La Vie d'Adèle : Chapitres 1 et 2

film d'Abdellatif Kechiche, sorti en 2013

La Vie d'Adèle : Chapitres 1 et 2, souvent désigné simplement sous le titre La Vie d'Adèle, est un film belgo-hispano-français écrit, produit et réalisé par Abdellatif Kechiche, sorti en 2013.

La Vie d'Adèle : Chapitres 1 et 2
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du film
Réalisation Abdellatif Kechiche
Scénario Abdellatif Kechiche
Ghalya Lacroix,
d'après le roman graphique de Jul' Maroh
Musique Jean-Paul Hurier
Acteurs principaux
Sociétés de production Quat'sous Films
Wild Bunch
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau de l'Espagne Espagne
Genre Romance
Durée 179 minutes
Sortie 2013

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le film est une adaptation du roman graphique Le bleu est une couleur chaude de Jul' Maroh. La Vie d'Adèle est présenté lors du Festival de Cannes 2013 en sélection officielle, où il reçoit un accueil quasi unanime de la presse. Il se place très rapidement comme le grand favori pour la Palme d'or, qu'il obtient finalement. La récompense suprême est même attribuée de façon exceptionnelle au réalisateur Abdellatif Kechiche ainsi qu'à ses deux actrices principales Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos.

Mais, alors qu'il reçoit un accueil critique positif de la part des médias français et internationaux, le film est entouré par une polémique opposant le réalisateur Abdellatif Kechiche avec d'une part certains de ses techniciens et d'autre part les deux actrices principales, tous dénonçant un tournage difficile.

Abdellatif Kechiche a déclaré qu'il comptait faire une version plus longue de 40 minutes[1].

Synopsis détaillé

modifier

Adèle est une lycéenne introvertie de 15 ans. Un jour, elle croise dans la rue une femme plus âgée aux cheveux bleus courts qui l'attire immédiatement. Elle perd sa virginité avec Thomas, un camarade de classe mais, insatisfaite, met fin à leur relation. Après avoir eu des fantasmes sexuels intenses concernant la femme aux cheveux bleus et embrassé Béatrice, une de ses amies, Adèle s'interroge sur son orientation sexuelle. Béatrice lui dit qu'elle ne souhaite pas aller plus loin et lui demande d'oublier leur baiser.

Valentin, un ami ouvertement homosexuel d'Adèle, l'emmène dans un bar gay. Plus tard, Adèle se rend dans un bar lesbien où des femmes la draguent. Emma, une étudiante en art aux cheveux bleus, intervient en prétendant être sa cousine. Les deux jeunes femmes deviennent amies. Après qu'Emma soit venue au lycée, les amies d'Adèle la soupçonnent d'être lesbienne et la mettent à l'écart.

Adèle et Emma se rapprochent et s'embrassent lors d'un pique-nique. Elles ont ensuite des rapports sexuels et entament une relation passionnée. La famille d'artistes d'Emma accueille bien Adèle, mais cette dernière présente Emma à ses parents conservateurs comme sa professeure particulière de philosophie. Des anciennes amies d'Adèle assistent à sa fête surprise pour ses 18 ans, mais Emma n'y est pas conviée.

Les années suivantes, les deux femmes emménagent ensemble. Adèle devient institutrice tandis qu'Emma tente de faire avancer sa carrière de peintre en organisant régulièrement des soirées. Lors d'une de ces soirées, Adèle rencontre Lise, une collègue d'Emma enceinte, Joachim, un galeriste, et Samir, un acteur en devenir. Pendant que les autres parlent de sexe, Samir discute des États-Unis avec Adèle et ils deviennent amis. Emma passe plus de temps avec Lise durant la soirée.

Emma dénigre la carrière d'Adèle tout en l'encourageant à écrire, tandis qu'Adèle affirme être heureuse ainsi. Leur relation devient tendue, leur attirance physique mutuelle semblant être leur seul point commun. Emma rentre tard, ayant passé la soirée à travailler avec Lise. Par solitude, Adèle a une aventure sexuelle avec un collègue masculin. Emma découvre cette infidélité et rompt violemment avec elle.

