La Minerve (journal montréalais)

journal canadien

La Minerve était un journal montréalais fondé par Augustin-Norbert Morin pour promouvoir les buts politiques du Parti canadien de Louis-Joseph Papineau. Il a été dirigé au début par Ludger Duvernay. Il a paru de 1826 à 1837, puis de 1842 au . Au cours de ces années, il est passé de radical à modéré puis conservateur.

La Minerve
Pays Drapeau de l'Empire britannique Bas-Canada
Langue Français
Fondateur Augustin-Norbert Morin
Date de fondation 1826
Date du dernier numéro 1899
Ville d’édition Montréal

Histoire

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La Minerve est fondé en 1826 par Augustin-Norbert Morin, étudiant en droit, qui en assurera le rôle de rédacteur[1]. Le premier numéro est publié le [2]. Anticipant la faible rentabilité du journal, Morin suspend la publication de La Minerve le [2]. Le , Duvernay, journaliste et fondateur de la future Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, achète le journal pour une somme de 25 livres[1]. La publication est relancée et une édition de La Minerve parait le [2]. Morin demeure rédacteur et directeur politique, tandis que Duvernay se charge de la direction et de l'impression du journal[1]. En 1827, le tirage était au nombre de 300; comparativement à 4 500 en 1892[2]. Dans les premiers temps, La Minerve est imprimé dans l'atelier de Dominique Bernard, alors propriétaire du Canadian Spectator[2]. De 1829 et 1837, la Minerve est produite dans un immeuble commercial sur la rue Saint-Paul Est[3]. La Minerve appuie ouvertement les idées politiques des patriotes[1]. À trois reprises, soit 1827, 1832 et 1838, Duvernay est emprisonné pour cause de libelle[2].

Le journal fut interdit en 1837 pendant les événements entourant la Rébellion des Patriotes, lesquels désiraient faire du Bas-Canada une république indépendante. De retour d'exil aux États-Unis (il avait été interdit au pays par Lord Durham à cause de son rôle dans la Rébellion), Duvernay reprend la publication en .

Il défend alors l'idée d'un gouvernement responsable et, après le décès de Duvernay en 1852, le journal devint la propriété de plusieurs personnes avant de devenir l'organe du Parti conservateur du Canada. Il devint un quotidien en 1864 et défend le projet de la Confédération canadienne, dénoncée par Papineau et devenant réalité en 1867. Le journal perdit le support du gouvernement quand les Conservateurs perdirent le pouvoir lors de l'élection fédérale de 1896 qui passa aux mains du Parti libéral du Canada. Faute de moyens financiers, le dernier numéro fut publié le .

Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c et d Gouvernement du Québec, « La Minerve », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec,
  2. a b c d e et f André Beaulieu et Jean Hamelin, La presse québécoise des origines à nos jours, Québec, Presses de l'Université Laval, (lire en ligne), p. 55-58
  3. Ministère de la Culture et des Communications du Québec, « Maison de La Minerve - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec, (consulté le )