Liste de coups militaires en Espagne
Cet article dresse une liste de coups militaires survenus dans l’histoire contemporaine de l’Espagne — coups d’État, pronunciamientos, soulèvements militaires ou autres interventions prétoriennes notables, réussis ou échoués —.
Depuis le début du XIXe siècle et jusqu’à la fin du XXe siècle, et à l’exception des premières décennies de la Restauration bourbonienne, la vie politique espagnole a été rythmée par plusieurs centaines d'interventions illégales de l’Armée, notamment des pronunciamientos[1].
Au XIXe siècle, on peut distinguer schématiquement trois grandes étapes dans les pratiques interventionnistes de l'Armée, liées de près au contexte social et historique : une première phase (1814-1840) où le conflit se joue entre absolutistes et libéraux, une deuxième (1840-1868) qui voit l'opposition entre conservatisme et progressisme, et une dernière opposant républicains à monarchistes jusqu'en 1898[2].
Sur fond blanc, les coups qui ont réussi. Sur fond vert, les tentatives qui ont échoué. Voir les notes pour des détails.
1814-1833 : Règne de Ferdinand VII
modifierSexenio absolutiste (1814-1820)
modifierTriennat libéral (1820-1823)
modifierPlus de 100 soulèvements militaires ont lieu au cours du Triennat libéral, qui répondent schématiquement à l’affrontement entre trois tendances : libéraux, absolutistes (ou réalistes) et les intrigues courtisanes[14].
Date | Nom ou description | Lieu(x) | Meneur(s) | Idéologie | Cible(s) | Type | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|
plan d’Iguala | Iguala (Mexique) | Général Agustín de Iturbide | Indépendantisme | Royaume d'Espagne | Déclaration d'indépendance | Proclame l'indépendance du Mexique[6]. | |
Débarquement de San Martín (es) | Proximité de Lima | Général José de San Martín | Indépendantisme | Royaume d'Espagne | Expédition militaire | Amorce le processus d’indépendance péruvien par le général José de San Martín (déclaration d’indépendance le 20 septembre)[6]. | |
Coup d'État (ou pronunciamiento) de juillet 1822 | Madrid (palais royal) |
Ferdinand VII Garde royale |
Absolutiste et courtisan | Constitution libérale | Coup d’État ou pronunciamiento | Dégénère en combats de rue. Restauration de l’absolutisme[15]. |
Décennie abominable (1823-1833)
modifierDans les jours suivants le pronunciamiento échoué de Manzanares, le 21 février 1831, La Gaceta de Madrid annonçait « la fin des tentatives révolutionnaires dans la Péninsule », avec un bilan de « 15 expéditions faites par différents points et différents chefs depuis l'année [18]24 »[16].
1833-1868 : Règne d’Isabelle II
modifierDate | Nom ou description | Lieu(x) | Meneur(s) | Idéologie | Cible(s) | Type | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Début de la première guerre carliste | Charles de Bourbon (1788-1855) | Carlisme | Isabelle II | Fait suite à la publication du Manifeste d'Abrantes par Charles de Bourbon (1788-1855) ; la guerre se termine le 6 juillet 1840[33],[23]. | |||
Pronunciamiento de Cardero | Madrid | lieutenant Cayetano Cordero | Libéralisme | Gouvernement de Francisco Martínez de la Rosa | Pronunciamiento | D’abord une mutinerie, dégénère en affrontements armés ; premier pronunciamiento mené par un officier au grade inférieur à colonel[34]. | |
Vague de pronunciamientos progressistes dans le sud | Sud de l'Espagne | Libéralisme progressiste | Gouvernement de Francisco Martínez de la Rosa | Pronunciamiento | [23] | ||
Mutinerie de la Granja de San Ildefonse | palais royal de La Granja de San Ildefonso (Ségovie) | Un groupe de sergents | Libéralisme | Absolutisme (Statut royal de 1834) | Pronunciamiento | Mutinerie courtisane qui provoque la restauration de la Constitution de Cadix[35],[36]. | |
