Le Curé de village
Le Curé de village est un roman d’Honoré de Balzac paru en 1841.
Le Curé de village | ||||||||
Illustration de Daniel Hernández. | ||||||||
Auteur | Honoré de Balzac | |||||||
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Pays | France | |||||||
Genre | Étude de mœurs | |||||||
Collection | Scènes de la vie de campagne | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 1841 | |||||||
Chronologie | ||||||||
Série | La Comédie humaine | |||||||
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Historique
modifierLe roman est d’abord publié en feuilleton dans La Presse en 1839. Après cette parution en feuilleton, le texte est fréquemment remanié avant d'être édité en volume en 1841. La version définitive est datée « Paris, janvier 1837-mars 1845[1] ». L'œuvre fait partie des Scènes de la vie de campagne de La Comédie humaine.
Résumé
modifierFille unique de ferrailleurs forains auvergnats qui sont parvenus à force d'économies à lui accumuler une importante dot, Véronique Graslin épouse un riche banquier de Limoges, qui la néglige au profit de ses affaires. Sa beauté particulière attire autour d'elle des éléments de la bonne société de la ville, notamment le procureur-général.
À Limoges, un crime émeut la population : un vieil avare nommé Pingret a été volé et assassiné. Le coupable est arrêté, un ouvrier porcelainier du nom de Tascheron, originaire du village voisin de Montégnac. Il nie d'abord farouchement, mais sous l'exhortation du curé de Montégnac, monsieur Bonnet, il finit par avouer le meurtre et se résigne à être condamné à mort et exécuté en acceptant les secours de la religion. Pour échapper au déshonneur, la famille du criminel émigre aux États-Unis, où elle fondera la prospère commune de Tascheronville en Ohio.
À la mort de son mari, Véronique se retire à Montégnac et consacre désormais sa vie aux autres, forme active d’une retraite monacale. Elle fait entreprendre notamment des travaux d’irrigation pour féconder les terrains arides de la commune. C'est la bienfaitrice du village, on la considère comme une sainte. En fait, elle expie une terrible faute qu'elle ne révélera qu'au moment de mourir.
Thème
modifierLe roman est d’abord conçu comme une intrigue policière : un meurtre mystérieux est commis, une enquête et un procès s'ensuivent. L’attitude de Véronique Graslin, la principale protagoniste, ne trouve d'explication qu'à la fin du récit. On comprend alors aussi que Tascheron a préféré mourir plutôt que de compromettre l'honneur de Véronique.
Sont présents dans ce roman des thèmes déjà développés par Balzac dans Le Médecin de campagne : l’amélioration des conditions de vie des paysans et la rédemption par le don de soi. L'ouvrage fait l'apologie de la religion catholique et exalte les institutions conservatrices (droit d'aînesse, pouvoir monarchique), tout en proposant des politiques actives de mise en valeur des sols et de l'industrie.
Adaptations à la télévision
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Notes et références
modifier- Le Curé de village, p. 728.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Pierre Barbéris, « Notes sur Le Curé de village : deux sources lointaines », L'Année balzacienne, Paris, Garnier Frères, 1965, p. 175-178
- David F. Bell, « Writing, Movement/Space, Democracy: On Jacques Rancière’s Literary History », SubStance, 2004, no 33, vol. 1 (103), p. 126-140
- Patrick Berthier, « Le voile de Véronique », L’Année balzacienne, 1998, no 19, p. 285-301
- Gerard Boely, « Le Médecin de campagne et Le Curé de village : étude comparée de leur composition », L’Année balzacienne, 1968, p. 241-256
- Pierre Citron, « Autour de quelques personnages (du Curé de village) », L’Année balzacienne, Paris, Garnier Frères, 1965, p. 181-190
- (it) Luigi Derla, « Il diritto e il rovescio del Curé de village di Balzac », Testo, janvier-, no 23, vol. 43, p. 127-136
- Roger Fayolle, « Autour du Curé de village : Butifer et Farrabesche », L’Année balzacienne, Paris, Garnier Frères, 1965, p. 191-199
- Gérard Gengembre, « Balzac, Bonald et/ou la Révolution bien comprise? », L’Année balzacienne, 1990, no 11, p. 189-202
- Bernard Guyon, « Les conditions d’une renaissance de la vie rurale d’après Balzac : Le Médecin de campagne et Le Curé de village », L’Année balzacienne, Paris, Garnier, 1964, p. 239-250
- Jean R. Joseph, « À la recherche de l’unité perdue : idéologie et thématique dans Le Curé de village d’Honoré de Balzac », Romanic Review, , no 72, vol. 4, p. 442-459
- (de) Joachim Küpper, Balzac und der Effet de Réel: Eine Untersuchung anhand der Textstufen des « Colonel Chabert » und des « Curé de village », Amsterdam, Grüner, 1986
- Alex Lascar, « Le Curé de village : difficultés et ambiguïtés du repentir », L’Année balzacienne, 1994, no 15, p. 245-271
- Alex Lascar, « Le Curé de village : étude en rouges », L’Année balzacienne, 1996, no 17, p. 231-243
- Alex Lascar, « Le Curé de village : scène de la vie privée », L’Année balzacienne, 1994, no 15, p. 155-168
- Jean Malavié, « Présence de la prière dans quelques “romans catholiques” de Balzac », Lettres romanes, août-, no 52, vol. 3-4, p. 235-260
- Jacques Neefs, « Figure dans le paysage : Le Curé de village », Littérature, , no 61, p. 34-48
- (en) Ian Pickup, « Balzac and the Dynamics of Passion: The Case of Véronique Graslin », Nottingham French Studies, , no 22, vol. 2, p. 1-8
- René Quinsat, « Idées religieuses et structures romanesques dans Le Curé de village de Balzac », Littérature et société. Recueil d’études en l’honneur de Bernard Guyon, Paris, De Brouwer, 1973, p. 109-17
- Maurice Regard, « Remarques sur Le Curé de village », L’Information littéraire, 1964, no 16, p. 55-67
- Françoise van Rossum-Guyon, « Aspects et fonctions de la description chez Balzac : un exemple : Le Curé de village », Acta Baltica, 1980, no 1, p. 111-136
- Hava Sussman, « Une lecture du Curé de village », L’Année balzacienne, 1976, p. 231-241
Liens externes
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- Le Curé de village par Alain Vaillant sur la notice de la Maison de Balzac.