Lambert de Bassigny
Lambert de Bassigny ou de Clefmont († 1031), évêque de Langres de 1016 jusqu'à sa mort (le 23/08/1030[1]).
Lambert de Bassigny | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | ||||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Évêque de Langres | ||||||||
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Biographie
modifierLambert, dit à tort de Vignory[2], est certainement le seul héritier des comtes du Bassigny et de Bolenois avec sa belle-sœur nommée Leutgarde/Letgarde[3], laquelle fit de nombreux dons à l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon. Il aurait partagé ses fiefs de Clefmont, Sexfontaines et Vignory entre ses neveux et nièces.
Il devient à partir de 990 prévôt du chapitre de la première cathédrale Saint-Mammès de Langres. Sa suprématie est due au statut du "clan du Bassigny" depuis le deuxième tiers du IXe siècle.
À la mort de Brunon de Roucy, en 1016[4], il est nommé évêque de Langres par le roi Robert le Pieux. Des historiens pensent que Lambert abandonne à celui-ci la prévôté de Dijon, qui devint à la suite la capitale de la Bourgogne, pour obtenir l'évêché de Langres[5]. Il devient familier de la modeste cour royale. Le moine Helgaud de Fleury rapporte même que lors d'une assemblée le roi Robert vint porter un tabouret à l'évêque de Langres "accablé par son embonpoint, et dont les pieds pendaient de haut"[6].
Il répond à la convocation du concile de Verdun-sur-le-Doubs (traditionnellement daté de 1016 mais tenu en réalité entre 1019 et 1021[7]) par l'évêque d'Auxerre[8], cela afin de faire cesser les violences commises sur les "non-combattants".
Il participe, en 1018, à la fondation par la comtesse Emerngarde du prieuré de Saint-Valentin à Griselles, dans le Châtillonnais[3]. Cette dernière est considérée comme une parente, en l'appelant « fidèle et amie très chère » dans l'acte[3]. Elle est l'ancienne épouse de Milon, comte de Tonnerre, frère de Leutgarde/Letgarde[3].
Puis quatre ans plus tard, il consacre en grande pompe l'église Saint-Michel de Dijon[9].
Lambert restructure son évêché au sens géopolitique, le Bassigny se trouve alors divisé en deux : au sud Is-en-Bassigny, et au nord Bourmont[10].
Notes et références
modifier- « CHAMPAGNE - BASSIGNY & BOLENOIS », sur fmg.ac (consulté le )
- Cahiers Haut-Marnais [1] n°232/233 -2003- "Les actes de la pratique ne l'appellent pas Lambert de Vignory mais seulement Lambert. Les seigneurs et le château de Vignory n'apparaissent qu'au milieu du XIe siècle. (BUR, M.,op. cit. 27, p.147)"
- Christian Sapin et Noëlle Deflou-Leca, Saint-Valentin de Griselles : du culte érémitique à la fondation monastique, t. XXXIX, Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte d’Or, 2000-2001 (lire en ligne [PDF]), pp. 75-126.
- [2] Brun de Roucy, évêque de Langres, refusera de se soumettre et mènera une guérilla sporadique jusqu'à son décès, en 1016. Son successeur, Lambert de Vignory, remettra les clés de Dijon au roi. Celui-ci, entré en vainqueur dans la cité, en fera la capitale du duché bourguignon
- Jacques Flach Les origines de l'ancienne France livre III, chapitre IV, p. 282
- "Vie de Robert le Pieux, éd. par R.-H. BAUTIER et G. LABORIT, p. 78-79, n°13
- Jean-Pierre Poly, Éric Bournazel La mutation féodale : Xe – XIIe siècles 1980, p. 254
- Cahier Haut-Marnais n°232-233, pages 8, 16 et 17
- Histoire ecclésiastique et civile, politique, littéraire et topographique du diocèse de Langres, et de celui de Dijon, qui en est un démembrement de Mangen, Mangin - Publié par Bauche, 1765
- Les origines du duché de Bourgogne - De M. Chaume - Dijon (France) - 1931 – t. II-3, page 981