Lesbians and Gays Support the Miners
Lesbians and Gays Support the Miners (« Lesbiennes et gays en soutien aux mineurs ») est une organisation créée par des militants homosexuels britanniques durant la grève des mineurs britanniques de 1984-1985 afin d’apporter un soutien aux grévistes.
Lesbians and Gays Support the Miners | |
Lesbians and Gays Support the Miners, parlant en 2015 au British Film Institute au sujet du film Pride. De gauche à droite : Mike Jackson, Gethin Roberts, Reggie Blennerhassett, Ray Aller, Jeff Cole. | |
Situation | |
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Création | |
Type | Association à but non lucratif |
Domaine | LGBT, syndicalisme |
Siège | Londres, Royaume-Uni |
Langue | anglais |
Organisation | |
Personnes clés | Mark Ashton, Mike Jackson |
Site web | http://lgsm.org/ |
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L’organisation compta jusqu’à onze groupes au travers du Royaume-Uni, le groupe londonien était le plus nombreux et chronologiquement le premier. À lui seul, le groupe londonien leva plus de 11 000 £ ( soit 33 573 £ en 2024[1]) en soutien de la grève[2].
Histoire
modifierLe gouvernement Thatcher avait mis sous séquestre les fonds du Syndicat national des mineurs (NUM), ce qui signifiait qu’il était inutile pour les personnes voulant aider les grévistes d’envoyer des dons au syndicat national. À la place, des groupes de soutien à travers le Royaume-Uni ont été encouragés à rentrer en contact directement avec les différentes communautés minières en Angleterre, en Écosse ou au Pays de Galles. L’organisation Lesbians and Gays Support the Miners a été formée par Mark Ashton et son ami Michael (Mike) Jackson, après que les deux hommes ont recueilli des dons pour les mineurs à la marche Lesbian and Gay Pride de Londres en 1984[3]. Le groupe LGSM de Londres, qui se rencontrait et collectait des fonds dans de nombreux endroits, y compris la librairie Gay’s The Word (en) (la boutique servait de quartier général au groupe de Londres et accueillait leurs réunions régulières[3],[4]), se jumela avec les groupes de soutien aux mineurs des vallées de Neath, Dulais (en)[5] et Swansea.
En , un groupe de lesbiennes se détacha de LGSM pour former un groupe distinct, Lesbians Against Pit Closures (en), bien que certaines lesbiennes soient restées actives dans la campagne de LGSM plutôt que de se joindre au groupe réservé aux femmes.
En plus de recueillir environ 20 000 £ pour les familles qui étaient en grève, il y eut des visites réciproques. Le plus grand évènement de collecte de fonds fut le concert caritatif Pits and Perverts[6],[7] (« Puits et pervers ») que le groupe organisa au Electric Ballroom (en) dans Camden Town, à Londres, le , avec Bronski Beat, dont le chanteur était Jimmy Somerville, en tête d’affiche. Le titre du concert viendrait à l’origine, selon plusieurs sources[8],[9], d’un titre du tabloïd britannique The Sun.
Héritage & empreinte durable
modifierLes liens qui furent tissés entre lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) et le mouvement ouvrier se sont également avérés être un tournant important dans la progression des questions LGBT au Royaume-Uni[3]. Les mouvements de mineurs ont commencé à soutenir, approuver et à participer à diverses marche des fiertés à travers le Royaume-Uni[3] ; en 1985 à la conférence de Bournemouth du parti travailliste, une résolution engageant le parti à soutenir l’égalité des droits des personnes LGBT est passée pour la première fois en raison d’un vote de soutien massif venant du Syndicat national des mineurs ; et les groupes de mineurs ont été parmi les alliés les plus engagés de la communauté LGBT dans la campagne de 1988 contre la Section 28[3].
Un fonds d’archives concernant les travaux du groupe de Londres est conservé au People’s History Museum de Manchester. Il comprend les procès-verbaux des réunions, des boutures correspondance, presse hebdomadaire, matériel publicitaire, badges d’émail, de photographies et la bannière[2].