? | ? | ? | Absolutisme | Pronunciamiento | Soulèvement contre le capitaine général d’Andalousie ; les généraux Narváez et Fernández de Córdova sont condamnés mais n’en sont pas les instigateurs[35],[36]. | ||
Révolution de 1840 | Libéralisme progressiste | Le le général progressiste Baldomero Espartero est nommé chef du gouvernement[35]. | |||||
- | Pronunciamiento de 1841 | Généraux O'Donnell, de la Concha, lieutenant-général Diego de León et d’autres | Libéralisme modéré | Régence d'Espartero | Pronunciamiento | À son issue, Diego de León est fusillé[35],[37]. | |
? | Libéralisme progressiste | Le général José Ramón Rodil y Campillo devient président du Conseil des Ministres[38]. | |||||
? | Généraux Prim, Narváez et Serrano | Libéralisme modéré | Gouvernement de González Bravo | Pronunciamiento | Pronunciamientos simultanés de Prim, Narváez et Serrano ; le général Narváez est nommé premier ministre en remplacement d’Espartero[38],[39]. | ||
- | ? | Alicante, Valence et Carthagène | ? | ? | ? | Pronunciamiento | Pronunciamientos centralistes à Alicante, Valence et Carthagène[38]. |
Pronunciamiento de Zurbano | Haro (La Rioja) | Général Zurbano | Libéralisme progressiste | Gouvernement de Narváez | Pronunciamiento | [38],[40]. | |
? | Madrid, Barcelone | Général Prim | Libéralisme progressiste | Gouvernement de Narváez | Pronunciamiento | Pronunciamientos simultanés à Madrid et Barcelone[39] | |
pronunciamiento de Lugo (es) | Lugo | Colonel Colís (es) | Libéralisme progressiste | Gouvernement de Narváez | Pronunciamiento | [38],[39] | |
Proclamation de Charles de Bourbon (1818-1861), soulèvements carlistes | Catalogne | Général Tristany, capitaine Galcerán et (?) Pitxot | Carlisme, antilibéralisme | Reine Isabelle II | Début de la deuxième guerre carliste[41]. | ||
? | Libéralisme modéré | Retour du général Narváez à la tête du gouvernement[38] | |||||
(début d’année) | ? | Espagne | Libéralisme progressiste | Gouvernement du général Narváez | Insurrection | Multiples révoltes dans tout le pays, avec une base populaire mais avec une participation militaire[39] | |
? | Madrid | Libéralisme modéré | Les Cortes octroient des pouvoirs exceptionnels au général Narváez[38] | ||||
mutinerie du régiment España (es) (Révolution de 1848) | Madrid | Libéralisme progressiste | Gouvernement du général Narváez | ? | [38] | ||
Pronunciamiento de Vicálvaro (Vicalvarada) | Madrid (Vicálvaro) | Généraux Dulce et O'Donnell | Libéralisme progressiste | Gouvernement modéré de Sartorius | Pronunciamiento | Premier pronunciamiento incluant une claire conjonction d’éléments civils et militaires ; débouche sur la révolution de 1854[42],[43] | |
Prise de Madrid par Espartero et O'Donnell | Madrid | Libéralisme progressiste | Gouvernement modéré de Saavedra | Débouche sur un gouvernement progressiste présidé par le général Espartero (fin de la Décennie modérée et début du Triennat libéral)[42] | |||
1855-1856 | Soulèvement carliste de 1855 (es) | Principalement en Catalogne | Carlisme | ||||
Le général O'Donnell succède à Espartero à la présidence du gouvernement | Madrid | Libéralisme progressiste | [42] | ||||
Pronunciamiento d’Ortega ou Ortegada | Sant Carles de la Ràpita (Tarragone) | Général Ortega (capitaine général des Baléares) | Carlisme, antilibéralisme | Isabelle II | Pronunciamiento | Ortega est fusillé mais les autres conspirateurs sont amnistiés[44],[45],[42],[43] | |
Nuit de la Saint-Daniel | Madrid (Université centrale) | Étudiants de l'Université centrale | Libéralisme progressiste | Gouvernement de Narváez | Protestations étudiantes | Protestations étudiantes contre la destitution de Castelar ; « première agitation étudiante efficace »[46], sévèrement réprimée par la Garde civile et l'Armée ; débouche sur la nomination du général O'Donnell de l'Union libérale (modéré anti-absolutiste) à la tête du gouvernement[47] | |
