Levie
Levie (prononcé /levi/ « Lévi » ; en corse : Livia [liˈβiːja]) est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Capitale de l'Alta Rocca et de la piève de Carbini, le village abrite le musée départemental de l'Alta Rocca.
Levie | |
Le village | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Sartène |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Alta Rocca |
Maire Mandat |
Louis de Rocca serra 2020-2026 |
Code postal | 20170 |
Code commune | 2A142 |
Démographie | |
Gentilé | Lévianais |
Population municipale |
675 hab. (2021 ) |
Densité | 7,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 41° 42′ 17″ nord, 9° 07′ 25″ est |
Altitude | 660 m Min. 152 m Max. 1 370 m |
Superficie | 85,85 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Grand Sud |
Localisation | |
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Géographie
modifierCommunes limitrophes
modifierLevie est avec Bastelica la commune corse ayant le plus de communes limitrophes, à savoir seize.
Zoza, Altagène | Serra-di-Scopamène, Sorbollano, Quenza | Zonza | ||
Mela, Sainte-Lucie-de-Tallano |
N | San-Gavino-di-Carbini, Carbini | ||
O Levie E | ||||
S | ||||
Foce, Sartène |
Pianottoli-Caldarello, Figari, Sotta | Porto-Vecchio |
Voies d'accès et transports
modifierAccès
modifierTransports
modifierLe village est distant, par route, de :
- 9 km de Sainte-Lucie-de-Tallano ;
- 27 km d'Aullène ;
- 29 km de Sartène ;
- 30 km de Propriano ;
- 30 km du port de commerce de Propriano ;
- 39 km de Porto-Vecchio ;
- 43 km de l'aéroport de Figari Sud Corse ;
- 95 km d'Ajaccio ;
- 133 km de Corte.
Lieux-dits
modifier- Carpolitano (Carpulitanu en langue corse)
- Pantano (Pantanu en langue corse)
- Radici
- Tirolo (Tirolu en langue corse)
- Vignalella (A Vignaledda en langue corse)
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Levie est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle est située hors unité urbaine[2] et hors attraction des villes[3],[4].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (80,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), prairies (2,1 %), zones urbanisées (0,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %), eaux continentales[Note 1] (0,1 %)[5]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom en corse de la commune est Livia /liˈβia/, reconstruit en une forme toscanisée Le Vie (les routes) devenue Levie. Ses habitants sont les Livianesi.
Histoire
modifierContrairement à ce qu'affirme régulièrement cette page, Il n'y a jamais eu de communauté juive autour de l'an 800 dans ce village, et d'ailleurs il n'y a même pas de « village » à proprement parler pour cette période (on attend encore les documents venant confirmer de facon incontestable cette affirmation farfelue). « Lévie » n'est pas une déformation de « Levy », mais la lecture française du toscan « Le Vie » (Les voies), reconstruction du nom corse « Livia ».
On y trouve un musée reconnu par l'État et bénéficiant du label « Musée de France ». L'établissement valorise les découvertes archéologiques de l'Alta Rocca, notamment Cucuruzzu et Capula.
Dans les collections permanentes figure la « Dame de Bonifacio », l'une des plus anciennes habitantes de l'île, exhumée dans une sépulture à Araguina-Sennola.
Cette commune fut aussi l'un des centres de la Résistance de l'Alta Rocca, emmené localement par Louis Pini. Du 15 au se déroula la Bataille de Levie, associant des Corses avec des soldats italiens récemment ralliés face aux troupes allemandes débarquées de Sardaigne. Ces dernières cherchent stratégiquement à s'emparer des cols ouvrant la route d'Ajaccio avec l'aide des chemises noires.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1806. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[7].
En 2021, la commune comptait 675 habitants[Note 2], en évolution de −7,28 % par rapport à 2015 (Corse-du-Sud : +6,69 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Église Saint-Nicolas de Levie. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[10].
- Église Santa-Maria-Assunta de Pantano.
- Église de Tirolo.
