Laurent Morlas

acteur français
(Redirigé depuis Laurent Morléas)

Laurent Trambouze dit Laurent Morlas[1], né le dans le 1er arrondissement de Lyon[2] et mort le à La Chapelle-d'Angillon (Cher), est un acteur de théâtre et de cinéma français.

Laurent Morlas
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Laurent TrambouzeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité

Il est l'oncle de l'acteur Pierre Trambouze dit Pierre Stéphen (1890-1980)[3].

Biographie

modifier

En dehors de sa carrière théâtrale et cinématographique qui s'étend de 1906 à 1937, on sait peu de choses sur Laurent Morlas.

Il travaille comme employé de soieries jusqu'à son engagement volontaire dans les hussards à l'âge de 18 ans. Il quitte l'armée à l'issue de quatre ans de service actif en 1901 avec le grade de brigadier. Il réside ensuite à Valence (Espagne) de à [4].

Il semble avoir commencé sa carrière artistique vers 1906 sous le seul nom de Morlas au théâtre de l'Ambigu[5], avant de se produire en province jusqu'en 1912, année de son retour définitif dans la capitale et de ses débuts au cinéma.

Lors du recensement de 1906, il se déclare sous l'identité de Laurent Morlas, artiste né à Lyon en 1880. Il réside alors à Nîmes au 37 boulevard de l'Amiral-Courbet, où il est hébergé chez un cafetier en tant que pensionnaire[6].

Rappelé sous les drapeaux par la mobilisation générale en , Laurent Trambouze est incorporé dans la cavalerie. Il est promu maréchal des logis en octobre suivant. Il est détaché dans l'aviation en comme élève pilote et est formé sur les bases d'Avord et de Châteauroux[4]. Il vole sur des appareils Caudron. Sa fiche d'aviateur confirme sa profession de comédien. Il est cité et décoré de la Croix de guerre[7]. Affecté au 2e groupe d'aviation, il est démobilisé le [4].

En , Morlas devient secrétaire général de l'Amicale des artistes cinégraphiques[8]. Il apparaît pour la dernière fois à l'écran dans le seul film parlant de sa carrière, Les Trois Mousquetaires d'Henri Diamant-Berger sorti en . Il se consacre ensuite entièrement à la scène théâtrale.

Lors du recensement de 1931, il est domicilié 17 rue Balagny, dans le 17e arrondissement de Paris où, célibataire, il est enregistré sous son pseudonyme de Laurent Morlas en qualité d'artiste dramatique[9].

On perd professionnellement sa trace après un dernier rôle dans une pièce radiophonique de Maurice Diamant-Berger diffusée sur Le Poste parisien en mai 1937. Il avait alors 58 ans.

Trois ans plus tard, parti sur les routes de l'Exode, Laurent Trambouze dit Morlas est tué lors du bombardement allemand de La Chapelle-d'Angillon le [10],[11]. Sa dépouille est identifiée par l'instituteur grâce aux papiers qu'il portait sur lui. L'acteur repose dans le cimetière communal, inhumé d'abord dans une tombe individuelle puis dans la sépulture collective qui rassemble les restes des 10 victimes civiles du bombardement non réclamées par leur famille[12].

Carrière au théâtre

modifier

Carrière au cinéma

modifier

Bibliographie

modifier

Notes et références

modifier
  1. Parfois crédité Laurent Morléas mais uniquement dans un seul film en 2 parties L'Enfant sur les flots : la Séquestrée et L'Enfant sur les flots : Une toute petite hollandaise, de Georges-André Lacroix (1913).
  2. Archives municipales de Lyon, état-civil du 1er arrondissement, année 1879, acte de naissance no 430. Il est le fils de Claude-Romain Trambouze, tourneur mécanicien, et Olympe Boulogne.
  3. Le père de Laurent Morlas (Claude Romain Trambouze) est le grand-père de Pierre Stéphen.
  4. a b et c Archives départementales du Rhône, registre 1 RP 1019, classe 1899, feuillet matricule no 1102, p. 155 de la numérisation sur le site Geneanet.
  5. Informations. Province. Le Mans. Comœdia, , p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  6. Archives départementales du Gard, recensement de 1906 à Nîmes, individu no 128 du boulevard de l'amiral Courbet, p. 124 de la numérisation sur le site Geneanet.
  7. Mémoire des Hommes, Première Guerre mondiale, Base de données des personnels de l'aéronautique militaire.
  8. Cinémas. Assemblée générale. Comœdia, , p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  9. Archives de Paris, recensement de 1931, quartier des Épinettes, p. 74, ménage no 1348.
  10. Mémoire des Hommes, Base des victimes civiles (1939-1945), sous le patronyme déformé de Trombouze.
  11. fiche sur Mémorial Gen Web, consultée le 12 août 2023.
  12. article de Christian Genete : « Laurent Trambouze dit « Morlas », artiste et comédien, toujours inhumé à la Chapelle-d’Angillon » sur le site de l'Association Culturelle de la Chapelle-d'Angillon, consulté le 12 août 2023.
  13. Chronique théâtrale. La Charente, , p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  14. Informations. Départements. Le Mans. Comœdia, , p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  15. "Comœdia" à Lyon. Nouveau-Théâtre. La Voleuse d'enfants. Comœdia, , p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  16. La radio. Les émissions de la soirée. 21 heures : Poste Parisien. Ce soir, , p. 11, lire en ligne sur Gallica.
  17. Dans les cinémas. Noël à l'écran. Comœdia, , p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  18. Spectacles & concerts. Au Gaumont-Palace Le Figaro, , p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  19. Scénario à lire en ligne sur Gallica.
  20. Spectacles. Le cinéma. L'Intransigeant, , p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  21. Les cinémas. Sur écran. On tourne. Comœdia, , p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  22. Les cinémas. L'Aiglonne. Comœdia, , p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  23. Rainer Gérard-Ortvin, inconnu par ailleurs dans le milieu du cinéma, était commissionnaire en marchandises à Levallois-Perret.

Liens externes

modifier