Pronunciamiento de Prim | ? | Général Prim | Libéralisme progressiste | Gouvernement O'Donnell | Pronunciamiento | Soulèvement progressiste[48] | |
Pronunciamiento de Villarejo de Salvanés | Villarejo de Salvanés (Madrid) | Général Prim | Libéralisme progressiste | Isabelle II | Pronunciamiento | [43] | |
Soulèvement de la caserne de San Gil | Madrid | Capitaine Baltasar Hidalgo de Quintana (es) | Libéralisme progressiste | Isabelle II | Pronunciamiento | Échoue et dégénère sur des affrontements armés[48],[43] | |
Le général Narváez succède au général O'Donnell à la présidence du Conseil des Ministres | Madrid | Libéralisme modéré | [48] | ||||
Pronunciamiento de Topete | Cadix | Amiral Topete | Libéralisme progressiste | Isabelle II | Pronunciamiento | Détrône Isabelle II et débouche sur le Sexenio Democrático[48],[43] |
1868-1875 : Sexenio Democrático
modifierDate | Nom ou description | Lieu(x) | Meneur(s) | Idéologie | Cible(s) | Type | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Assassinat du général Prim | Madrid | Conservatisme | Juan Prim | Attentat | assassinat du général Prim, peut-être commandité par le général Serrano et d'Antoine d'Orléans[48][source insuffisante] | ||
début de la troisième guerre carliste | |||||||
Révolution cantonale | Fédéralisme Républicanisme |
Gouvernement de la République | Vague d'insurrections révolutionnaires | Conjonction de multiples insurrections révolutionnaires locales, parfois lancées par des mutineries ou pronunciamientos[43] | |||
Coup d'État de Pavía | Madrid (Congrès des députés) |
Général Manuel Pavía | Centralisme | Congrès des députés | Coup d'État ou pronunciamiento[49] | Attaque contre la République fédérale et les Cortes, restaure la Constitution de 1869, Francisco Serrano devient président d’une République sans Parlement[49],[50] | |
Pronunciamiento de Martínez Campos (ou pronunciamiento de Sagonte) | Sagonte (Valence) | Général Arsenio Martínez Campos Antón | Monarchisme | République | Pronunciamiento | Restaure la monarchie en proclament Alphonse XII (début de la Restauration bourbonienne)[49],[51] |
1875-1923 : Restauration bourbonienne
modifierLe régime de la Restauration se démarque par sa tenue à l'écart des interventions militaires dans le pouvoir civil jusqu'au début du XXe siècle. C’est la fin de l'ère des pronunciamientos (les pronunciamientos républicains des première années du régime rencontrent peu de soutien et ont un impact très limité).
L’Armée devient un des principaux outils de répression des troubles sociaux par l’État, et une mentalité antimilitariste se développe chez les classes populaires — anarcho-syndicalisme et socialisme —.
La défaite de cuisante de l’armée espagnole lors de la guerre hispano-américaine marque un point d’inflexion. Les militaires sont rendus responsables du « désastre de 1898 » dans l'opinion, accentuant les tendances antimilitaristes[52]. Dans un environnement qui leur est désormais hostile, les militaires deviennent plus réactionnaires, adoptent une attitude défensive et s’érigent en garant de l’honneur de la patrie à laquelle ils s'identifient[53],[54].
Lors du règne d’Alphonse XIII qui s’ouvre en 1902, l’Armée — souvent avec le soutien du monarque — acquiert un nouveau protagonisme dans la vie politique du pays, avec des interventions animées par des revendications corporatistes et les conflits croissants avec la société civile. Après l'épisode des Juntes de Défense, « Les forces armées atteignent […] en théorie comme en pratique, le statut d’un État dans l'État »[55]. La Constitution de 1876 est suspendue en 1923 à la suite d’un coup militaire.