- Chapelle Saint-Laurent de Castellu di Capula.
- Musée départemental de l'Alta Rocca.
Personnalités liées à la commune
modifier- Louis Pini, natif de Levie, depuis plusieurs générations, est mort pour la France le 17 septembre 1943 à Carbini. Il s'était fait capturer la veille, lors de la bataille de Levie, après avoir fait sauter le pont de Rajo pour le compte de la Résistance, tuant plusieurs Allemands et sauvant une famille de Sartène.
- Le colonel Angelo Santo, seigneur de Levie, compagnon d'armes de Sampiero Corso, colonel au service de la France en 1550.
- Napoleone delle Vie, seigneur de Levie, fils du précédent, premier Corse connu ayant porté le prénom de Napoléon, capitaine au service de la France. Du fait de sa bravoure, notamment celle dont il fait montre lors de la bataille de Renty le 13 août 1554, le roi de France obtient en sa faveur l'octroi de l’ordre de l’Éperon d’or par le pape Paul IV. À Saint-Germain, le 12 novembre 1558, Henri II lui donne l'accolade et lui concède, ainsi qu'à ses descendants, le privilège d'ajouter à ses armoiries une fleur de lys soutenue par deux lions affrontés d'or. En 1569, Napoleone delle Vie commande une galère au siège de La Rochelle.
- Le colonel Lelio Maria (Lelius) de Peretti della Rocca (Levie, 21 mai 1721 - Levie, 16 juin 1788), descendant des précédents, colonel des troupes franches au service de Gênes, seigneur de La Testa, à Figari, époux de Maria Isabella Abbatucci (v. 1727 - Levie, 20 avril 1779), fille de Severino, colonel dans la cavalerie légère vénitienne, citoyen de Venise, gouverneur de Brescia (Italie) en 1735, commissaire commandant de la piève de Tàlavu en 1748 et sœur de Jacques Pierre Abbatucci le « vieux général Giacomo Abbatucci ».
- Ugo Francesco de Peretti della Rocca (Levie, 1747 - Levie 1838), neveu du précédent, capitaine au régiment corse de Buttafoco, puis lieutenant-colonel au service de la France, chevalier de Saint-Louis, poète, auteur d'Ottave Rusticane, rédigées à Levie lors de sa retraite.
- Fred Scamaroni, préfet, compagnon de la Libération, héros de la résistance corse.
- Orazio Lanfranchi, principali de la république de Gênes, orateur de l'Au-Delà-Des-Monts, 1592.
- Simon Francesco Lanfranchi, chevalier du Saint-Sépulcre, obtention du brevet Jérusalem en 1630.
- Ceccè Lanfranchi, auteur, chanteur, compositeur, membre du Chœur de Sartène, de I Pumonti, ex-membre de Canta U Populu Corsu.
- François de Lanfranchi, né en 1926, archéologue, spécialiste de la Préhistoire, docteur en histoire et civilisations, chercheur à l'Institut corse d'études préhistoriques, fondateur du Musée de Lévie, contribution majeure à la découverte du site de Cucuruzzu.
- Jean de Peretti della Rocca, journaliste, poète, écrivain, dit Jean du Maine.
- Charles-Antoine de Peretti della Rocca, vicaire général du Diocèse d'Aléria est désigné pour siéger aux États généraux de Versailles 1789 à 1791
- Monseigneur L-C de Peretti della Rocca, évêque auxiliaire d'Ajaccio, (Lévie: 822 - Ajaccio1892)
- La famille Dominati dont Jacques Dominati, ancien député de Paris, maire du 3e arrondissement de Paris, maire-adjoint de Paris sous Jacques Chirac, lorsque celui-ci était maire de Paris (1977 - 1995) et secrétaire d’État, Laurent Dominati, ancien député de Paris et conseiller de Paris, actuellement ambassadeur au Honduras, Philippe Dominati, sénateur de Paris et conseiller municipal du 8e arrondissement de Paris.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Levie ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Eglise paroissiale Saint-Nicolas », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).