Trois ans plus tard, elles se retrouvent dans un restaurant. Adèle est satisfaite de son travail d'institutrice mais n'a pas tourné la page : elle est toujours profondément amoureuse d'Emma. Cette dernière est en couple avec Lise et aide à élever sa fille de trois ans, mais avoue ne pas être sexuellement épanouie. Emma et Adèle s'embrassent, mais Emma se ravise. Elle dit à Adèle qu'elle ne l'aime plus, tout en reconnaissant que leur relation était spéciale et qu'elle aura toujours une "tendresse infinie" pour elle. Elles se séparent sur des excuses et des larmes.

Adèle se rend à l'exposition d'Emma. Sur un mur figure un nu d'Adèle peint par Emma durant leur relation. Emma salue Adèle mais se concentre sur Lise et les autres invités. Adèle félicite Emma pour son succès et, après une brève conversation avec Samir, s'en va. Il tente de la rattraper mais part dans la mauvaise direction, tandis qu'Adèle s'éloigne.

Fiche technique

modifier

Distribution

modifier
 
Adèle Exarchopoulos, Jérémie Laheurte et Léa Seydoux lors de la présentation du film au festival de Cannes 2013.

Production

modifier

Choix des interprètes

modifier

En préproduction, Abdellatif Kechiche cherche à Paris la personne à qui confier le rôle d'Adèle. Après avoir rencontré Adèle Exarchopoulos, le réalisateur multiplie les rendez-vous dans le bar La Vielleuse de Belleville où il la teste par des silences, des discussions, des tests scéniques du scénario ainsi que des tests sportifs. Après plus d'un mois, c'est en observant sa façon de manger de la tarte au citron, sa façon de bouger la bouche et d'agir, qu'il décide qu'Adèle Exarchopoulos est l'actrice qu'il cherchait pour ce rôle.

Pour le rôle d'Emma, Abdellatif Kechiche pense d'abord à Sara Forestier, une actrice qu'il avait lui-même fait découvrir, puis à Mélanie Thierry. Cependant, Léa Seydoux demande à venir puis insiste pour rester sur le tournage. Sa conviction pousse Kechiche à lui confier le rôle.

Le réalisateur a pour vocation de choisir des acteurs débutants, sortant d'écoles d'art dramatique ou de seconds ou petits rôles dans de précédents films. C'est pourquoi il fait appel à des débutants comme Stéphane Mercoyrol, Aurélie Lemenceaux, Lucie Bibal (une amie d'Emma dans le film) et plusieurs autres petits comédiens.

La grande majorité des figurants visibles dans les scènes du lycée sont des lycéens de cet établissement que les responsables de casting et Abdellatif Kechiche ont choisis sur place, lors de castings ou de repérages directement sur les lieux[style à revoir][5].

Bande originale et musique

modifier

  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici. En post-production, lors du montage, une bande originale du film a été établie avec les titres suivants[N 1],[N 2] :

Conception

modifier

Le film est librement adapté du roman graphique Le bleu est une couleur chaude de Jul' Maroh. Il devait initialement reprendre le titre de la bande dessinée[6],[7].

Tournage

modifier

Concernant les polémiques à propos des conditions de tournage, voir la section correspondante. Initialement prévu pour une durée de deux mois et demi, le tournage du film a duré cinq mois, de mars à , pour un budget de 4 000 000 d'euros[3] dans le Nord-Pas-de-Calais. Il a eu lieu à Lille notamment au lycée Pasteur, sur la Grand'Place de Lille (place du Général-de-Gaulle) pour la rencontre entre Adèle et Thomas (Jérémie Laheurte) et boulevard de la Liberté pour la rencontre avec Emma (Léa Seydoux) ainsi qu'à la galery Metling Art et, enfin, à la discothèque gay Le Privilège située dans le Vieux-Lille.

Le tournage s'est tenu également à Roubaix à La Piscine, Musée d'art et d'industrie, et à Liévin pour la maison où habite Adèle (dans le film) et à la maternelle Lamartine[8].

