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La Mesías

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La Mesías (La Messie en espagnol) est une série télévisée dramatique espagnole de télévision payante en 7 épisodes de 60 à 77 minutes, écrite et réalisée par Javier Ambrossi et Javier Calvo pour Movistar Plus+. Elle est sortie en avant-première au Festival international du film de Saint-Sébastien le [1] puis sur Movistar Plus+ le [2]. En France, la série est présentée le à Séries Mania[3] puis elle est diffusée sur Arte.

La Mesías

Genre Drame, thriller
Création Javier Ambrossi
Javier Calvo
Acteurs principaux Roger Casamajor
Macarena García
Lola Dueñas
Pays d'origine Drapeau de l'Espagne Espagne
Chaîne d'origine Movistar Plus+
Nb. de saisons 1
Nb. d'épisodes 7
Durée 60-77 minutes
Diff. originale

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Synopsis

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Alors qu'il travaille comme technicien sur le tournage d'un film sur Notre-Dame de Montserrat au sein de la chaîne de montagne éponyme et près d'un site d'observation d'ovnis, Enric Baró découvre le succès sur internet de vidéos religieuses réalisées par les sœurs du groupe Stella Maris. Ces images semblent le perturber, tandis que lui reviennent des souvenirs de son enfance auprès de sa petite sœur Irene et de leur mère inconsciente et irresponsable, Montserrat. Il tente de reprendre contact avec Irene, en vain. Celle-ci a tenté de tirer un trait sur leur passé, mais elle aussi est rattrapée par les vidéos virales.

Personnages

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Montserrat Puig Barò

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Elle est la matriarche de la famille Puig Barò. Montserrat est représentée à trois étapes de sa vie : jeune femme (entre 25 et 35 ans), femme mûre (la quarantaine) et femme âgée (62 ans). On apprend qu'elle s'est mariée à Albert Sellarés à l'âge de 17 ans. Elle a deux enfants de cette première noce : Enric et Irene. Elle épouse ensuite Pep Puig Barò avec lequel elle a six filles : Aina, Cecilia, Julia, Neus, Beth, Nora. Peu de temps après la naissance de sa fille, elle entend la voix de Dieu et converse avec Lui, devenant ainsi une messie pour la famille et une petite communauté se formant autour d'eux.

Enric/Isaiàs Puig Barò

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Fils ainé de Montserrat, il apparaît également à trois âges : enfant (environ 10 ans), adolescent (vers 19 ans) et adulte (environ 35 ans). Enric est âgé d'une dizaine d'années lorsque leur mère les enlève et que la famille se reclut. Il vit alors avec sa petite sœur Irene et leurs six demi-sœurs cadettes avant de fuir le domicile à 19 ans en 1997. En 2012, il tombe sur les vidéos virales que ses demi-sœurs, ayant formé le groupe Stella Maris, publient sur Youtube. Il décide alors de renouer avec Irene et d'aller chercher les filles restées enfermées avec leurs parents.

Irene/Resurrectiòn Puig Barò

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Fille ainée de Montserrat et sœur cadette d'Enric, Irene est elle aussi représentée enfant, adolescente et à l'âge adulte. Elle est réservée et silencieuse. Elle aide

Pep/ Puig Pelfort

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Second époux de Montserrat, beau-père d'Enric et Irene, Pep est le père d'Aina, Cecilia, Julia, Neus, Beth et Nora. C'est un homme qui apparaît déjà plutôt âgé. Très religieux et conservateur, il enferme Montserrat et ses enfants et est le seul membre de la famille à pouvoir sortir de la maison et côtoyer le monde extérieur.

Aina Puig Baró

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Aina est l'ainée des filles de Montserrat et Pep, petite sœur de Enric et Irene. Lorsque ses deux adelphes quittent le domicile, elle prend à sa charge ses cinq cadettes. Elle commence elle-même, une fois adulte, à converser avec Dieu.

Cecilia Puig Baró

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Cecilia est l'une des filles de Montserrat et Pep. Elle s'intéresse très vite au chant. Aux alentours de Noël 2012, elle quitte le domicile familial et s'installe avec sa sœur ainée Irene.

María Rosa Puig Pelfort

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Maria Rosa est la sœur de Pep. Elle fait partie de l'Opus Dei et vient aider la famille après le dernier accouchement de Montserrat. En 1997, alors qu'elle s'oppose à Montserrat, elle est chassée du domicile par Pep. Elle quitte par la même occasion l'Opus Dei. Elle vit avec sa compagne et a accueilli et aidé Enric puis Irene lorsqu'ils ont fuit leur familles.

Laia Baró

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Sœur de Montserrat, elle tente d'élever Enric et Irene lorsque leur mère disparaît pendant quelques temps. Quand Montserrat emmène les enfants fin 1986, elle dépose une plainte et tente en vain de les retrouver, avec l'aide de leur père biologique.