L’histoire de ce groupe est mise en scène dans le film Pride, réalisé par Matthew Warchus et sorti en 2014[9],[10],[11]. Le rôle de Mark Ashton, militant leader du groupe, est joué par Ben Schnetzer. Plusieurs membres survivants du groupe participèrent comme figurants.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Grève des mineurs britanniques de 1984-1985
- Pride (film, 2014)
- communisme
- Mark Ashton
- Intersectionnalité
Bibliographie
modifier- (en) Terence Blain, « Pits and Perverts by Micheál Kerrigan », Irish Theatre Magazine, (lire en ligne)
- (en) Cath Clarke, « Meet the people who inspired ‘Pride’ », Time Out London, (lire en ligne)
- (en) Colin Clews, « 1984. Lesbians and Gays Support the Miners. Part One », sur Gay in the 80s,
- (en) Colin Clews, « 1985. Lesbians and Gays Support the Miners. Part Two », sur Gay in the 80s,
- (en) Colin Clews, « 1984. ‘Pits and Perverts’ Benefit Concert », sur Gay in the 80s,
- (en) Colin Clews, « 1984. Politics: Lesbians Against Pit Closures », sur Gay in the 80s,
- (en) Jamie Doward, « The real-life triumphs of the gay communist behind hit movie Pride », The Guardian, (lire en ligne)
- (en) Nicola Field, « New film Pride tells an extraordinary story of solidarity in struggle », Socialist Worker, no 2417, (lire en ligne)
- (en) Nicola Field, Over the Rainbow : Money, Class and Homophobia, Londres, Pluto Press, , 193 p. (ISBN 978-0-7453-0826-5), p. 163-165
- (en) Nicola Field, « Veteran activists remember LGBT solidarity with miners », Socialist Worker, no 2381, (lire en ligne)
- (en) Emily Fisher, « Lesbians and Gays Support the Miners material at the People’s History Museum », sur PHMMcr,
- (en) Hywel Francis, History on our Side : Wales and the 1984-85 Miners’ Strike, Londres, Lawrence and Wishart, (1re éd. 2009), 126 p. (ISBN 978-1-910448-15-1)
- (en) Peter Frost, « ‘Pits and Perverts:’ The Legacy of Communist Mark Ashton », The Morning Star, (lire en ligne)
- (en) Ray Goodspeed, « Here We Go! – Lesbians and Gays Support the Miners 1984-1985 », sur Left Unity,
- (en) Hall-Carpenter Archives, Walking After Midnight : Gay Men’s Life Stories, Londres, Routledge, , 238 p. (ISBN 978-0-415-02957-5)
- (en) Eve Hartley, « LGBT History Month: How One Bookshop Battled Homophobic Attacks While Supporting The Miners Strike », Huffington Post, (lire en ligne)
- (en) Patrick Healy, « An Unlikely Alliance at the Barricades: ‘Pride’ Recalls Alliance Between Gay Activists and Miners », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) Owen Jones, « Heroes of 2014: Mike Jackson of Lesbians and Gays Support the Miners », The Guardian, (lire en ligne)
- (en) Kate Kellaway, « When miners and gay activists united: the real story of the film Pride », The Guardian, (lire en ligne)
- (en) Diarmaid Kelliher, « Solidarity and Sexuality: Lesbians and Gays Support the Miners 1984–5 », History Workshop Journal, Oxford Journals, vol. 77, no 1, , p. 240-262 (DOI 10.1093/hwj/dbt012)
- (en) Karina Knight, « Pride! The power of solidarity », sur Solidarity,
- (en) Daryl Leeworthy, « ‘Don’t worry about him, he’s a Scargill man’: The Miners’ Strike and after », sur History On The Dole,
- (en) Jeff Nelson, « Meet the Real-Life Heroes Who Inspired the Movie Pride », People, (lire en ligne)
- (en) Lucy Robinson, Gay men and the left in post-war Britain : how the personal got political, Manchester, Manchester University Press, , 219 p. (ISBN 978-0-7190-7434-9, lire en ligne)
- Olga Volfson, « À Londres, la jeune génération queer s'empare de « Lesbians and Gays Support the Miners » après le film « Pride » », Komitid, (lire en ligne)
- (en) Colin Wilson, « Dear Love of Comrades: The politics of Lesbians and Gays Support the Miners », RS21, (lire en ligne)
Liens externes
modifier- « All Out! Dancing in Dulais » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
Références
modifier- Chiffres de l'inflation au Royaume-Uni basés sur les données disponibles de Gregory Clark (2020), "What Were the British Earnings and Prices Then? (New Series)" sur le site MeasuringWorth.
- Fisher 2014.
- Kelliher 2014.
- Hartley 2016.
- Hall-Carpenter Archives 1989, p. 215–216.
- Clews 2012.
- Robinson 2007.
- Frost 2014.
- Doward 2014.
- Kellaway 2014.
- Healy 2014.