Les Invisibles (film, 2018)
Les Invisibles est une comédie française réalisée par Louis-Julien Petit, sortie en 2018. Le film est une adaptation du livre de Claire Lajeunie, Sur la route des invisibles, femmes dans la rue[1].
Réalisation | Louis-Julien Petit |
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Musique | Laurent Perez del Mar |
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | Comédie |
Durée | 102 minutes |
Sortie | 2018 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierL'Envol, centre d'accueil de jour pour femmes sans-abri à Anzin, doit fermer ses portes : seulement 4 % des femmes qui y sont accueillies se sont réinsérées, ce qui est jugé insuffisant par la municipalité, qui ne peut plus « continuer à dépenser sans résultats ». Les travailleuses sociales vont faire preuve de désobéissance civile en décidant d’y installer un atelier thérapeutique et un dortoir dans un squat, en toute clandestinité. L'atelier s'appuie sur la truculente Chantal, SDF et modèle de réinsertion, formée à la réparation d'électroménager à la prison de Loos.
Fiche technique
modifier- Titre : Les Invisibles
- Réalisation : Louis-Julien Petit
- Scénario : Louis-Julien Petit, Claire Lajeunie et Marion Doussot
- Photographie : David Chambille
- Montage : Nathan Delannoy et Antoine Vareille
- Décors : Arnaud Bouniort
- Musique : Laurent Perez del Mar
- Production : Liza Benguigui
- Coproduction associée : Marc Ladreit de Lacharrière
- Sociétés de production : Elemiah / France 3 Cinéma / Canal + / Ciné +
- Société de distribution : Apollo Films
- Budget : 4,4 millions d'euros
- Pays de production : France
- Genre : comédie
- Durée : 102 minutes
- Dates de sortie :
- France : (Festival du film francophone d'Angoulême)[2] ; (sortie nationale)
- Belgique, Suisse romande :
- Québec :
Distribution
modifier- Audrey Lamy : Audrey, travailleuse sociale de l'Envol
- Corinne Masiero : Manu, directrice de l'Envol
- Noémie Lvovsky : Hélène, bénévole de l'Envol
- Déborah Lukumuena : Angélique, bénévole de l'Envol, ancienne SDF
- Pablo Pauly : Dimitri, le frère d'Audrey
- Sarah Suco : Julie Charpentier, la punk
- Brigitte Sy : Béatrice, la responsable des services sociaux
- Quentin Faure : Laurent, l'ami d'Audrey
- Tassadit Mandi : Ramouna
- Guillaume Cloud Roussel : Baptiste, le fils aîné d'Hélène
- Adolpha Van Meerhaeghe : Chantal, la réparatrice d'électroménager
- Marie-Christine Orry : Catherine Paraire alias « Catherine Lara », l'ancienne psychologue
- Fatsah Bouyahmed : Esteban, le ferrailleur
- Laetitia Grigy : Monique, l'ancienne agent immobilière
- Marianne Garcia : Marianne Pulail alias « Lady Di »
- Marie-Christine Descheemaker : Marie-Christine alias « Brigitte Macron »
- Patricia Mouchon : Patricia alias « Edith Piaf »
- Khoukha Boukherbache : Koukha alias « Marie-Josée Nat »
- Bérangère Toural : Bérangère alias « Simone Veil »
- Patricia Guery : Patricia alias « La Cicciolina »
- Assia Menmadala : Assia alias « Dalida »
- Dominique Manet : Dominique alias « Brigitte Fontaine »
- Aïcha Bangoura : Aïcha alias « Vanessa Paradis »
- Marie-Thérèse Boloke Kanda : Marie-Thérèse alias « Mimi Mathy »
- Stéphanie Brayer : Stéphanie alias « Françoise Hardy »
- Fedoua Laafou : Fedoua alias « Salma Hayek »
- Antoine Reinartz : l'adjoint au maire
À l'exception de Marie-Christine Orry et Sarah Suco, l'ensemble des actrices qui jouent des SDF ne sont pas des actrices professionnelles, mais des femmes qui ont elles-mêmes vécu dans la rue pendant un temps. Leurs personnages ont été créés en se basant sur leur personnalité[3].
Accueil
modifierCritiques
modifierSite | Note |
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Allociné |
Périodique | Note |
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Le Monde | |
Télérama |
Le film reçoit de bons retours d'une majeure partie de la presse française, avec une note moyenne de 3,6/5 sur Allociné.
Dans Ouest-France, on peut lire : « Un casting épatant, mêlant comédiennes confirmées et femmes ayant réellement vécu cet enfer. ».
Et dans Positif, Philippe Rouyer pense « à Ken Loach pour le mélange de rires et de larmes, et pour la chaleur du regard sur ces personnes précaires, mises au rebut de la société ».
Marie-Hélène Soenen pour Télérama écrit que « Louis-Julien Petit orchestre l’acte deux [après son film Discount] d’une désobéissance civile jubilatoire » et salue son tour de force : « transposer une saisissante matière documentaire sur le quotidien des femmes sans domicile fixe en pétillante comédie sociale »[4].
Box-office
modifierPays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
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France | 1 345 290 entrées[5] | 16 | |
Monde hors France | 220 174 entrées[5] | 16
| |
Total mondial | 1 565 464 entrées[5] | 16 |
Distinctions
modifierAssociation Les Femmes invisibles
modifierAprès sa sortie en salle, le film a d'importantes retombées sociales. L'une d'entre elles est la création de l'association Les Femmes invisibles[9], association venant en aide aux femmes et familles en situation de précarité en leur apportant écoute, soutien et produits d'hygiène féminine[10].
Notes et références
modifier- « Dossier de presse du film Les Invisibles », sur unifrance.org (consulté le )
- « Les Invisibles », sur Festival du film francophone d'Angoulême (consulté le )
- « Les Invisibles sur France 2 : les héroïnes du film sont de vraies femmes sans-abris », sur Allociné (consulté le )
- Marie-Hélène Soenen, « Les Invisibles, une comédie sociale savoureuse et régénérante », sur Le site du magazine Télérama (consulté le )
- « Les Invisibles », sur JP's Box-Office (consulté le )
- « Le palmarès du premier Festival international du film politique à Carcassonne », sur lindependant.fr (consulté le )
- Antoine Corte, « Festival du Film du Croisic 2018 : Le palmarès », sur Bulles de culture, (consulté le )
- « Cinéma Le Méliès de Pau - Cinéma Le Méliès de Pau », sur www.lemelies.net (consulté le )
- « Accueil », sur lesfemmesinvisibles.fr (consulté le )
- « Montpellier : un appel aux dons pour venir en aide aux femmes sans abri », sur France 3 Occitanie (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierLe film est une adaptation du livre Claire Lajeunie, Sur la route des invisibles : Femmes dans la rue, Paris, Michalon, coll. « Témoignage », , 205 p. (ISBN 978-2-84186-802-5, lire en ligne) qui est paru en synchronicité avec celui de Tina Noiret, La femme invisible, 2015, (ISBN 978-1539561682), extrait en ligne). Avec ces œuvres, le vocable "invisible" a pris une connotation de catégorie sociologique.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à l'audiovisuel :