Lokman Abou Sakhr
Lokman Abou Sakhr, de son vrai nom Khaled Hamadi Chaieb[1], est un chef djihadiste et terroriste algérien. Vers 2012, il est désigné comme émir de la katiba Okba Ibn Nafaâ, la branche tunisienne d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)[1],[2].
Lokman Abou Sakhr | |
Nom de naissance | Khaled Hamadi Chaieb |
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Naissance | XXe siècle |
Décès | Sidi Aïch, Tunisie Mort au combat |
Origine | Algérie |
Allégeance | AQMI |
Grade | Émir |
Commandement | Katiba Okba Ibn Nafaâ |
Faits d'armes | Bataille de Chaambi Opération de Sidi Aïch |
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Biographie
modifierEn 2013 et 2014, Lokman Abou Sakhr prend part aux combats sur le Mont Chaambi. Il commande environ 70 à 100 hommes, dont certains seraient issus d'Ansar al-Charia. Il aurait mené, le , l'embuscade de Sabaa Diar au cours de laquelle huit soldats tunisiens sont tués et égorgés. Le à Henchir Talla, ses hommes tuent quinze soldats, infligeant alors son plus sanglant revers à l'armée tunisienne[1],[2].
En septembre, la katiba ou phalange Okba Ibn Nafaâ annonce apporter son soutien à l'État islamique, sans toutefois lui prêter allégeance[2].
Le , les troupes de la garde nationale tendent une embuscade dans le gouvernorat de Gafsa à un véhicule suspect. Lors de cette opération de Sidi Aïch, neuf terroristes sont tués dont Lokman Abou Sakhr[3]. Le gouvernement tunisien déclare le lendemain que Lokmane Abou Sakhr était responsable de l'attaque du musée du Bardo du 18 mars, malgré le fait que l'attentat ait été revendiqué par l'État islamique et non par AQMI[3].
Cependant, l'implication réelle de Lokmane Abou Sakhr dans l'attentat du Bardo est mise en doute. Ainsi, pour le journaliste David Thomson, il y a de la part du gouvernement tunisien, « une difficulté à reconnaître que l'État islamique est présent sur son sol », il « vient de tuer le chef militaire de la brigade tunisienne d'AQMI, et veut démontrer son efficacité aux lendemains des attentats »[4].
Le , son frère Ouf Abou Mouhajer, est abattu à son tour par les unités sécuritaires et militaires tunisiennes sur les hauteurs de Kasserine[5].
Références
modifier- Samy Ghorbal, « Tunisie : qui sont les terroristes ? », Jeune Afrique, (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
- Samir Hamma, « Tunisie : que sait-on de Lokmane Abou Sakhr, le cerveau de l'attentat du Bardo ? », Jeune Afrique, (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
- « Le chef d'Aqmi en Tunisie tué par les forces armées », sur rfi.fr, (consulté le ).
- David Thomson, « L'État islamique a décidé de faire de la Tunisie sa cible », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
- « Ministère de l'Intérieur : le terroriste abattu dimanche à Kasserine est impliqué dans plusieurs attaques », La Presse de Tunisie, (ISSN 0330-9991, lire en ligne, consulté le ).