Œuvres citées ou montrées

modifier
  • Un passage au début du film évoque le roman La Vie de Marianne de Marivaux lors de la scène du cours de philosophie.
  • Peu de temps après leur rencontre, lors d'un rendez-vous dans un parc, Emma partage à Adèle le souvenir d'une œuvre philosophique l'ayant influencée. Elle lui explique que durant son adolescence, l'œuvre de Jean-Paul Sartre, l'existentialisme est un humanisme, l'a beaucoup aidée dans sa quête d'identité.
  • Pendant la fête d'anniversaire d’Emma, dans la seconde partie du film, le film Loulou de Pabst est projeté sur un écran dans le jardin. Le visage de Louise Brooks est reconnaissable à plusieurs reprises.
  • Les œuvres d'art visibles tout au long du film, notamment à la fin lors du vernissage dans la galerie d'art, ont été réalisées par Cécile Desserle, une artiste peintre de Montpellier. Alors qu'elle exposait à Lille, Abdellatif Kechiche, passant dans la rue, tomba sous le charme de ses œuvres, demanda à la contacter et lui fit une commande de portraits d'Adèle Exarchopoulos[9].

Exploitation

modifier

Le , le visa d'exploitation du film (interdit aux moins de 12 ans depuis sa sortie en 2013) est annulé par la justice française au motif de la présence de scènes de sexe jugées trop réalistes. La ministre de la Culture devra « procéder au réexamen de la demande de visa » du film pour pouvoir l'exploiter à nouveau[10].

Finalement, le , le Conseil d'État se range du côté du ministère de la Culture, qui a réclamé un recours en opposant à la demande de requalification du film, en cassant la décision de la cour administrative d'appel de Paris, qui réclamait le réexamen de la classification du long-métrage, ce qui permet à La Vie d'Adèle de conserver l'interdiction aux moins de 12 ans[11],[12].

Festivals

modifier

Le film est présenté au cours du festival de Cannes 2013, où il devient rapidement le favori en compétition officielle pour la Palme d'or[13],[14],[15].

Cette récompense fut attribuée de façon exceptionnelle à trois personnes : le réalisateur Abdellatif Kechiche et les deux actrices principales Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos[16].

Polémiques et controverses

modifier

Déclarations de Christine Boutin

modifier

Au soir du , à la suite de la remise de la Palme d'or au film et à la manifestation parisienne d'opposition au « mariage pour tous » qui a eu lieu le même jour, Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD), regrette qu'un tel film soit ainsi récompensé et déclare au micro de RMC, dans l'émission Les Grandes Gueules, que l'homosexualité est « une mode », qu'« on est envahi de gays » dans la société et qu'il s'agit d'une forme de « pensée unique »[17],[18]. Ces propos font réagir de nombreuses associations de défense des droits des homosexuels[19]. Ainsi, Nicolas Gougain, alors porte-parole de l'Inter-LGBT, considère que Christine Boutin « a complètement déraillé »[20]. Dans le monde politique, cinq cadres de l'UMP (auquel le PCD est associé) publient un communiqué de presse où ils qualifient les propos de Christine Boutin de « déclarations aussi haineuses que déplacées » et appellent leur « famille politique à s'en désolidariser clairement et largement afin qu’elle ne prenne pas le risque d’apparaître complice de ces déclarations infamantes[19]. »

Quelques jours après les propos de Christine Boutin, dans la « Boîte à questions » de l'émission Le Grand Journal sur Canal+, Adèle Exarchopoulos traite l'ex-ministre de « frustrée de la fouffe » en lui adressant un doigt d'honneur[21]. Quelques mois plus tard, l'actrice « regrette de l'avoir insultée » mais elle insiste sur le fait qu'elle « trouve ses propos minables » et considère que « la bêtise de ces gens-là peut devenir dangereuse »[22].

Conditions de tournage

modifier
 
Le réalisateur Abdellatif Kechiche au festival de Cannes en 2013.

À la suite de sa présentation au festival de Cannes, le Syndicat des professionnels de l'industrie de l'audiovisuel et du cinéma (Spiac-CGT) publie un communiqué relatant les conditions de tournage « [il a eu lieu dans un] climat lourd, [avec] des comportements proches du harcèlement moral », poussant des techniciens et ouvriers à démissionner[3]. D'autres critiques visaient également « les horaires anarchiques » et des heures travaillées non déclarées[23].

« Si ce long métrage devait devenir une référence artistique, nous espérons qu'il ne devienne jamais un exemple en termes de production. »

— L'ATOCAN[24].

Quelque 750 heures de rushes ayant été tournées, il se peut, selon Hugues Dayez (RTBF), que l'œuvre soit un work in progress. La quantité de rushes permettait lors du montage, qui a duré huit mois, de créer plusieurs récits[25],[26].

