Le Tourneur

ancienne commune française du département du Calvados

Le Tourneur est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Souleuvre en Bocage.

Le Tourneur
Le Tourneur
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Vire
Commune Souleuvre en Bocage
Intercommunalité Communauté de communes Intercom de la Vire au Noireau
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Didier Duchemin
2014-2020
Code postal 14350
Code commune 14704
Démographie
Gentilé Tournerais
Population 650 hab. (2020)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 49″ nord, 0° 49′ 24″ ouest
Altitude Min. 87 m
Max. 242 m
Superficie 23,02 km2
Élections
Départementales Condé-sur-Noireau
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Souleuvre en Bocage
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Le Tourneur
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Le Tourneur
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte topographique du Calvados
Le Tourneur
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte administrative du Calvados
Le Tourneur

Elle est peuplée de 650 habitants[Note 1].

Géographie

modifier

La commune est en Bocage virois. Couvrant 2 302 hectares, son territoire était le plus étendu du canton du Bény-Bocage. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie classe les trois quarts nord et une frange sud de ce territoire dans l'unité du synclinal bocain qu'il caractérise par « une alternance de lambeaux boisés sur les crêtes et de paysages semi-ouverts »[1]. Insérée entre ces deux secteurs, la vallée de la Souleuvre est considérée comme faisant partie de l'unité de la vallée de la Vire, aux paysages « variés mais déterminés par un encaissement profond du cours d’eau »[2]. Le bourg est à 5 km au nord du Bény-Bocage, à 18 km au nord de Vire, à 18 km au sud-est de Torigni-sur-Vire et à 21 km au sud-ouest de Villers-Bocage[3].

Le bourg est traversé par la route départementale no 53 qui le relie au sud-est à la D 577 (ancienne route nationale 177 Caen-Vire-Mortain) et poursuit son parcours au nord-ouest vers Saint-Martin-des-Besaces. La D 109 s'y greffe à l'est du bourg et permet de rejoindre Le Bény-Bocage au sud. Le territoire est également parcouru au nord par la D 185c qui joint le bourg de Saint-Denis-Maisoncelles à la D 53 et au sud par la D 298 reliant la D 109 à la D 577 et permettant aux habitants du Bény-Bocage et du sud de la commune de prendre la direction de Caen. L'accès à l'A84 est à 8,5 km au nord du bourg, à Saint-Ouen-des-Besaces (sortie 41).

Le Tourneur est dans le bassin de la Vire, par son affluent la Souleuvre qui traverse le sud du territoire. Deux de ses affluents collectent l'essentiel de ses eaux : le Roucamps qui marque la limite avec La Ferrière-Harang à l'ouest et Saint-Martin-des-Besaces au nord-ouest, et le Courbençon qui passe au sud du bourg. Un ruisseau plus modeste draine la petite partie en rive gauche de la Souleuvre.

Le point culminant (242 m) se situe au nord-est, au lieu-dit la Montagne. Le point le plus bas (87 m) correspond à la sortie de la Souleuvre du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.

Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 37 km, mais Granville-Pointe du Roc est à moins de 70 km[4]. Le Bocage virois s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, au Tourneur, avoisine les 1 000 mm[5].

Toponymie

modifier

Le nom de la localité est attesté sous la forme Tourneor en 1155[7], Sanctus Martinus de Torneor en 1198 (magni rotuli, p. 94, 2), Le Tournoir en 1420 (cartulaire d’Ardennes)[8].

L'origine du toponyme est attribuée à une activité potière[9].

Le gentilé est Tournerais[10].

Histoire

modifier

Le Tourneur fut chef-lieu d'une sergenterie de vingt-deux paroisses au Moyen Âge[11].

Le , Le Tourneur intègre avec dix-neuf autres communes la commune de Souleuvre-en-Bocage[12] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Beaulieu, Le Bény-Bocage, Bures-les-Monts, Campeaux, Carville, Étouvy, La Ferrière-Harang, La Graverie, Malloué, Montamy, Mont-Bertrand, Montchauvet, Le Reculey, Saint-Denis-Maisoncelles, Sainte-Marie-Laumont, Saint-Martin-des-Besaces, Saint-Martin-Don, Saint-Ouen-des-Besaces, Saint-Pierre-Tarentaine et Le Tourneur deviennent des communes déléguées et Le Bény-Bocage est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration

modifier
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
v. 1850   Alcide Duhamel[13]    
mars 1977[14] mars 2001 Gilbert Chardine SE  
mars 2001 septembre 2010 Robert Lefrançois SE Agriculteur
novembre 2010[15] décembre 2015 Didier Duchemin[16] SE Facteur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[17]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Souleuvre-en-Bocage le jusqu'en 2020 et Didier Duchemin devient maire délégué.

