Le locus cœruleus, « locus cæruleus », « locus ceruleus » ou LC (« la tache bleue », en latin) est un noyau sous-cortical de l'encéphale, situé dans le tronc cérébral. Il a beaucoup de relations avec l'amygdale mais aussi avec le noyau sensitif du nerf trijumeau et les noyaux limbiques. Il a été découvert et décrit pour la première fois par le médecin et anatomiste français Félix Vicq d'Azyr au milieu du XVIIIe siècle.

Localisation du Locus Coeruleus dans un schéma du système noradrénergique.

Ce noyau constitue une structure noradrénergique et cholinergique. C'est de cette région que partent la grande majorité des neurones qui utilisent la noradrénaline comme neurotransmetteur[1]. Sa couleur bleue est due à la présence de granules de mélanine, ce qui lui a aussi valu le nom de « noyau pigmentosus pontis » (noyau très pigmenté du pont).

Fonctions

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Par son très grand nombre de connexions, le locus cœruleus est impliqué dans de nombreux effets naturels, tels que :

Peur et anxiété

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Par ses projections d'axones vers des régions telles que l'amygdale, l'hippocampe, le septum, le cortex, le tronc cérébral ou encore la formation réticulée, le locus cœruleus s'est vu associé aux troubles paniques. Il a en effet été prouvé que la stimulation de cette zone provoquait un état d'anxiété chez l'animal et qu'inversement, des substances tranquillisantes telles que l'alcool, les benzodiazépines ou les opiacés diminuaient son activité[1].

Sommeil et alternance veille-sommeil

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Ses connexions avec les noyaux du raphé (connus pour leur rôle dans l'endormissement), les noyaux paraventriculaires de l'hypothalamus (rôle dans le contrôle de la posthypophyse), le néocortex cérébral (ayant un rôle majeur dans les processus d'attention et d'éveil) et l'intervention systématique du système noradrénergique lors de l'éveil, font du locus cœruleus un acteur indispensable au bon fonctionnement de cette « boucle veille-sommeil »[2]. La destruction entière du locus cœruleus supprime le rêve et le sommeil paradoxal[3]. Des expériences sur le chat, montrent que la destruction de la partie caudale du locus cœruleus lève l'inhibition motrice et permet l'extériorisation de l'activité pyramidale et extrapyramidale du rêve : le chat devient capable, pendant la phase paradoxale de son sommeil, de chasser des souris imaginaires ou de se protéger de prédateurs tout aussi virtuels[3],[4]. Chez les humains une dégradation de son intégrité est corrélé à une fragmentation du sommeil et pourrait jouer un rôle dans le développement de la maladie d'Alzheimer[5],[6].

Notes et références

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  1. a et b « Le cerveau à tous les niveaux! », sur mcgill.ca (consulté le ).
  2. « Locus coeruleus », sur Futura (consulté le ).
  3. a et b « Baillement-locus-coeruleus », sur baillement.com (consulté le ).
  4. Horace Winchell Magoun (en) Le cerveau éveillé, PUF, 1960, 118 p. (OCLC 802486933)
  5. (en) Maxime Van Egroo, Eus J.W. van Someren, Lea T. Grinberg et David A. Bennett, « Associations of 24‐Hour Rest‐Activity Rhythm Fragmentation, Cognitive Decline, and Postmortem Locus Coeruleus Hypopigmentation in Alzheimer's Disease », Annals of Neurology, vol. 95, no 4,‎ , p. 653–664 (ISSN 0364-5134 et 1531-8249, DOI 10.1002/ana.26880, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Elisenda Bueichekú, Ibai Diez, Chan-Mi Kim et John Alex Becker, « Spatiotemporal patterns of locus coeruleus integrity predict cortical tau and cognition », Nature Aging, vol. 4, no 5,‎ , p. 625–637 (ISSN 2662-8465, DOI 10.1038/s43587-024-00626-y, lire en ligne, consulté le )