Quelques jours après l'attribution de la Palme d'or, Jul' Maroh, l'auteur de la bande dessinée dont le film est tiré, dit regretter le choix de nombreuses scènes de sexe lesbien chirurgicales, démonstratives et crues, qu'il juge dénuées de désir amoureux puis exprime sa déception quant au comportement méprisant d'Abdellatif Kechiche à son égard ; celui-ci n'a plus répondu à aucun de ses messages après la cession des droits d'adaptation, ne l'a pas invité avec l'équipe à Cannes et a omis de le mentionner lors de son discours de remerciements pour la récompense[27].

En , les deux actrices principales affirment à leur tour que le tournage fut très difficile et parfois violent, au point que Léa Seydoux ne souhaite plus jamais tourner avec le réalisateur et qu'Adèle Exarchopoulos ne soit pas vraiment sûre d'en avoir l'envie[28]. Elles se déclarent également choquées et gênées par les scènes de sexe très explicites (bien que simulées et utilisant des prothèses), au point qu'Adèle Exarchopoulos explique avoir fermé les yeux et s'être imaginée ailleurs lors de la diffusion du film à Cannes[29],[30]. Cette dernière affirmera plus tard que cette gêne était en partie due au fait qu'il y avait son père dans la salle lors de la projection[31].

La réaction consécutive très violente du réalisateur, dirigée contre Léa Seydoux uniquement qu'il accuse d'être trop gâtée et « née dans le coton », relance la polémique dans les médias[32].

Fatigué des controverses tout au long de la promotion de son film, Abdellatif Kechiche déclare en à Télérama :

« Selon moi, ce film ne devrait pas sortir, il a été trop sali[33],[34]. »

Dans cette interview, Abdellatif Kechiche répond cependant aux différentes accusations le concernant[35] et dans une tribune diffusée en octobre sur Rue89[36]. Abdellatif Kechiche pensait engager Sara Forestier ou Mélanie Thierry pour remplacer Léa Seydoux si elle avait décidé de se retirer du film[35]. Dans sa tribune, le réalisateur accuse par ailleurs plusieurs personnalités du cinéma, parmi lesquelles ses anciens producteurs, Jean-François Lepetit et Marin Karmitz, et Léa Seydoux, d'avoir instrumentalisé une controverse stérile visant à le diffamer et à empêcher le succès du film[36].

Lors de la cérémonie des César du cinéma 2014, bien que nommé huit fois, le film n'obtient que le César du meilleur espoir féminin, décerné à Adèle Exarchopoulos. La presse n'hésite pas à voir dans ces votes une forme de boycott à la suite des polémiques d'après-tournage, tant avec les comédiennes que les techniciens[37],[38],[39].

En février 2024, l'actrice Léa Seydoux considère qu'elle a subi du « harcèlement moral » sur le tournage du film : « Il n'y avait pas de respect dans la façon dont les scènes de sexe ont été tournées. [...] On n'a pas été protégées[40]. » En octobre 2024, Adèle Exarchopoulos déclare à son tour : « [Abdellatif Kechiche] dépassait tout, tout le temps : les horaires, le calendrier, la gestion des gens[41]... »

Accueil

modifier

Accueil critique

modifier
La Vie d'Adèle : Chapitres 1 et 2
Score cumulé
SiteNote
Metacritic 88/100[N 3]
Rotten Tomatoes 89 %[N 4]
Allociné  [42]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Après sa diffusion au festival de Cannes, La Vie d'Adèle reçoit un accueil critique majoritairement favorable[43]. Dans Les Inrockuptibles, un journaliste parle d'une « bombe filmique »[44] ; le magazine en ligne Slate juge le film magnifique[45] tandis que Vogue Paris, enthousiaste, le cite comme étant « sans conteste le film de l'année » avec « Adèle Exarchopoulos époustouflante » et « la géniale Léa Seydoux » ; par ailleurs, le magazine remarque « un battage médiatique exceptionnel » lors du Festival de Cannes[26]. Mediapart ne partage pas l'enthousiasme des médias précédents mais voit ce film comme une « bonne surprise »[46]. Plutôt enthousiastes malgré des réserves importantes, les Cahiers du cinéma consacrent leur couverture au film[47], ainsi qu'un dossier de trente pages contenant de longs entretiens ; le film est classé 3e du Top 10 2013 de la rédaction, et premier du classement des lecteurs[48]