Démographie

modifier

En 2020, la commune comptait 650 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Le Tourneur[18]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Le Tourneur a compté jusqu'à 1 832 habitants en 1831.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6911 7901 6441 7331 8321 8301 7351 6661 684
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5751 5441 4771 3361 3571 2571 2381 2521 203
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1481 1451 034870897865865821785
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
738687593527506500577624642
2019 - - - - - - - -
645--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

modifier

Lieux et monuments

modifier
  • Église Saint-Martin (XVIIIe siècle et reconstruction). Avant les opérations destructrices de la bataille de Normandie, l'édifice abritait plusieurs œuvres classées à titre d'objets aux Monuments historiques[21]. Elles furent toutes détruites.
  • Mairie-école du XIXe siècle.
  • Chapelle Saint-Quentin, au hameau Feuillet, avec statue en bois polychrome de saint Quentin. La chapelle est un important lieu de pèlerinage, saint Quentin étant réputé pour sa faculté de guérir la coqueluche. Un cahier de demandes est à la disposition des pèlerins qui souvent déposent un linge appartenant au malade sur un réceptacle derrière l'autel[22].
  • Vallée de la Souleuvre.
  • Château des Noyers. Construit dans les années 1830 à proximité d'un ancien château démoli par le nouveau propriétaire à cause de sa vétusté, le bâtiment a la réputation d'être hanté depuis 1875, année où de nombreux phénomènes inexpliqués commencèrent à s'y produire. Ceux-ci, des voix, cris et bruits très forts et des déplacements d'objets, furent attestés par de nombreux témoins et ont été soigneusement décrits par les propriétaires de l'époque, Ferdinand Lescaudey de Manneville et son épouse Pauline de Cussy, et publiés dans les Annales des Sciences Psychiques en 1893[23]. Habité jusqu'en 1984, année où il fut détruit par un incendie[24], le château est actuellement à l'abandon et suscite toujours l'intérêt des amateurs de parapsychologie et des spectacles y sont organisés[25]. Il est à noter que le précédent château avait déjà la réputation d'être hanté[23].
  • Moulin de la Flagère construit au XIe siècle, au bord de la Petite Souleuvre.
  • Le monument aux morts, situé dans le cimetière. Il inclut la statue du Poilu au repos, réalisée par Étienne Camus.

Activité et manifestations

modifier

L'Union sportive du Tourneur fait évoluer une équipe de football en division de district[26].

Manifestations

modifier

Chaque année depuis 1969[27], l'un des premiers week-ends de printemps (deuxième quinzaine de mars), est célébrée la fête des jonquilles dans la vallée d'un affluent de la Souleuvre, le Courbançon. Cette manifestation attire au Tourneur de nombreux Bocains.

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Notes et références

modifier
  1. Population municipale 2020.
  2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références

modifier
  1. « Les unités de paysage : Unité 7.4.1 : Le synclinal bocain » [PDF], sur basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le ).
  2. « Les unités de paysage : Unité 7.3.1 : La vallée de la Vire » [PDF], sur donnees.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le )
  3. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  4. Distances orthodromiques selon le site Lion 1906
  5. « Pluviométrie interannuelle. Normale 1970-2000 » (consulté le ) (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr)
  6. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
  7. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
  8. Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 281.
  9. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 150
  10. « Site de la Communauté de communes de Bény-Bocage - Le Tourneur » (consulté le )
  11. Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 206
  12. « Recueil des actes administratifs du 4 décembre 2015 », sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
  13. Annuaire du calvados, année 1850, p.368
  14. « Gilbert Chardine, ancien maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  15. « Ouest-france.fr - Le Tourneur : Didier Duchemin a été élu maire » (consulté le )
  16. Réélection 2014 : « Didier Duchemin et ses adjoints réélus », sur Ouest-france.fr (consulté le )
  17. « Le Tourneur (14350) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  18. Date du prochain recensement à Le Tourneur, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  21. « Œuvres mobilières au Tourneur », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  22. Hippolyte Gancel, Les Saints qui guérissent en Normandie, Rennes, Éditions Ouest-France, , 253 p. (ISBN 978-2-7373-4726-9), p. 59
  23. a et b Camille Flammarion, Les Maisons hantées, Paris, 1923
  24. "Promenades insolites : le château squelette", La Manche libre, 22 décembre 2011
  25. "Enquête paranormale au château du Tourneur", actu.fr, mai 2015
  26. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – U.S. Le Tourneur » (consulté le )
  27. « Ouest-France - maville.com : Le bilan de la Fête des jonquilles et la galette des Rois - Le Tourneur » (consulté le )

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :