Le Sacre du printemps (court métrage)

film américain réalisé par Paul Satterfield et sorti en 1940

Le Sacre du printemps est un court métrage d'animation américain réalisé par Walt Disney Productions comme une séquence de Fantasia (1940) fondée sur Le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky.

Le Sacre du printemps

Titre original The Rite of Spring
Réalisation Bill Roberts
Paul Satterfield
Scénario William Martin
Leo Thiele
Robert Sterner
John Fraser McLeish
Sociétés de production Walt Disney Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre animation
Sortie 1940

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Après quelques scènes montrant la naissance de la Terre et de la vie, des combats de dinosaures précèdent leur disparition, avant la surrection de montagnes.

Synopsis

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Un écran noir s'illumine au fur et à mesure que l'on se rapproche d'une galaxie puis du système solaire et enfin de la Terre. Une fois traversé des nuages rouges, des montagnes se profilent, puis des volcans crachant de la lave et des cendres. La nature est déchaînée, des explosions de magma incandescent se succèdent à un rythme effréné. Un lac de lave au sommet d'une caldeira déborde, recouvre les alentours dans un tumulte emportant les rochers et éclaboussant à chaque obstacle. La lave rejoint un océan, l'eau et le magma s'affrontent avec forte évaporation. Mais l'eau semble gagner.

Dans les profondeurs de l'océan, des êtres vivants au corps semi-transparent et aux formes étranges apparaissent puis se diversifient, se colorent, et créent une faune et une flore grouillantes. Plusieurs scènes se succèdent ainsi. Lors de la dernière, la caméra suit un poisson qui semblant dire au revoir à l'un de ses congénères et évitant une algue carnivore, utilise ses nageoires comme embryon de pattes pour atteindre la surface.

La vue change pour passer sur la terre ferme. Au loin des plesiosaures évoluent près d'une île-montagne tandis qu'au premier plan une tortue primitive sort de l'eau. Au sommet d'une falaise des pteranodons sont nichés sur la paroi. Quelques-uns se détachent et prennent leur envol, utilisant leur bec pour pêcher mais d'autres animaux marins les mangent.

Dans une forêt des dinosaures terrestres dorment. Un tricératops apparait puis un dinosaure tente de manger un archéoptéryx qui s'envole vers des brontosaures broutant des algues. Un groupe de cœlurosaures boit l'eau d'une flaque puis un stégosaure surgit. La scène évolue vers un couple de tricératops et leurs deux petits et d'autres sauriens dont des iguanodons et des diplodocus se nourrissant. La pluie se met alors à tomber et un tyrannosaure apparait, effrayant les autres et les poursuivant pour les manger. Sous le regard des autres, le stégosaure et le tyrannosaure s'affrontent jusqu'à la victoire du carnivore. La caméra grimpe alors vers le ciel.

Un soleil rouge apparait et un décor désertique montre des dinosaures cherchant en vain de la nourriture ou de l'eau entre la poussière et la roche. Des flaques de boues deviennent des pièges mortels. Des ossements restent alors seules traces de vie dans le désert tandis qu'une éclipse masque le soleil. Le sol gronde, se fissure, des montagnes se forment puis un raz de marée submerge tout avant de s'apaiser. Une éclipse annulaire se forme et la caméra s'éloigne de la Terre. Les silhouettes des musiciens apparaissent alors.

Fiche technique

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Commentaires

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À l'origine, la musique de Stravinsky accompagne un ballet évoquant les danses tribales, les rites païens, et le primitivisme, mais Disney a transformé cela en une leçon de géologie et de paléontologie[1]. Lors de la production, Stravinsky a pu observer les études préparatoires et le storyboard, qu'il aurait alors apprécié[2], mais il semble avoir changé d'avis par la suite (Voir ci-après).

L'animation retrace les ères géologiques avec l'évocation de

Les animaux les plus connus à l'époque du film sont représentés : tricératops, archéoptéryx, diplodocus, cœlurosaure, stégosaure, iguanodon, brontosaure et tyrannosaure. Ils ont été réutilisés afin de présenter les dinosaures dans l'attraction Universe of Energy dans le parc à vocation éducative Epcot[3].

Le combat entre le tyrannosaure et le stégosaure a été animé par Wolfgang Reitherman[2]. L'animateur d'effets spéciaux Joshua Meador a assuré la reconstitution des éruptions volcaniques et des coulées de lave[2] et il travailla par la suite sur le monstre du film Planète interdite (1956)[1]. Robin Allan et Bruno Girveau décèlent pour cette séquence des inspirations des revues scientifiques et le début du cinéma avec par exemple Georges Méliès, Winsor McCay et son Gertie le dinosaure ou les films fantastiques de Willis O'Brien tel Le Monde perdu (1925)[4],[5].

Notes et références

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