Peu de voix discordantes, comme dans la revue Zinzolin où le critique dit ne pas avoir été ému par le film ; il dénonce le manque de nuance d'Abdellatif Kechiche, la vacuité des dialogues et plus précisément des dialogues sur l'art, les poncifs dans les séquences chez les parents respectifs des deux personnages[49]. D'autres critiques négatives, comme dans Le Figaro, reprochent au film sa longueur et la répétitivité des scènes[50], ou Valeurs actuelles le critiquant comme une « histoire d'amour sans relief et filmée avec un plat naturalisme[51]. »

À sa sortie en France le , le film obtient la note de 4,6/5 pour 30 critiques presse sur le site Allociné[42]. Sur l'agrégateur de critiques anglo-saxon Rotten Tomatoes, le film obtient 89 % de critiques positives sur 191 avis, le consensus du site indiquant que le film est « cru, honnête, joué avec force et délicieusement intense » et que c'est « l'un des drames les plus élégamment composés et les plus prenants du cinéma moderne[52],[53] ».

Aux États-Unis, le film, distribué par Sundance Selects sous le titre Blue is the Warmest Color, est classifié « NC-17 » (interdit aux moins de 17 ans) par la Motion Picture Association of America en raison de son « contenu sexuel explicite ». Ce classement, souvent synonyme d'échec commercial en raison d'une interdiction de promotion dans les médias[54], est cependant contrebalancé par les réactions positives des médias américains[55].

En , le magazine américain Complex le classe 4e des meilleurs films de l'année[56].

En , la BBC le place dans les 100 plus grands films du 21e siècle (en 45e position)[57].

Box-office

modifier
Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
  France 1 036 811 entrées[58] 26
  Italie 243 000 entrées[59] 6
  États-Unis 225 000 entrées[59] 5
  Royaume-Uni 75 000 entrées[59] 1
  Allemagne 124 433 entrées[60],[61] [62] 6
  Monde 2 593 233 entrées (26 pays)[63] -

Le , le film atteint le million d'entrées en France, avec très exactement 1 011 916 entrées à cette date[64].

Récompenses et distinctions

modifier

Récompenses

modifier
 
Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos et le producteur Vincent Maraval, à la cérémonie des prix Lumières 2014.
 
Adèle Exarchopoulos (César du meilleur espoir féminin) et Léa Seydoux à la 39e cérémonie des César.

Nominations et sélections

modifier

Notes et références

modifier
  1. cinézik, allobo et YouTube
  2. Le titre diffusé dans la séquence de la boîte de nuit gay n'est pas référencé.
  3. Moyenne réalisée sur 51 critiques.
  4. Moyenne réalisée sur 191 critiques.

