Ligament jaune
Les ligaments jaunes sont des ligaments pairs présents entre deux vertèbres adjacentes constituant une jointure fibreuse intervertébrale.
Système | |
---|---|
Insertions |
Lame de l'arc vertébral (d) |
Nom latin |
Ligg. flava |
---|---|
MeSH |
D017843 |
TA98 |
A03.2.01.003 |
TA2 |
1675 |
FMA |
76816 |
Description
modifierLes ligaments jaunes droit et gauche se situent entre chaque vertèbres voisines, à partir de l'espace entre l'axis et la troisième vertèbre cervicale jusqu'à l'espace entre la cinquième vertèbre lombaire et le sacrum[1],[2].
Ils sont fixés sur la partie moyenne de la face antérieure de la lame de l'arc vertébral de la vertèbre supérieure et se terminent sur le bord supérieur de la lame de l'arc vertébral de la vertèbre sous-jacente. Le ligament droit et gauche se rejoignent sur la ligne médiane en laissant quelques perforations vasculaires..
Ils sont constitués de fibres élastiques.
Dans la région cervicale, les ligaments sont fins, larges et longs et s'épaississent au niveau thoracique et lombaire.
Rôle
modifierL'élasticité marquée des ligaments jaunes sert à conserver la posture droite et aide la colonne vertébrale lors du mouvement d'extension.
L'élastine spécifique aux ligaments jaunes[1] empêche leur flambage dans le canal rachidien lors de l'extension, ce qui entraînerait une compression de la moelle épinière.
Aspect clinique
modifierPonction lombaire et péridurale
modifierL’élasticité des ligaments jaunes est un repère lors d'une ponction lombaire ou d'une péridurale. Sa résistance élastique est très bien perçue et sa disparition indique que l'on se trouve dans l'espace péridural[3].
Hypertrophie
modifierParce que ces ligaments se trouvent dans la partie postérieure du canal vertébral, leur hypertrophie peut provoquer une sténose spinale[4]
Certaines études indiquent que l'hypertrophie de ces ligaments pourrait être liée à un processus fibrotique associé à une augmentation du collagène VI résultat d'un processus adaptatif et réparateur en réponse une rupture des fibres élastiques[5],[6].
Vieillissement
modifierLe ligament jaune peut également devenir gras ou se calcifier avec l'âge, provoquant une dégénérescence de l'élastine[1]
Ablation
modifierAu cours d'une discectomie, opération visant à retirer une partie d'un disque intervertébral qui appuie sur les nerfs rachidiens, il peut être nécessaire de retirer ou de remodeler le ligament jaune[7].
Notes et références
modifier- (en) Gregory D. Cramer, Clinical anatomy of the spine, spinal cord, and ANS, St. Louis, 3rd, , 135–209 p. (ISBN 978-0-323-07954-9, OCLC 830314791, DOI 10.1016/B978-0-323-07954-9.00005-0, lire en ligne), « 5 - The Cervical Region »
- Dorland's Illustrated Medical Dictionary., 32nd (ISBN 978-1-4160-6257-8)
- Timothy R. Deer, Matthew T. Ranson et Douglas Stewart, Neuromodulation, Amsterdam, 1st, , 431–440 p. (ISBN 978-0-08-092139-6, OCLC 430052082, DOI 10.1016/B978-0-12-374248-3.00033-1, lire en ligne), « 32 - Relevant Anatomy for Spinal Delivery »
- « Lumbar spinal stenosis in a patient with diffuse idiopathic skeletal hypertrophy syndrome », Spine, vol. 7, no 6, , p. 598–603 (PMID 7167833, DOI 10.1097/00007632-198211000-00014)
- « Microfilamentous type VI collagen in the hyalinized stroma of the hypertrophied ligamentum flavum », Virchows Arch a Pathol Anat Histopathol, vol. 419, no 5, , p. 373–80 (PMID 1721469, DOI 10.1007/bf01605070)
- « Pathomechanism of ligamentum flavum hypertrophy: a multidisciplinary investigation based on clinical, biomechanical, histologic, and biologic assessments », Spine, vol. 30, no 23, , p. 2649–56 (PMID 16319751, DOI 10.1097/01.brs.0000188117.77657.ee)
- Luis M. Tumialan, Schmidek & Sweet operative neurosurgical techniques : indications, methods, and results., Philadelphia, PA, 6th, , 1865–1870 p. (ISBN 978-1-4557-2328-7, OCLC 805164028, DOI 10.1016/B978-1-4160-6839-6.10162-5, lire en ligne), « 162 - Minimally Invasive Lumbar Microdiscectomy: Indications and Techniques »
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la santé :
- « Ligament jaune », sur le dictionnaire de l’Académie nationale de médecine