Le Mal (poème)
Le Mal est un sonnet en alexandrins d'Arthur Rimbaud écrit en , il paraît dans le premier livret du Poète remis à Demeny.
Titre |
Le Mal |
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Le manuscrit autographe, non daté, est conservé à la British Library[1]. Il fait partie des poèmes remis à Paul Demeny et donc de ce qui est appelé le Cahier de Douai[2].
Il n'en existe pas d'autre manuscrit connu[3].
Le Mal a été publié pour la première fois dans Reliquaire, poésies, L. Genonceaux, 1891[2].
Texte du poème
modifierTandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ;
Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;
Tandis qu’une folie épouvantable broie
Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ;
– Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !…
– Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l’encens, aux grands calices d’or ;
Qui dans le bercement des hosannah s’endort,
Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l’angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !
Bibliographie
modifier- Claude Jeancolas, « Rages de Césars », dans Arthur Rimbaud. L'Œuvre intégrale manuscrite, vol. III, Textuel,
- Pierre Brunel, Rimbaud. Œuvres complètes, La Pochothèque,
- Pierre Brunel, Arthur Rimbaud ou l'éclatant désastre, Champ Vallon,
- Steve Murphy, « Rendez donc à César : Le Mal », dans Rimbaud et la ménagerie impériale, Presses universitaires de Lyon, , p. 95-104
Références
modifier- ↑ « STEFAN ZWEIG COLLECTION. Vol. CLXXXI », sur British Library, folios 17
- Jeancolas, p. 287.
- ↑ Brunel, p. 786.