Références

modifier
  1. « La Vie d'Adèle: une version longue et une suite? [archive] », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  2. Revenir plus haut en : a b et c « Dossier de presse de film [archive] », Festival de Cannes, (consulté le ).
  3. Revenir plus haut en : a b et c Clarisse Fabre, « Des techniciens racontent le tournage difficile de "La Vie d'Adèle" [archive] », Le Monde, (consulté le ).
  4. « La Vie d'Adèle : Chapitres 1 et 2 : visa et classification [archive] », sur cnc.fr, CNC : « mention : interdit aux mineurs -12 ans avec avertissement, avertissement : plusieurs scènes de sexe réalistes sont de nature à choquer un jeune public ».
  5. « 3 films connus tournés dans la métropole lilloise [archive] », sur transpole.fr, (consulté le ).
  6. « Sexe, Palme, Kechiche... : la mise au point de l'auteure du Bleu est une couleur chaude [archive] », sur Allociné, (consulté le ).
  7. « Premier visuel utilisé dans la communication du film avant le festival de Cannes [archive] » (consulté le ).
  8. « Un film tourné et coproduit en Nord-Pas-de-Calais en compétition officielle au Festival de Cannes [archive] », sur crrav.com, .
  9. Voir sur le site de l'artiste. [archive]
  10. « La Vie d'Adèle : le visa d'exploitation annulé [archive] », sur Le Figaro (consulté le ).
  11. Guillaume Narduzzi, « La Vie d'Adèle n'est interdit finalement qu'aux moins de 12 ans [archive] », sur Le Figaro, (consulté le ).
  12. « La Vie d'Adèle : le Conseil d’Etat casse une décision demandant de revoir l’interdiction aux moins de 12 ans [archive] », sur Le Monde, (consulté le ).
  13. Maxime Pargaud, « La vie d'Adèle, un « chef-d'œuvre bouleversant » [archive] », Le Figaro, (consulté le ).
  14. « Festival de Cannes : le palmarès du « Point » [archive] », Le Point, (consulté le ).
  15. Thomas Malher, « Cannes, épisode 8 : brûlant Kechiche et "scandaleux" Ozon [archive] », Le Point, (consulté le ).
  16. « Cannes : la palme d'or pour La Vie d'Adèle [archive] », Le Point, (consulté le ).
  17. David Perrotin, « Mariage homosexuel : Christine Boutin dérape encore [archive] », sur metronews.fr, (consulté le ).
  18. Julie Reynié, « Christine Boutin : « On est envahi de gays » [archive] », sur rtl.fr, (consulté le ).
  19. Revenir plus haut en : a et b Marie-Laure Makouke, « Christine Boutin sera-t-elle sanctionnée pour ses propos homophobes ? [archive] », sur terrafemina.com, (consulté le ).
  20. Matthieu Carlier, « Christine Boutin et son nouveau dérapage anti-gay dans les Grandes Gueules de RMC [archive] », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  21. « Une actrice de "La vie d'Adèle" traite Christine Boutin de "Frustrée de la fouffe !" [archive] », sur midilibre.fr, (consulté le ).
  22. « La vraie vie d'Adèle Exarchopoulos [archive] », sur paulette-magazine.com, (consulté le ).
  23. Clarisse Fabre, « Le Spiac-CGT dénonce les conditions de travail sur le tournage de “La Vie d'Adèle” [archive] », Le Monde, (consulté le ).
  24. Association des techniciens et ouvriers du cinéma et de l'audiovisuel du nord-pas-de-calais, « Billet d'humeur »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  25. Jean-Sébastien Chauvin (photogr. David Sims), « L'adulée », Vogue Paris, no 941,‎ , p. 322 à 325 (ISSN 0750-3628).
  26. Revenir plus haut en : a et b Romain Charbon et Jean-Sébastien Chauvin, « L'hymne à l'amour », Vogue Paris, no 941,‎ , p. 241 (ISSN 0750-3628).
  27. Pauline Gallard, « La Vie d'Adèle : Julie Maroh est amère », Gala,‎ (lire en ligne [archive]).
  28. « Seydoux et Exarchopoulos ne veulent plus jamais tourner avec Kechiche ». [archive]
  29. « Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos s'expliquent sur leurs scènes d'amour à l'écran »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  30. (en) « The Stars of ‘Blue is the Warmest Color’ On the Riveting Lesbian Love Story ». [archive]
  31. « Adèle Exarchopoulos : "La Vie d’Adèle" a changé ma vie" [archive] », sur youtube.com.
  32. Marie Turcan, « Kechiche : "Léa Seydoux est née dans le coton" », Le Figaro,‎ (lire en ligne [archive]).
  33. « La Vie d'Adèle "ne devrait pas sortir", d'après Abdellatif Kechiche »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur premiere.fr, .