Ricardo

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Mari de Irene, il n'est pas au courant que celle-ci a vécu recluse durant son enfance.

Nora Puig-Barò

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Dernière née de la famille, elle est âgée de 16 ans lorsque débute la narration.

Production

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Développement

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Après le succès de leurs séries Paquita Salas, La Veneno et Cardo, Javier Ambrossi et Javier Calvo proposent la série La Mesías produite par Suma Content pour la chaîne payante Movistar Plus+, après un an et demi de documentation, d'enquête et d'écriture[4].

Les créateurs voulaient d'abord faire quelque chose de comparable aux film Virgin Suicides et Mustang, ainsi qu'à la pièce de théâtre de Federico García Lorca La Maison de Bernarda Alba, en s'inspirant aussi de l'Église chrétienne palmarienne des Carmélites de la Sainte-Face[5]. Ils disent s'être inspirés de faits divers comme l'histoire du groupe The Shaggs ou la famille Angulo, sur laquelle Crystal Moselle a réalisé le documentaire The Wolfpack[6]. Ils ont aussi été influencés par l'affaire Turpin et celle qui a inspiré le documentaire Wild Wild Country, ainsi que de plusieurs œuvres de fiction telles que la série The Leftovers, les films de Víctor Erice, Alice Rohrwacher et Lucrecia Martel ou encore le film Donnie Darko[7]. Des critiques espagnols ont relevé des ressemblances avec le film américain Mysterious Skin[8].

Les créateurs nient s'être inspirés de Flos Mariae, un groupe de musique religieuse composé de sept sœurs, actif entre 2013 et 2021 et dont les vidéos étaient devenues virales sur internet[9]. Mais des journalistes ont relevé plusieurs similitudes[10], ainsi qu'une dédicace dans le générique de la série aux initiales des frères et sœurs qui se sont éloignés du groupe et ont dénoncé les mauvais traitements dans leur enfance[11].

Attribution des rôles

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La distribution complète est annoncée en décembre 2022[12].

Roger Casamajor, découvert dans le film El mar d'Agustí Villaronga, joue le rôle d'Enric adulte, et Macarena García interprète sa jeune sœur Irene adulte. Le personnage de leur mère est joué par les trois actrices Ana Rujas, Lola Dueñas et Carmen Machi. Le rôle de Pep revient à l'auteur-compositeur-interprète catalan Albert Pla, et Cecilia Roth obtient le rôle d'Alicia, la passionnée d'ovnis, tandis que la chanteuse pop Amaia Romero débute en tant qu'actrice comme l'une des filles Puig Baró[13].

Tournage

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La série a été tournée dans des communes de la province de Catalogne : Maresme[14], Berguedà et Osona, et Garraf[15], ainsi qu'à Gérone dont on voit la cathédrale[16].

Les réalisateurs ont eu recours à Controlnet, un outil d'intelligence artificielle, pour une scène d'hallucination provoquée par la kétamine[17].

Musique

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La bande originale est composée par le chanteur Raül Refree. Les chansons du groupe Stella Maris sont composées par le groupe catalan Hidrogenesse[18].

Fiche technique

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Distribution

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Épisodes

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  1. Montserrat
  2. Résurrection
  3. Chantons sous la pluie
  4. Instructions divines pour sauver le monde
  5. Une femme vêtue de soleil
  6. Le visage de ma mère
  7. Le pays des merveilles

Récompenses

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  • Prix José María Forqué 2024 : prix de la meilleure série, prix de la meilleure interprétation féminine pour Lola Dueñas et prix de la meilleure interprétation masculine pour Roger Casamajor[19].
  • 11e cérémonie des prix Feroz (2024) : la série remporte six prix : meilleure série dramatique, meilleur scénario pour une série et les quatre prix d'interprétation dans une série[20],[21].
  • Prix Platino 2024 : Meilleure actrice dans une mini-série ou une télé-série pour Lola Dueñas et meilleure actrice dans un second rôle dans une mini-série ou une télé-série pour Carmen Machi.

Réception critique

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Pour Le Soir, « Les deux réalisateurs espagnols « Los Javis » signent avec « La mesiàs » une fresque extraordinaire et bouleversante, où deux frère et sœur se confrontent au traumatisme de leur enfance sous emprise religieuse[22] ».

Pour Télérama, « Le duo espagnol Javier Ambrossi-Javier Calvo signe une minisérie pop et onirique à l’audace hors norme[23] ».

Pour Les Inrockuptibles, « À la fois mystique et réaliste, grave et pop, la création de Javier Ambrossi et Javier Calvo impressionne en racontant l’histoire d’une famille toxique à travers plusieurs décennies. […] Il faut du temps pour accueillir la portée de La Mesías, mais le voyage en vaut terriblement le coup[24] ».