Règne d’Alphone XII et régence de Marie-Christine (1875-1902)
modifierDate | Nom ou description | Lieu(x) | Meneur(s) | Idéologie | Cible(s) | Type | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|
pronunciamiento d'Asensio | Badajoz | lieutenant-colonel franc-maçon Asensio Vega | Républicanisme | Monarchie bourbonienne | Pronunciamiento | [51],[56] | |
pronunciamiento de Ferrándiz | Commandant Ferrándiz | Républicanisme | Monarchie bourbonienne | Pronunciamiento | soulèvement de portée réduite[51] | ||
pronunciamiento de Casero | Républicanisme | Monarchie bourbonienne | Pronunciamiento | soulèvement de portée réduite, peut-être commandité par Ruiz Zorrilla[51] | |||
pronunciamiento de Villacampa | Général Villacampa del Castillo (es) | Républicanisme | Monarchie bourbonienne | Pronunciamiento | soulèvement de portée réduite[51][57] | ||
Octubrada | Badalone | « Charles VII » | carlisme | Monarchie bourbonienne | Insurrection armée | Soulèvement visant à renverser le régime, avec un épicentre en Catalogne |
Période constitutionnelle du règne d’Alphone XIII (1902-1923)
modifierDate | Nom ou description | Lieu(x) | Meneur(s) | Idéologie | Cible(s) | Type | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|
- | Incidents du ¡Cu-Cut! | Barcelone | Anticatalanisme Militarisme |
Presse catalaniste | Un groupe d’officiers en uniforme mettent à sac et incendient les locaux de deux revues catalanistes — ¡Cu-Cut! et La Veu de Catalunya —[58],[59]. | ||
Approbation de la Ley de Jurisdicciones | Le Code de justice militaire est modifié de sorte que les offenses orales ou écrites contre les symboles nationaux ou l'Armée passent sous juridiction militaire (loi dérogée en 1931)[60],[61],[62] | ||||||
Publication du manifeste des Juntes de défense | Barcelone | Colonel Benito Márquez | Militarisme Régénérationisme |
Gouvernement espagnol | [63] | ||
- | Coup d'État de Primo de Rivera | Barcelone | Général Primo de Rivera (capitaine général de Catalogne) |
Conservatisme Militarisme Autoritarisme |
Régime parlementaire de la Restauration, gouvernement | Coup d'État ou pronunciamiento (débattu)[64],[65] | Met fin à près de 50 ans de monarchie constitutionnelle, avec l’assentiment du roi — qui ignore les sollicitations du gouvernement — et des militaires africanistes, et peu de réactions populaire ; début de la dictature de Primo de Rivera[63],[51],[66]. |
1923-1931 : Dictatures de Primo de Rivera et de Berenguer
modifierLe 18 février 1931, l’amiral Juan Bautista Aznar est nommé chef du gouvernement[63]. Des élections municipales sont organisées en avril 1931, à l’issue desquelles le roi fuit le pays et la Seconde République est proclamée. Il s'agit des seules élections dans l’histoire de l’Espagne à avoir provoqué un changement de régime[73].
1931-1939 : Seconde République espagnole et guerre civile
modifierDurant la République, le maintien de l’ordre public est en grande partie confié à la Garde civile[74].
À partir de mars 1936, un projet de coup d'État exclusivement carliste surnommé plan de los Tres Frentes (en) (« Plan aux trois fronts ») et mené par les Requetés est préparé, mais finalement peu à peu abandonné[75].
