Langue maternelle
La langue maternelle, par extension comprise comme langue natale, est la première langue qu'un enfant apprend. Dans certains cas, lorsque l'enfant est éduqué par des parents ou des personnes parlant des langues différentes, il peut acquérir ces langues simultanément, chacune pouvant être considérée comme une langue natale. Il sera peut-être alors en situation de bilinguisme parental. Cependant, cet usage peut être critiqué puisque les termes de « langue natale » ou « langue parentale » sont aussi utilisés afin que soient distinguées : la langue maternelle faisant référence à la langue de la mère ; et la langue paternelle faisant référence à la langue du père.
Histoire
modifierL'expression « langue maternelle » est apparue pour la première fois au XIe siècle ou XIIe siècle dans les sermons des moines de l'abbaye (germanique) de Gorze (qui subissaient alors la pression des moines de l'abbaye (romane) de Cluny) pour justifier leur usage du francique dans leurs prêches. « Selon le peu que nous en savons, ils invoquaient au moins deux arguments. Le premier, c'était que le francique était la langue parlée par les femmes, même dans les régions où les hommes commençaient déjà à employer le vernaculaire roman. Le second, que c'était le langage désormais employé par la mère Église »[1].
La langue natale en Afrique est la base de la culture. Les vents de la colonisation européenne imposaient les langues d'autres pays qui sont parlées en Afrique. Cependant les Africains eux-mêmes initient l'étude scolaire en langue locale[2].
Le 17 novembre 1999, l'UNESCO a désigné le 21 février Journée internationale de la langue maternelle[3].
Acquisition
modifierL'acquisition de la langue maternelle se fait en plusieurs phases. Dans un premier temps, l'enfant enregistre littéralement les phonèmes et les intonations de la langue, sans toutefois être capable de les reproduire. Ensuite, il commence à produire des sons et des intonations. Enfin, lorsque son appareil phonatoire le lui permet, il articule les mots et commence à organiser ses phrases, tout en assimilant le lexique. La syntaxe et la grammaire de la langue sont intégrées tout au long de ce processus d'apprentissage.
Ivan Illich oppose la langue maternelle, qui fait l'objet d'un enseignement (que ce soit à l'école ou la maison), à la langue vernaculaire[4], acquise par mimétisme.
Situations selon les pays
modifierCanada
modifierDans le cadre des recensements de la population canadienne, Statistique Canada définit la langue maternelle comme la « première langue apprise à la maison dans l'enfance et encore comprise par le recensé au moment du recensement »[5].
France
modifierIl n'y a pas de question sur la langue maternelle dans le recensement français. L'usage d'autres langues maternelles sur le territoire n'est pas envisagé par les services officiels.
Enseignement
modifierDidactique
modifierPar langue
modifierAnglais
modifierFrançais
modifierEspagnol
modifierArabe
modifierPortugais
modifierItalien
modifierCoréen
modifierRéférences
modifier- Ivan Illich, Œuvres complètes, Volume 2, p. 158
- « Globale Africa - scolarisation dans les langues Africaine », sur www.soundcloud.com
- « Le 21 février, Journée internationale de la langue maternelle », sur Express
- « Les valeurs vernaculaires », sur Le Monde
- « Langue maternelle, recensement de 2001 », sur statcan.ca via Wikiwix (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Déclaration universelle des droits linguistiques
- Langue vernaculaire
- Journée internationale de la langue maternelle
Liens externes
modifier
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :