Latouche-Tréville (frégate)
Le Latouche-Tréville (indicatif visuel D646) est une frégate de lutte anti-sous-marine de la classe Georges Leygues (type F70) de la Marine nationale. La frégate Latouche-Tréville est basée à Brest et est parrainée par la ville de Saumur.
Latouche-Tréville | |
Le Latouche-Tréville en Atlantique Nord le 3 avril 2022. | |
Type | Frégate |
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Classe | Georges Leygues |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Quille posée | 31 mai 1985 |
Lancement | 19 mars 1988 |
Statut | Retiré du service actif le 1er juillet 2022 |
Équipage | |
Équipage | 20 officiers , 140 officiers mariniers, 80 quartiers-maîtres et matelots |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 139 mètres |
Maître-bau | 15 mètres |
Tirant d'eau | 5,50 mètres |
Tirant d'air | 47,60 mètres |
Vitesse | 30 nœuds avec les turbines à gaz (TAG) et 21 nœuds avec les diesels |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 1 canon de 100 mm Mle 68 2 canons de 20 mm F2 4 mitrailleuses Browning M2 de 12.7 mm CRC (Changement Rapide du Canon) 8 missiles MM40 Exocet 1 système Crotale EDIR 2 systèmes Simbad 2 TLT (10 torpilles L5 mod 4 ou MU90) |
Électronique | 1 centrale de navigation inertielle SIGMA 40 |
Aéronefs | Anciennement 1 hélicoptères Lynx HAS.4 en hangar |
Carrière | |
Pavillon | France |
Port d'attache | Brest |
Indicatif | D646 |
MMSI | 228728000 |
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Elle porte son nom en l'honneur de Louis-René-Madeleine de Latouche-Tréville, vice-amiral de la marine française du XVIIIe siècle.
Caractéristiques
modifierNavigation
modifierLa frégate Latouche-Tréville est équipée de deux centrales de navigation inertielle SIGMA 40 créées par Sagem.
Armement
modifierLe bâtiment est armé de deux systèmes de quatre missiles anti-navire MM40 Exocet (huit Exocet), d'un système anti-aérien Crotale EDIR avec huit missiles sur rampes (vingt-six missiles), d'un canon de 100 mm Mod. 1968 CADAM, de deux canons anti-aérien de 20 mm F2, de quatre mitrailleuses de 12,7 mm et de deux catapultes fixes pour torpilles anti-sous-marines L 5 mod 4 (dix torpilles). Il embarque deux hélicoptères Westland Lynx[1].
Carrière opérationnelle
modifierDurant la guerre du Golfe, sur les 37 appelés du navire lors de son appareillage le 12 janvier 1991, 34 ont signé un engagement pour participer aux opérations[2].
En , lors de l'opération Serval, la frégate Latouche-Tréville escorte un navire roulier, le Louise-Russ, qui transporte du matériel de Toulon à Dakar[3]. À partir d', la frégate participe à la mission Corymbe[4].
En 2015, la frégate escorte la réplique de la frégate Hermione qui a emmené le marquis de La Fayette en Amérique, pendant un voyage de quatre mois[5].
En , le Latouche-Tréville subit une fortune de mer par gros temps et perd sa tête de mât, l'obligeant à regagner Brest[6].
Déployée en Méditerranée centrale le , la Frégate anti-sous-marine (FASM) brestoise Latouche-Tréville a achevé le 7 novembre 2020 son mandat dans le cadre de l’opération européenne EURONAVFOR MED IRINI.
En mars 2021, la France a proposé à la Grèce de lui faire don des frégates Latouche-Tréville et Jean Bart si elle achète 4 frégates de défense et d’intervention (FDI) « Belh@rran » à la société Naval Group dans le cadre de son projet de modernisation[7].
Le Latouche-Tréville apparaît dans le film-documentaire Océans de Jacques Perrin.
Le Latouche-Tréville effectue une dernière sortie à la mer le 14 juin 2022 avec ces anciens commandants de la Marine nationale[8] puis il retiré du service le 1er juillet 2022 après avoir parcouru 920 000 milles nautiques. Il est prévu qu'il soit déconstruit et recyclé[9].
Notes et références
modifier- GEORGES LEYGUES missile destroyers (1979 - 1990), navypedia.org.
- « La participation militaire française à la guerre du Golfe », Cahiers du Centre d'études d'histoire de la défense, no 21, , p. 66 (lire en ligne).
- Vincent Groizeleau, « La frégate Latouche-Tréville escorte le roulier Louise Russ jusqu’à Dakar », sur Mer et Marine, (consulté le ).
- « La Marine nationale mobilisée après l'attaque d'un pétrolier français dans le golfe de Guinée », sur Zone Militaire, (consulté le ).
- Vincent Groizeleau, « Brest : Le retour triomphal de l’Hermione », sur Mer et Marine, (consulté le ).
- Vincent Groizeleau, « La frégate Latouche-Tréville endommagée suite à une fortune de mer », Mer et Marine, 13 janvier 2020.
- « Les frégates "Jean Bart" et "Latouche-Tréville" pourraient avoir une seconde vie sous pavillon grec », sur Zone Militaire, (consulté le )
- Le Télégramme de Brest, « La Marine nationale fait ses adieux à la frégate anti-sous-marine Latouche-Tréville » [« video »], (consulté le )
- VINCENT GROIZELEAU, « Fin du Latouche-Tréville : la Marine nationale tourne la page des frégates du type F70 », sur Mer et Marine, (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655).
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
- Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0).
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4).
Articles connexes
modifier- Liste des anciens navires de la Marine nationale depuis 1945
- Liste des frégates françaises
- Liste des navires de la marine française
- Classe Georges Leygues
- Histoire de la marine française
Liens externes
modifier- La frégate Latouche-Tréville sur le site Net-Marine.