Le Relais (entreprise)
Le Relais est une société coopérative et participative (Scop) regroupant des entreprises à but socio-économique vouées à la collecte, le réemploi et le recyclage du textile et de la petite maroquinerie. Créé en 1984 par le Père Léon et Pierre Duponchel, il fait partie de la branche « économie sociale et solidaire » du mouvement Emmaüs. En France, avec ses dizaines de milliers conteneurs pour dons, il est le leader de la collecte textile.
Le Relais | |
Logo de Le Relais. | |
Création | 1984 |
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Fondateurs | Pierre Duponchel et Père Léon |
Forme juridique | Société coopérative et participative |
Slogan | « Nous avons raison de croire en l'Homme » |
Siège social | Bruay-la-Buissière France |
Activité | Valorisation textile |
Effectif | Plus de 3000 |
Site web | lerelais.org |
Chiffre d'affaires | 110 millions d'euros (en 2019) |
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Histoire
modifierEn 1984, la communauté Emmaüs de Bruay-la-Buissière, Pierre Duponchel et le Père Léon de la communauté d'Emmaüs, décident de créer Le Relais, une association d'insertion par l'activité économique, spécialisée dans le recyclage textile. Le Relais voit le jour par la reprise d'une usine de peinture en faillite Lyd France.
En 2009, Le Relais se voit décerner le prix de l'entreprise sociale[1] de l'année par le Boston Consulting Group (BCG).
Solidaire
modifierLe Relais, partie de la branche « économie sociale et solidaire »[2] du mouvement Emmaüs, est une société coopérative et participative (Scop)[3] avec un mode de gouvernance à but social[4]. Cela se traduit par :
- l'emploi de personnes en grande exclusion (c'est le but de l'entreprise). Le Relais accueille 40 % de contrats d'insertion ;
- un plafonnement des salaires (rapport maximum de un à trois entre les employés et le PDG) ;
- des bénéfices répartis à parts égales entre tous les salariés.
Les objectifs de l'entreprise doivent répondre à un double objectif, conciliant emploi et rentabilité[5].
Commercial
modifierEn 2019, Le Relais possède environ 22 000 conteneurs[6] en France pour le don de vêtement et se positionne en tête de la collecte textile française[5]. Avec plus de 3000 salariés, la coopérative réalise un chiffre d'affaires de 110 millions d'euros[7]. Les vêtements collectés sont triés selon différents critères puis revendus :
- 55 % à l'export (à des grossistes ou aux Relais d'Afrique[11]) ;
- 10 % de chiffons d'essuyage ;
- 3 % déchets.
Les pièces en moins bon état sont quant à elles revendues à des tiers.
Antennes en Afrique
modifierLe Relais est présent au Burkina Faso depuis 2002, au Sénégal depuis 2006 et à Madagascar depuis 2008.
Après un premier tri, les vêtements adaptés au climat local y sont envoyés. L'argent collecté est ensuite réinvesti dans des projets de développement locaux :
- la culture maraîchère (Sénégal) ;
Concurrence et vol
modifierAvec l'envolée du prix de la tonne de textile triée entre 2007 et 2013 (de 80 à 400 €) et la marge de progression des dons de vêtements en France, l'entreprise doit faire face à plusieurs concurrents répondant également aux appels d'offres des collectivités locales. C'est le cas de Sita (Suez Environnement) et Veolia en France, et SOEX Group (de) en Allemagne[5].
À Paris, les conteneurs de collecte des sociétés de récupération de textile, dont Le Relais, sont régulièrement la cible de voleurs tentant de récupérer les vêtements et chaussures de marques[17].
Références
modifier- « BCG Social Entrepreneur Awards Edition 2009 », sur entrepreneur-social.bcg.fr (consulté le ).
- « Notre organisation Emmaüs France », sur emmaus-france.org (consulté le ).
- « Valorisation textile : la scop Le Relais cherche à financer sa croissance », sur lesechos.fr (consulté le ).
- Laurent Lesage, « Relais : le géant de la récup de vêtements », Émission Capital, sur m6.fr, (consulté le ).
- Anne Rodier, « Le Relais ne connaît pas la crise », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- Clémentine Guériaux, « Le Relais : que deviennent nos vêtements ? », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
- Agnès Pinard Legry, « Le Relais, des bornes et beaucoup d’hommes », sur fr.aleteia.org, (consulté le ).
- « Le Relais ! », sur dingfring.com (consulté le ).
- Quille Florence, « Ding Fring, la friperie solidaire », sur la-croix.com (consulté le ).
- « Ding Fring, la friperie solidaire / France Inter », sur France Inter (consulté le ).
- « Vidéo. Envoyé spécial : Le business lucratif des vêtements recyclés », 20 novembre 2014.
- « Métisse - L'isolation durable », sur isolantmetisse.com.
- « Toutes les actualités - Votre communauté d'agglomération », sur artoiscomm.fr (consulté le ).
- « Métisse, isolant à la fibre solidaire - ACEVE - Association pour la Cohérence Environnementale en ViennE »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur aceve-environnement.org (consulté le ).
- Izabela Freytag (photogr. Isabelle Fissiaux), « Wênd Puiré : du rêve à la réalité » [PDF], sur cari.be, abeille & Cie, (consulté le ).
- « Partenaires- ONG Wend Puiré », sur wendpuire.org, Yesbo Burkina (consulté le ).
- Cécile Beaulieu, « Les conteneurs de vêtements cibles régulières des pilleurs », Le Parisien, 10 novembre 2014.
Article connexe
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Pierre Duponchel (préf. Martin Hirsch), Le Relais envers et contre tout, éditions Rue de l'échiquier, domaine : Essais, collection : Conversations solidaires, Paris, 2009 (ISBN 978-2-917770-01-6).