  34. Pierre Murat et Laurent Rigoulet, « Polémique autour de La Vie d'Adèle : Abdellatif Kechiche s'explique dans Télérama », Télérama,‎ . « http://www.telerama.fr/cinema/polemique-autour-de-la-vie-d-adele-abdellatif-kechiche-s-explique-dans-telerama,102550.php1 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  35. Revenir plus haut en : a et b Pierre Murat et Laurent Rigoulet, « Abdellatif Kechiche : « Je n'ai plus envie de cinéma, j’ai besoin de calme » [archive] », Télérama, (consulté le ).
  36. Revenir plus haut en : a et b Abdellatif Kechiche, « Abdellatif Kechiche : "A ceux qui voulaient détruire La Vie d’Adèle" [archive] », Rue89, nouvelobs.com, (consulté le ).
  37. « César 2014: voter pour Gallienne et contre Kechiche », sur Studio Ciné Live, .
  38. « Pourquoi Guillaume Gallienne a triomphé aux César 2014 [archive] », sur Première, .
  39. « César 2014: le bilan ! », sur Film de culte à partir de Wayback Machine, .
  40. « Léa Seydoux : "La peur, le trac c'est quelque chose qui m'a aidée" : épisode 4/5 du podcast Le top 2024 de Totémic par Rebecca Manzoni [archive] », sur France Inter (consulté le )
  41. Elodie Poinsot, « "Il y avait une forme de soumission" : Adèle Exarchopoulos revient sur les conditions difficiles du tournage de La vie d'Adèle, d'Abdellatif Kechiche [archive] », sur www.programme-tv.net, (consulté le )
  42. Revenir plus haut en : a et b « La Vie d'Adèle - Critiques presse [archive] », sur Allociné (consulté le ).
  43. Maxime Pargaud, « La Vie d'Adèle, un « chef-d'œuvre bouleversant » [archive] », Le Figaro, (consulté le ).
  44. Serge Kaganski, « La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kéchiche : une bombe filmique [archive] », Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  45. Jean-Michel Frodon, « Cannes 2013 : La Vie d'Adèle, le séisme Kechiche [archive] », Slate.fr, (consulté le ).
  46. Emmanuel Burdeau, « La Vie d'Adèle, d'Abdellatif Kechiche, décroche la Palme d'or [archive] », Mediapart, (consulté le ).
  47. « Kéchiche en question », octobre 2013 n° 693 [archive] sur le site des Cahiers du cinéma.
  48. « Top Ten 2013 », décembre 2013 n° 695 [archive] sur le site des Cahiers du cinéma.
  49. Arnaud Hallet, « Nous ne vieillirons pas ensemble [archive] », Revue Zinzolin, (consulté le ).
  50. Éric Neuhoff, « La Vie d'Adèle, le zèle du désir [archive] », Le Figaro, (consulté le ).
  51. Laurent Dandrieu, « Adèle, une vie d'enfer [archive] », Valeurs actuelles, (consulté le ).
  52. Citation originale : « Raw, honest, powerfully acted, and deliciously intense, Blue Is the Warmest Color offers some of modern cinema's most elegantly composed, emotionally absorbing drama. ».
  53. « Blue Is The Warmest Color (2013) [archive] », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  54. (en) « 17 Films Rated NC-17: Did They Deserve The 'Certificate Of Doom'? [archive] », IndieWire, (consulté le ).
  55. Marie Rousseau, « La Vie d'Adèle : un cinéma new-yorkais brave l’interdiction aux moins de 17 ans [archive] », Rue89, nouvelobs.com, (consulté le ).
  56. (en) « The Best Movies of 2013 - Blue Is the Warmest Color [archive] », sur Complex.com (consulté le ).
  57. Cf. Top 100 des films du 21e siècle : classement complet de la BBC. [archive]
  58. « Box-office France 2013 [archive] », sur Jpbox-office.com (consulté le ).
  59. Revenir plus haut en : a b et c « Box-office français dans le monde - Novembre 2013 [archive] », sur Unifrance (consulté le ).
  60. Voir sur jpbox-office.com. [archive]
  61. Voir sur insidekino.de. [archive]
  62. Voir sur boxofficemojo.com. [archive]
  63. Total cumulé des entrées France sur Jpbox-office.com et des entrées dans le monde sur « Box-office français dans le monde - Mars 2014 [archive] », sur Unifrance (consulté le ).
  64. « Allocine.fr : "La Vie d'Adèle" atteint le million d'entrées ! » [archive], consulté le 28 février 2014.
  65. (en) « Grand Prix — Best Film of the Year 2013 [archive] », sur le site de la FIPRESCI (consulté le ).
  66. « La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche remporte le prix Louis-Delluc 2013 [archive] »,
  67. 15e palmarès des Étoiles d'or du cinéma français (2014) [archive] sur le site officiel, consulté le 25 février 2014.
  68. Voir sur allocine.fr. [archive]

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Anonyme, « L'histoire, très chaude, d'un coup de foudre », Femmes d'aujourd'hui no 41, éditions Sanoma, Malines, , p. 43

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :