Latour-en-Woëvre
Latour-en-Woëvre est une commune française située dans le département de la Meuse en région Grand Est.
Latour-en-Woëvre | |
Église Saint-Augustin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Fresnes-en-Woëvre |
Maire Mandat |
Claude Jamin 2020-2026 |
Code postal | 55160 |
Code commune | 55281 |
Démographie | |
Population municipale |
91 hab. (2021 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 05′ 19″ nord, 5° 48′ 56″ est |
Altitude | Min. 196 m Max. 219 m |
Superficie | 6,74 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Étain |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierSituation
modifierLa commune se trouve dans la région historique et culturelle de la Lorraine, sur les Côtes de la Woëvre, à une altitude comprise entre 196 à 216 mètres.
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Yron, le ruisseau des Parrois et le ruisseau du Neuf Étang[1],[Carte 1].
L'Yron, d'une longueur de 37 km, prend sa source dans la commune de Vigneulles-lès-Hattonchâtel et se jette dans l'Orne à Conflans-en-Jarnisy, après avoir traversé dix communes[2].
Le ruisseau des Parrois, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune de Vigneulles-lès-Hattonchâtel et se jette dans l'Yron sur la commune, après avoir traversé cinq communes[3].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 805 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Latour-en-Woëvre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,5 %), prairies (27,3 %), forêts (10,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifierHistoire
modifierAncienne seigneurie, dépendant du Duché de Lorraine et de Bar.
Guerre de 1870, le village est sur le front, l'église est détruite, destructions importantes du village.
Latour-en-Woëvre n'est pas dans la partie annexée par l'Allemagne, après le traité de 1871.
Guerre de 1914 1918, le village est face au front et en zone rouge. En , l'Allemagne soumet la Lorraine à une dictature militaire. Près de 5 000 personnes suspectes de sympathie française sont arrêtées et déportées, en Allemagne et en Suisse (dont Louis Auguste Coftier, en Suisse). Les habitants sont évacués dès le début de la guerre, (femmes, enfants, vieillards). Plusieurs jeunes hommes combattent sur le front dans la région de Verdun.
Après le conflit de 1914 - 1918, la population chute de 30 %.
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2021, la commune comptait 91 habitants[Note 3], en évolution de −4,21 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Augustin, église paroissiale, reconstruite en 1873, endommagée au cours de la Première Guerre mondiale, restaurée en 1923. Église halle à 3 vaisseaux, Tour clocher en pignon, chevet polygonal. Bénédiction de 2 cloches le . (atelier Farnier à Robébourt). Verrières figurées par Muller et Vermonet, (dont 1 vitrail patriotique, Scènes de la vie de St Augustin : Baptême de st Augustin, st Augustin & un ange, St Auguste & Ste Monique, St Nicolas, Jeanne d'Arc, la Sainte Famille à Nazareth), matériaux : calcaire, moellon, enduit. Plusieurs statues en plâtre.
- Cimetière : * Tombeau de la famille Genin, 1876, néo gothique, sculpteur Nicolas fils, Mars la Tour, * Tombeau de Lucien Célestin Charny, 1918 sculpture chrétienne, ancre marine, * Tombeau famille Jacquin fin XIXè décor néogothique, * Tombeau anonyme : Fonte, fin XIXè, Roses & Vierge à l'enfant.
- Vestiges de château fort, CD 23, tour et fossé XV, milieu XVIII, et XIX, ayant appartenu à la famille de Salm, puis de Lambertye et au Comte de la Tour-en-Woëvre-Savonnières.
- Monument aux morts : huit enfants de ce village sont morts à la guerre de 1914-1918,
- dont Edmond Coftier ° La Tour-en-Woëvre, + - 165e RI classe 1913 - blessé batailles des hauts de Meuse - mort des suites, à l'hôpital mixte de Bellac en Haute Vienne, corps restitué à la famille. Déclaré "Mort pour la France" (cité pour acte de bravoure et de patriotisme).
- dans le village ferme typique de Lorraine : sous-sol, rez de chaussée, 1 étage carré, construction : 1er tiers du XIXè,1815 - 1832, Porte Charretière avec clef sculptée et porte piétonne. Matériaux : calcaire, moellon, enduit, tuiles mécaniques et creuses.
- Village décoré de la Croix de Guerre 1914 1918.
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Latour-en-Woëvre » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Latour-en-Woëvre », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « l'Yron »
- Sandre, « le ruisseau des Parrois »
- « SAGE Bassin ferrifère », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Latour-en-Woëvre et Doncourt-lès-Conflans », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Latour-en-Woëvre ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.