Date | Nom ou description | Lieu(x) | Meneur(s) | Idéologie | Cible(s) | Type | Notes | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Sanjurjada | Madrid et Séville | José Sanjurjo | Conservatisme | Gouvernement Azaña | Coup d'État | Tentative d’incliner la politique de la République dans un sens plus conservateur[76],[77],[78] | ||
Première réunion à Madrid de la junte des généraux pour ourdir une conspiration contre la République[79] | Madrid | Autoritarisme | Conspiration | |||||
Le général Mola transmet des instructions aux conspirateurs sur la marche à tenir dans la conspiration « nationaliste »[80] | Autoritarisme | Conspiration | ||||||
Assassinat de José Calvo Sotelo par des gardes d’assaut et des membres des milices socialistes, menés par un capitaine de la Garde civile[81] | Républicanisme | Assassinat | ||||||
- | Coup d’État de 1936 | Protectorat espagnol du Maroc | Généraux Mola, Sanjurjo et Franco | Autoritarisme | Seconde République | Coup d'État | Soulèvement « contre-révolutionnaire » opposé à la République à l’instigation des généraux Mola et Sanjurjo, dont l'échec partiel marque le début de la guerre civile espagnole[82],[52] | |
- | Coup d’État de Casado (es) | Madrid, Ciudad Real, Carthagène | Colonel Casado | Autoritarisme | Seconde République | Coup d'État | ||
Fin de la guerre civile | Général Franco | Autoritarisme | Seconde République | Début de la dictature franquiste[82] |
1939-1975 : Régime franquiste
modifierLe régime franquiste fut tout entier dirigé en grande partie par le corps militaire et donna toujours l’« apparence […] d’une totale syntonie entre Franco et les militaires », ce qui fut vrai pour la grande majorité d'entre eux, bien qu’il eût des conflits et des désaccords au sein des différentes factions complices du pouvoir[83].
- 16 août 1942 : Attentat de Begoña[82] ;
- 31 août-1er septembre 1974 : À Barcelone, fondation de l’Union militaire démocratique (UMD) dans la clandestinité[84] ;
- : Arrestation de 9 membres de l'UMD, accusés de fomenter un coup d'État (fait contesté par les historiens), condamnés le [85].
1978-1985 : Transition et premières années de la démocratie
modifier- 11 novembre 1978 : Opération Galaxia, réunion de militaires qui préparent un coup d’État contre la démocratie, dont les principaux instigateurs sont le colonel Tejero et le capitaine Ricardo Sáenz de Ynestrillas. Ils sont interpelés le 17 du même mois et jugés le 8 mai 1980 par un conseil de guerre[86] ;
- Mai 1980 (et mois suivants) : Opération De Gaulle, qui prétend instaurer un gouvernement militaire présidé par le général Alfonso Armada[87] ;
- 23 février 1981 : Tentative de coup d'État de 1981 en Espagne, antidémocratique, prise d’assaut du Congrès des députés par le colonel Tejero, soutenue par les généraux Milans del Bosch et Armada[88] ;
- 27 octobre 1982 : Tentative de coup d'État du 27 octobre 1982 (es)[89] ;
- 2 juin 1985 : Tentative de coup d'État du 2 juin 1985 (es) à La Corogne[90].
Notes et références
modifier- Fernández López 2003, p. 266.
- Fernández López 2003, p. 262.
- Fontana 1979, p. 112.
- Fernández López 2003, p. 19-20, 254.
- Fernández López 2003, p. 20-23, 254.
- Carr 2003, p. 740.
- Fernández López 2003, p. 23-25, 254.
- Fernández López 2003, p. 26-27, 255.
- Francisco Milans del Bosch, Torrijos et Van Halen
- Fernández López 2003, p. 27-28, 255.
- Fernández López 2003, p. 28-30, 255.
- (es) « Los pronunciamientos », sur artehistoria.com (consulté le ).
- Fernández López 2003, p. 30-34, 255.
- Fernández López 2003, p. 34-37.
- Fernández López 2003, p. 255.
- Fontana 2006, p. 307-308.
- Bahamonde et Martínez 2011, p. 158-160.
- Bahamonde et Martínez 2011, p. 167.
- Fontana 1979, p. 43.
- Fontana 2007, p. 127.
- La Parra López 2018, p. 544.
- Artola 2015, p. 261, 742.
- Carr 2003, p. 741.
- Fernández López 2003, p. 255-256.
- Bahamonde et Martínez 2011, p. 169-170.
- Fontana 2006, p. 299-300. Mina tuvo que esconderse en una cueva, donde estuvo a punto de ser descubierto, y llegó a Francia después de una penosa huida bajo la lluvia
- Bahamonde et Martínez 2011, p. 170-171.
- Fuentes 2007, p. 76.
- Fontana 1979, p. 176-178.
- Fontana 2007, p. 136.
