cyclothymie dans une bande dessinée de vulgarisation scientifique, Goupil ou face[3] (Vraoum puis Delcourt). L'humour et les qualités didactiques de l'ouvrage sont soulignés par la critique[4],[5],[6],[7], éveillant l'intérêt autour de la cyclothymie[8]. D'abord édité en France, le livre est ensuite traduit dans plusieurs langues. Dans le sillage de cette œuvre, elle participe à un web-documentaire d'information et de sensibilisation, Epsykoi, organisé par l'association Solidarité Réhabilitation sur les affections psychologiques[9].
S'associant avec la Française Manon Desveaux, Lou Lubie créé La Fille dans l'écran[10] (Marabout, 2019), écrit et dessiné à quatre mains[11]. Le récit porte sur la survenue fortuite et le développement d'une relation amoureuse à distance entre deux femmes[12],[13].
Lui fait suite début 2021 L'Homme de la situation. Puis, fin 2021, Et à la fin ils meurent (Delcourt).
En 2024 est publiée sa BD Racines, autour de la « dictature des cheveux lisses[14] ». Pour Télérama : « Stress, complexes, dysmorphophobie, discriminations sociales et professionnelles, coût et risques sanitaires des produits utilisés pour se conformer à la dictature du cheveu lisse : le sujet de Racines n’a en dépit des apparences rien de léger et aborde nombre de thèmes (mode, normes, race, identité) au cœur des débats contemporains. Un écheveau dense et complexe que Lou Lubie a le talent de démêler, de rendre fluide, drôle et passionnant, même – et surtout – si l’on ne se sent pas a priori directement concerné[14] ».
Œuvres
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Bande dessinée
modifier- L'Île au temps suspendu (scénario), dessin Romain-M, Epsilon Éditions, 2010
- Jours sombres chez les yaourts, Epsilon Éditions, 2011
- Un créole en métropole, Océan éditions, 2011
- Goupil ou face, Vraoum, 2016
- La Fille dans l'écran, avec Manon Desveaux, Marabulles, 2019
- L'Homme de la situation, Dupuis, 2021
- Et à la fin ils meurent, Delcourt, 2021
- Comme un oiseau dans un bocal, Delcourt, 2023
- Racines, Delcourt, 2024 (ISBN 9782413082743)
- Eurydice, dessin de Solen Guivre, Delcourt, 2024 (ISBN 978-2-413-07707-7)
Romans
modifier- Hallucinogène, Océan éditions, 2009
- Hallucinogène 2, Océan éditions, 2010.
Œuvres participatives
modifierEn 2008, Lou Lubie fonde le Forum Dessiné, un site web communautaire basé sur un forum où seuls les envois d'images sont acceptés. Chaque dessinateur incarne le personnage de son choix pour interagir avec les autres participants. Les membres de la communauté ainsi fondée s'appellent les lubiens.
De 2010 à 2013, Lou Lubie y organise plusieurs œuvres participatives. Les internautes, même débutants, sont invités à y participer :
- Lubien, l'aventure, jeu de plate-forme, 2010
- Lubiséum, jeu de quiz, 2011
- Modératueurs, jeu d'enquête, 2012
- Prophecy, bande dessinée auto-éditée, 2012, qui rassemble 50 auteurs amateurs au sein d'une seule histoire
- Rose in the Woods, jeu vidéo, 2013, qui rassemble 83 participants amateurs.
En 2014, elle crée le blog Instants heureux, où elle illustre de petits instants de bonheur d'après les propositions des internautes.
Prix et récompenses
modifier- 2024 : prix Ouest-France Quai des Bulles, Saint-Malo pour Racines[15].
Références
modifier- Myriam Zenini, « Lou, ancienne élève de Supinfogame, fait plancher la Toile sur un jeu vidéo », La Voix du Nord,
- Cécile Thiébaut, « À Supinfogame, les petits cailloux de six étudiants les mènent au Graal », La Voix du Nord,
- Mickaël Géreaume, « Goupil ou face », sur Planète BD,
- Philippe Belhache, « La cyclo et le renard... », Sud Ouest,
- Laurent Beauvallet, « Double je », Ouest-France,
- « Une bande dessinée à lire de toute urgence sur les troubles bipolaires », sur Sciences et Avenir (consulté le )
- Lucie Kosmala | 11 février 2017 | 8 Commentaires, « Goupil ou face, une BD touchante pour comprendre la maladie mentale », sur madmoiZelle.com, (consulté le )
- « Je suis bipolaire et je témoigne », sur France Culture (consulté le )
- Anne-Laure Lebrun, « La stigmatisation, un obstacle au traitement des maladies psychiatriques », Le Figaro,
- Stéphanie Morin, « La fille dans l'écran: deux vies illustrées à quatre mains », La Presse,
- Prisca Cez, « La Fille dans l'écran », sur Planète BD,
- S. Salin, « La fille dans l'écran », sur BD Gest,
- Sarah Boumedda, « La fille dans l’écran : l’amour 2.0 », Le Devoir, (lire en ligne)
- Stéphane Jarno, « “Racines”, captivante croisade capillaire de Lou Lubie »
, sur Télérama, (consulté en ).
- Laurent Beauvallet, « Bande dessinée. « Racines », de Lou Lubie, prix Ouest-France Quai des Bulles à Saint-Malo », sur ouest-france.fr,
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Ressource relative à la littérature :
