Les échevins de Lyon étaient des notables de la ville qui étaient élus. Cette liste recense ces notables classés selon leur nom.
Dès l'an 1495, sont anoblis par les mêmes lettres, les douze officiers municipaux de cette ville, connus sous les dénominations de consuls ou conseillers-échevins. Ce privilège de noblesse transmissible leur fut confirmé par des lettres de Henri II, du mois de septembre 1550 et du mois d'octobre 1554 ; de François II, du mois d'octobre 1559 ; de Charles IX, du mois d'avril 1570 ; de Henri IV, du mois de novembre 1602 et du mois de mars 1609 ; de Louis XIII, du mois de juin 1618 et du mois de mars 1638, avec faculté de faire, eux, leurs successeurs et postérité, le commerce en gros.
Outre le faste de la charge, les échevins bénéficient de privilèges : depuis le milieu du XVIe siècle, ils reçoivent une rétribution (en 1787, un prévôt perçoit 17 000 livres ; un échevin diplômé en droit en touche 1 600 et ses collègues 1 000). Ces émoluments s’accompagnent de petits cadeaux en vins, confiseries et autres denrées qui leur sont accordés à certaines époques de l’année. S’il leur naît des enfants ou s’ils en marient un, le baptême et le mariage sont pris en charge par la ville. S’ils meurent en cours d’exercice, leurs funérailles sont payées par la cité. Ces profits sont complétés par des exemptions ; ainsi ils sont dispensés des octrois perçus à l’entrée de la ville sur le vin, les épices et autres produits ; ils échappent au ban, à l’arrière-ban et aux taxes qui les remplacent. Ils jouissent automatiquement du droit de bourgeoisie. Surtout depuis 1495, ils sont anoblis, à la condition qu’après leur temps d’échevinage ils vivront noblement, c'est-à-dire qu’ils ne feront aucun trafic ni commerce et n’exerceront aucune fonction dérogeante telle que procureur, praticien, huissier, notaire, greffier ou receveur. Des certificats d’échevinage attestent de cette entrée dans le second ordre du royaume, laquelle exempte leur titulaire de l’impôt roturier de la taille et de la taxe de franc-fief frappant les terres nobles détenues par les non-nobles. Les charges sont donc non seulement prestigieuses mais encore rémunératrices[1].
D’azur à la fasce d’or chargée de trois yeux de faucon de sable cerelés et allumés d’argent.
Claude Baronnat
1530
D'or, à trois guidons d'azur, mis en pal 2 et 1 (alias: rangés en fasce), au chef de gueules, chargé d'un lion léopardé d'argent
Jacques Baronnat
1499, 1514
D'or, à trois guidons d'azur, mis en pal 2 et 1 (alias: rangés en fasce), au chef de gueules, chargé d'un lion léopardé d'argent
Geoffrey Baronnat
1525, 1536, 1542
D'or, à trois guidons d'azur, mis en pal 2 et 1 (alias: rangés en fasce), au chef de gueules, chargé d'un lion léopardé d'argent
Nicolas Baronnat
1545
D'or, à trois guidons d'azur, mis en pal 2 et 1 (alias: rangés en fasce), au chef de gueules, chargé d'un lion léopardé d'argent
Louis Joseph Baroud
1784
Tiercé en fasce au premier bandé de gueules et d’argent au deuxième d’argent au lion passant de gueules au troisième d’azur à la brebis couchée d’argent.
Antoine Bellet
1667
D’azur à la bande d’or chargé d’une aigle de sable.
Hugonin Bellièvre
8 fois entre 1463 et 1479
D'azur à la fasce d'argent accompagné de trois trèfles d'or.
Barthélemy Bellièvre (petit-fils du précédent)
10 fois entre 1493 et 1514
D'azur à la fasce d'argent accompagné de trois trèfles d'or.
Jean-Baptiste de Bely
1683 et 1693
Coupé, de gueules à la couronne d'or et d'argent à un mont de sinople. Auparavant ils portaient: d'azur à un rocher de trois pointes d'argent surmonté d'une couronne d'or.
Ètienne Bertholon
1530
De gueules, à quatre losanges d'or, au chef cousu d'azur, chargé d'un lion passant d'or.
Benoît Bezin
1619, 1620 et 1621
D'azur à la bande d'or chargée de trois tourteaux de gueules accompagnée d'un besan du même.
Jean-Claude Blanchet
1731
D'azur à la bande d'argent accostée de deux lys tigés en bande du mêmeParti.
Antoine, Hugues et Antoine Blauf
1634, 1651, 1668 et 1690
D'azur au chien d'argent au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles d'or.
Antoine Bouchage
1703
De vair.
François Brac et François Pierre
1736 et 1775
D'argent, à trois bandes d'azur.
Amédée et Pierre Bullioud
1507, 1512, 1520 et 1597
Tranché d'argent et d'azur, à trois tourteaux et trois besants de l'un en l'autre, mis en orle.
De gueules, au chevron d'or, accompagné de deux croissants de même en chef, et d'un arbre de sinople en pointe, au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'argent. Blason à l'enquerre.
François et Jean-François Clavière
1754 et 1770
D'azur, au lion d'or, tenant dans ses pattes une clef d'argent, à la fasce de gueules brochante sur le tout.
Claude de Couleur
1633
D'azur, au chevron d'or, au chef de même, chargé de trois roses de gueules.
André Steyert, Armorial général du Lyonnais, Forez et Beaujolais
Étienne de Jouy, L'hermite en Province, ou Observations sur les mœurs et les usages français au commencement du XIXe siècle
Mémoires de la Société Littéraire de Lyon (1867)
Les fleurs Armoriales Consulaires de la ville de Lyon, avec les Noms, Surnoms, Qualités & Armoiries blasonnées, de Messieurs les Conseillers et Echevins de ladite Ville, depuis l'année 1499, qu'ils ont commencé à jouir des privileges de la Noblesse accordée par Charles VIII, dans l'année 1495. Pierre-François Chaussonnet (1779)