- Situé par erreur en 1835 dans Fernández López 2003, p. 256.
- Fontana 2006, p. 308-309.
- Oyarzun 2008, p. 16-19.
- Fernández López 2003, p. 43, 256.
- Carr 2003, p. 742.
- Fernández López 2003, p. 256.
- Fernández López 2003, p. 256-257.
- Carr 2003, p. 743.
- Fernández López 2003, p. 257.
- Fernández López 2003, p. 52, 257.
- Oyarzun 2008, p. 221.
- Carr 2003, p. 744.
- Fernández López 2003, p. 258.
- Clemente Muñoz 2012, p. 412.
- Oyarzun 2008, p. 235.
- Carr 2003, p. 289.
- Carr 2003, p. 289-290, 745.
- Carr 2003, p. 745.
- Carr 2003, p. 746.
- Fernández López 2003, p. 258-259.
- Fernández López 2003, p. 259.
- Fernández López 2003, p. 260.
- Fernández López 2003, p. 261-263.
- Preston 2019, p. 9.
- Rafael Núñez Florencio, cité dans Alía Miranda 2018, p. 40.
- (es) Francisco Javier García Carrero, « La Guardia Civil y la asonada republicana de 1883 en Badajoz », Apuntes para la historia de la ciudad de Badajoz,, vol. XIII, (lire en ligne, consulté le ).
- Artola 2015, p. 397, 438, 482.
- Fernández López 2003, p. 82.
- Núñez Florencio 1990, p. 363-365.
- Carr 2003, p. 747.
- Fernández López 2003, p. 82-83.
- Núñez Florencio 1990, p. 369-374.
- Carr 2003, p. 748.
- Ben-Ami 2012, p. 3-65.
- Fuentes 2020, p. 28.
- Alía Miranda 2018, p. 49-56.
- Alía Miranda 2018, p. 62-64.
- Preston 2019, p. 290-292.
- Alía Miranda 2018, p. 66-70.
- Alía Miranda 2018, p. 71.
- Fernández López 2003, p. 100.
- Alía Miranda 2018, p. 72-77.
- Varela Ortega 2001, p. 37.
- Alía Miranda 2018, p. 89.
- (es) Roberto Muñoz Bolaños, « "Por Dios, por la Patria y el Rey marchemos sobre Madrid". El intento de sublevación carlista en la primavera de 1936 », dans Daniel Macías Fernández, Fernando Puell de la Villa (eds.), David contra goliat: guerra y asimetría en la Edad Contemporánea (ISBN 9788461705504), p. 143–169.
- Carr 2003, p. 592, 749.
- Alía Miranda 2018, p. 82-85.
- Fernández López 2003, p. 104-105.
- Alía Miranda 2018, p. 98.
- Alía Miranda 2018, p. 105.
- Alía Miranda 2018, p. 100.
- Carr 2003, p. 750.
- Fernández López 2003, p. 119.
- Fernández López 2003, p. 123.
- Fernández López 2003, p. 123-125.
- Fernández López 2003, p. 127-130, 260.
- Fernández López 2003, p. 169-172.
- Fernández López 2003, p. 131-169, 260.
- Fernández López 2003, p. 175-202, 260.
- Fernández López 2003, p. 202-207, 260.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (es) Francisco Alía Miranda, Historia del ejército español y de su intervención en política : Del Desastre del 98 a la Transición, Madrid, Catarata, , 190 p. (ISBN 978-84-9097-459-9)
- (es) José R. Alonso, Historia política del Ejército español, Madrid,
- (es) Miguel Artola (coord.) et al., Historia militar de España, vol. IV, t. 1 : Edad contemporánea - El siglo XIX, Comisión Española de la Historia Militar / Real Academia de la Historia / Ministerio de defensa, , 586 p. (ISBN 978-84-9091-061-0)
- (es) Shlomo Ben-Ami (trad. de l'anglais), El cirujano de hierro : La dictadura de Primo de Rivera (1923-1930) [« Fascism from above: Dictathorship of Primo de Rivera in Spain »], Barcelone, RBA, (1re éd. 1983) (ISBN 978-84-9006-161-9)
- (es) Ángel Bahamonde (es) et Jesús Antonio Martínez, Historia de España. Siglo XIX, Madrid, Cátedra, , 6e éd. (1re éd. 1994) (ISBN 978-84-376-1049-8)
- (en) Carolyn P. Boyd (préf. Raymond Carr), Praetorian Politics in liberal Spain, University of North Carolina Press, , 376 p. (ISBN 0-8078-1368-0)
- (es) Carolyn P. Boyd, La política pretoriana en el reinado de Alfonso XIII, Madrid, Alianza Editorial, , 399 p.