Pour Les Échos, « Abordant des thèmes aussi percutants tels que les traumatismes, le patriarcat, la religion, « La Mesías » (la messie en français) dresse un tableau sans concession des dérives possibles liées au fanatisme et à l'abus. […] Un thriller dont on ne sort pas indemne[25] ».

Notes et références

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  1. ↑ (es) Héctor Llanos Martínez, « ‘La Mesías’, la nueva serie de Los Javis, se proyectará dentro de la sección oficial del festival de San Sebastián », sur El País, (consulté le ).
  2. ↑ (es) Nora Cámara, « 'La Mesías': estreno de la serie de Los Javis sobre el fanatismo religioso y la opresión », sur Diez Minutos, (consulté le ).
  3. ↑ Olivier Joyard, « Séries Mania 2024 : “La Mesías” remet l’Espagne sur le devant de la scène », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  4. ↑ (es) Ruth Martín, « ‘Los Javis’ se unen a Movistar+ con su nueva producción «La Mesías» », sur Grazia, sd (consulté le ).
  5. ↑ (es) Marta Medina, « Los Javis presentan 'La mesías', "la antiserie" que trae sectas, gurús y canciones de pop cristiano », sur El Confidencial, (consulté le ).
  6. ↑ (es) Álvaro Onieva, « No solo Flos Mariae: los casos reales que inspiran a 'La Mesías' de los Javis », sur Fotogramas, (consulté le ).
  7. ↑ (es) Óscar Rus, « Las películas que inspiraron 'La Mesías' », sur ABC, (consulté le ).
  8. ↑ (es) Rubén Romero Santos, « ¿Por qué las redes dicen que 'La Mesías' se parece demasiado al clásico gay 'Mysterious Skin'? », sur Cinemanía, (consulté le ).
  9. ↑ (es) Miguel Ángel Romero, « ¿Se basa 'La Mesías' en la historia de Flos Mariae? Al grupo de pop cristiano no le ha gustado nada la nueva serie de Los Javis », sur Cinemanía, (consulté le ).
  10. ↑ (es) José Ramón Navarro-Pareja, « Flos Mariae: del «sexo desenfrenado» a entregar sus hijos a Dios », sur ABC, (consulté le ).
  11. ↑ (es) Matías S. Zavia, « Los Javis dicen que la serie 'La Mesías' no va sobre Flos Mariae. Nosotros tenemos pruebas de lo contrario », sur Xataka, (consulté le ).
  12. ↑ (es) « La Mesías ya tiene su reparto completo: todo lo que hay que saber de la nueva serie de Los Javis », sur El Mundo, (consulté le ).
  13. ↑ (es) Beatriz Martínez, « Quién es quién en ‘La Mesías’, la nueva serie de Los Javis para Movistar Plus+ », sur Infobae, (consulté le ).
  14. ↑ (es) Fede Cedó Mataró, « Se estrena la serie "La Mesías" rodada en varios municipios del Maresme », sur La Vanguardia, (consulté le ).
  15. ↑ (es) David Rubio, « Aquí se rodó ‘La Mesías’, la nueva serie de los Javis », sur Público, (consulté le ).
  16. ↑ (es) « Una inquietante guía por Barcelona de la mano de Los Javis », sur Guía Repsol, (consulté le ).
  17. ↑ (es) « Así rodaron los Javis esta escena de 'La Mesías' con Inteligencia Artificial: "es alucinante" », sur El Confidencial, (consulté le ).
  18. ↑ (es) Sebas E. Alonso, « ‘la Mesías’: ¿sabrán completar Los Javis su puzzle más complejo? », sur Jenesaispop, (consulté le ).
  19. ↑ (es) « ‘La Mesías’ triunfa en los Premios Forqué », sur Cultura en serie, (consulté le ).
  20. ↑ (es) « Premios Feroz 2024: '20.000 especies de abejas', 'Robot Dreams' y 'La Mesías' dominan la lista de ganadores », sur RTVE, (consulté le )
  21. ↑ (es) « Los Premios Feroz coronan a 20.000 especies de abejas, a Robot dreams y a La Mesías », sur El Mundo, (consulté le )
  22. ↑ Cédric Petit, « « La mesías » : au nom de la mère, et du fils… », sur Le Soir, (consulté le ).
  23. ↑ Caroline Veunac, « “La Mesías”, sur Arte.tv : un bouleversant jeu de piste existentiel sur fond de fanatisme religieux », sur Télérama, (consulté le ).
  24. ↑ Olivier Joyard, « “La Mesías” sur Arte.tv : une plongée passionnante au cœur d’une famille toxique », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  25. ↑ Eline Legiemble, « « La Mesías » sur arte.tv : un drame puissant sur la foi, le trauma et les dérives sectaires », sur Les Échos, (consulté le ).

Voir aussi

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Liens externes

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