La Stampa

quotidien italien
(Redirigé depuis Lastampa.it)

La Stampa, littéralement « La Presse », publiée à Turin, est l'un des quotidiens italiens les plus diffusés (en général, au 3e rang). Il a longtemps appartenu au groupe Fiat. Sa ligne éditoriale est généralement classée au centre-droit[1].

La Stampa
Image illustrative de l’article La Stampa

Pays Drapeau de l'Italie Italie
Zone de diffusion Italie du Nord (principalement)
Langue Italien
Périodicité Quotidienne
Format Berlinois
Genre Généraliste
Diffusion 314 800 ex. (oct. 2008)
Date de fondation
Ville d’édition Turin

ISSN 1122-1763
Site web www.lastampa.it
Page couverture datant du .

Histoire du journal

modifier

La Gazzetta Piemontese

modifier

Ce quotidien fut fondé à Turin en 1867 sous le nom de Gazzetta Piemontese. À l'époque le journal, qui sortait de l'imprimerie de Casimiro Favale dans la via Dora Grossa (l'actuelle Via Garibaldi), avait un tirage de vingt mille exemplaires et deux éditions quotidiennes ; à partir de 1867 il fut dirigé par Giovanni Roux, animateur d'une ligne éditoriale visant à conjuguer l'héritage du Risorgimento avec de nouvelles orientations politiques et sociales.

Rachat et naissance de La Stampa

modifier

En 1895, Alfredo Frassati (le père de Pier Giorgio Frassati) en devint le directeur et propriétaire, et donna au quotidien son nom actuel et un profil national.

Le siège fut transféré dans un immeuble de la place Solferino. En 1900, le journal tirait à cinquante mille exemplaires et se vit adjoindre un supplément sportif illustré ainsi qu'une revue La Donna consacrée à la culture féminine. Alfredo Frassati devient sénateur en 1913. Lors de la déclaration de la Première Guerre mondiale le journal La Stampa est partisan de la neutralité de l'Italie dans le conflit[2]. Il prend position contre l'assassinat du député socialiste Giacomo Matteotti en 1924. Le gouvernement fasciste lui demande alors de démissionner et impose la vente le journal à la famille Agnelli pour un prix dérisoire[3].

En 1934, La Stampa s'installa dans un siège prestigieux dans la nouvelle via Roma.

Elle le quitta en 1968, en conservant toutefois les salons du rez-de-chaussée pour recevoir le public, tandis que les rotatives et les bureaux de rédaction et d'administration furent installés dans la via Marenco, où ils se trouvent encore actuellement, dans un bâtiment vitré réalisé selon les plans de Vittorio Bonadè Bottino et de Luigi Ravelli (it).

En 1975 est apparu le supplément littéraire Tuttolibri, en 1981 le supplément scientifique Tuttoscienze, dirigé par Piero Bianucci. Le site Internet existe depuis 1999.

En , Fiat Chrysler Automobiles annonce la vente de ses activités de presse incluant une participation de 77 % dans La Stampa, au Groupe L'Espresso détenant notamment La Repubblica, contre une participation de 16 % dans l'ensemble créé par cette opération. Cette dernière participation est prévue pour être distribuée aux actionnaires de Fiat Chrysler Automobiles par la suite[4].

Position du journal dans la presse italienne actuelle

modifier

C'est actuellement le quatrième quotidien national, avec un tirage de 310 000 exemplaires environ. C'est un journal lu principalement dans le nord de l'Italie, surtout dans le Piémont. Son directeur est Massimo Giannini, depuis avril 2020.

La rédaction se trouve au via Marenco, 32 à Turin, l'établissement d'impression au via Giordano Bruno, 84, également situé à Turin.

Principaux journalistes de la Stampa

modifier

Parmi les principales signatures de La Stampa :

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier
  1. La presse italienne condamne le "geste fou" de Berlusconi sur lemonde.fr du 29 septembre 2013
  2. Luciana Frassati, Pier Giorgio Frassati les jours de sa vie, Sarment, coll. « Témoins de la lumière », (réimpr. 1990), 225 p. (ISBN 978-2-86679-049-3) page 55
  3. Luciana Frassati, Pier Giorgio Frassati les jours de sa vie, Sarment, coll. « Témoins de la lumière », (réimpr. 1990), 225 p. (ISBN 978-2-86679-049-3) page 14
  4. Fiat Chrysler quits publishing sector after newspaper deal, Reuters, 3 mars 2016