La Parisienne (chanson de Casimir Delavigne)
La Parisienne est une célèbre chanson de Casimir Delavigne.
La Parisienne | ||
Air de La Parisienne | ||
Hymne national de | France | |
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Autre(s) nom(s) | Hymne à la Parisienne | |
Paroles | Casimir Delavigne 1830 |
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Musique | Daniel-François-Esprit Auber | |
Adopté en | 1848 | |
Fichier audio | ||
La Parisienne (chanson de Casimir Delavigne) | ||
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Elle fut composée en 1830 juste après la Révolution de Juillet et en hommage à celle-ci.
Elle se chante sur l'air d'une marche militaire allemande Ein Schifflein Sah Ich Fahren harmonisé par Auber[1]. Cette chanson allemande est originaire de Westphalie, où elle était encore populaire en 1886[2].
Après avoir connu un grand succès, jusqu'à devenir l'hymne national de la France durant le règne de Louis-Philippe Ier, La Parisienne est à présent oubliée par le grand public.
Paroles
modifier1
Peuple français, peuple de braves,
La Liberté rouvre ses bras ;
On nous disait : soyez esclaves !
Nous avons dit : soyons soldats !
Soudain Paris, dans sa mémoire
A retrouvé son cri de gloire.
Refrain :
En avant, marchons
Contre les canons ;
À travers le fer, le feu des bataillons,
Courons à la victoire. (bis)
2
Serrez vos rangs, qu'on se soutienne !
Marchons ! chaque enfant de Paris
De sa cartouche citoyenne
Fait une offrande à son pays ;
Ô jour d'éternelle mémoire !
Paris n'a plus qu'un cri de gloire :
(refrain)
3
La mitraille en vain nous dévore,
Elle enfante des combattants ;
Sous les boulets voyez éclore
Ces vieux généraux de vingt ans.
Ô jour d'éternelle mémoire !
Paris n'a plus qu'un cri de gloire :
(refrain)
4
Pour briser leurs masses profondes,
Qui conduit nos drapeaux sanglants ?
C'est la liberté des deux Mondes[4],
C'est Lafayette en cheveux blancs.
Ô jour d'éternelle mémoire !
Paris n'a plus qu'un cri de gloire :
(refrain)
5
Les trois couleurs sont revenus,
Et la colonne, avec fierté,
Fait briller à travers les nues
L'arc-en-ciel de sa liberté,
Ô jour d'éternelle mémoire !
Paris n'a plus qu'un cri de gloire :
(refrain)
6
Soldat du drapeau tricolore,
D'Orléans ! roi qui l'a porté,
Ton sang se mêlerait encore
À celui qu'il nous a couté.
Ô jour d'éternelle mémoire !
Paris n'a plus qu'un cri de gloire :
(refrain)
7
Tambours, du convoi de nos frères,
Roulez le funèbre signal ;
Et nous, de lauriers populaires
Chargeons leur cercueil triomphal.
Ô temple de deuil et de gloire !
Panthéon, reçois leur mémoire !
(pour cette dernière strophe les paroles du refrain sont modifiées :)
Portons-les marchons
Découvrons nos fronts
Soyez immortels vous tous que nous pleurons,
Martyrs de la victoire. (bis)
Notes et références
modifier- Précision musicale donnée par Robert Brécy, Florilège de la chanson révolutionnaire de 1789 au Front populaire, Les Éditions Ouvrières, Paris 1990, page 37.
- Précision donnée par J. B. Weckerlin La Chanson populaire, Firmin-Didot éditeur, Paris 1886, page 53.
- Partition et paroles de la chanson allemande données par J. B. Weckerlin La Chanson populaire, Firmin-Didot éditeur, Paris 1886, page 54. Traduction du texte allemand :
Je vis flotter un bateau,
Capitaine et lieutenant,
Là-dedans étaient montées
Trois braves compagnies de soldats
Capitaine, lieutenant,
Porte-étendard, sergent,
Prends la fillette par la main,
Soldats, camarades (bis) - Allusion au rôle joué par Lafayette dans la guerre d'indépendance des États-Unis puis dans la Révolution française.