- (es) Julio Busquets, Pronunciamientos y golpes de Estado en España, 1982
- (es) Raymond Carr (trad. de l'anglais), España: de la Restauración a la democracia : 1875~1980 [« Modern Spain 1875-1980 »], Barcelone, Ariel, coll. « Ariel Historia », , 7e éd., 266 p. (ISBN 9-788434-465428)
- (es) Raymond Carr (trad. de l'anglais par Juan Ramón Capella, Jorge Garzolini, Gabriela Ostberg et Horacio Vázquez Rial), España : 1808-1975, Barcelone, Ariel, coll. « Ariel Historia », , 12e éd., 826 p. (ISBN 84-344-6615-5)
- (es) José Cepeda Gómez, Los pronunciamientos en la España del siglo XIX, Madrid, Arco Libros S. L., , 92 p. (ISBN 84-7635-376-6)
- (es) Josep C. Clemente Muñoz, Enciclopedia del carlismo, Cuenca, Alderabán, , 465 p. (ISBN 978-84-95414-88-5), p. 410-412
- (es) Javier Fernández López, Militares contra el Estado : España siglos XIX y XX, Madrid, Taurus, , 1re éd., 303 p. (ISBN 84-306-0495-2)
- (es) Josep Fontana, La crisis del Antiguo Régimen, 1808-1833, Barcelone, Crítica, (ISBN 84-7423-084-5)
- (es) Josep Fontana, De en medio del tiempo. La segunda restauración española, 1823-1834, Barcelone, Crítica, (ISBN 978-84-8432-792-9)
- (es) Juan F. Fuentes, 23 de febrero de 1981 : El golpe que acabó con todos los golpes, Barcelone, Taurus, coll. « La España del siglo XX en 7 días », (ISBN 978-84-306-2273-3), p. 20-21
- [Martínez Vasseur 2002] Pilar Martínez Vasseur, « La question nationale et l’armée en Espagne au cours des XIXe et XXe siècles », dans Francisco Campuzano, Les Nationalismes espagnols (1876-1978), Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, (ISBN 978-2-84269-527-9)
- (es) Rafael Núñez Florencio, Militarismo y antimilitarismo en España (1888-1906), Madrid, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, , 400 p. (ISBN 84-00-07058-5, OCLC 24483115)
- (es) Román Oyarzun, Historia del Carlismo, Madrid, Editorial Maxtor, , 2e éd. (1re éd. 1944), 509 p. (ISBN 978-84-9761-448-1)
- (es) Emilio La Parra López (es), Fernando VII. Un rey deseado y detestado, Barcelone, Tusquets, (ISBN 978-84-9066-512-1)
- (es) Paul Preston (trad. de l'anglais par Jordi Ainaud), Un pueblo traicionado : España de 1874 a nuestros días: corrupción, incompetencia política y división social, Debate, , 1070 p.
- (es) Fernando Puell, Historia del ejército en España, Madrid, Alianza Editorial, coll. « El libro universitario / Historia y geografía », , 309 p. (ISBN 84-206-5760-3)
- (es) Pamela Radcliff (trad. de l'anglais par Francisco García Lorenzana), La España contemporánea : Desde 1808 hasta nuestros días, Barcelone, Ariel, , 1221 p. (ASIN B07FPVCYMS)
- (es) José Varela Ortega (préf. Raymond Carr), Los amigos políticos : Partidos, elecciones y caciquismo en la restauración (1875-1900), Madrid, Marcial Pons / Junta de Castilla-León, coll. « Historia Estudios », , 557 p. (ISBN 84-7846-993-1)