La Houssaye
La Houssaye est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
La Houssaye | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Claude Georges 2020-2026 |
Code postal | 27410 |
Code commune | 27345 |
Démographie | |
Gentilé | Houssayen |
Population municipale |
206 hab. (2021 ) |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 38″ nord, 0° 48′ 04″ est |
Altitude | Min. 110 m Max. 167 m |
Superficie | 4,25 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brionne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 710 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune des Bottereaux à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , La Houssaye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (28,8 %), prairies (28,4 %), zones agricoles hétérogènes (19 %), zones urbanisées (15,2 %), terres arables (8,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Osseia (reg. Phil. Aug.), Housseya (p. d’Évreux), La Houssaie-sur-Risle en 1828 (Louis Du Bois)[14].
Nom topographique, désignant un endroit planté de houx, le nom désigne un « lieu où pousse le houx ». Le nom commun houx, d'origine germanique, s'est figé dans quelques noms de lieux[15].
Histoire
modifierLe seigneur local avait son château au Moulin-Chapel. Charpillon croit pouvoir écrire que ce seigneur possédait aussi le fief distinct de La Houssaye[16]. En 1243, le fils de Robert de Courtenay, Pierre de Courtenay, donna La Houssaye et le Moulin-Chapel à Pierre de Morainville, archidiacre d'Évreux[16].
En 1360, le Moulin-Chapel possédait une forteresse[17] dont Charles le Mauvais confia la garde à un membre de la famille Pommereuil[16].
Pendant la guerre de Cent Ans (1418-1420), le domaine du Moulin-Chapel puis celui de La Houssaye sont attribués par le roi d'Angleterre à Robert Wilugby. On retrouve la famille Pommereuil jusqu'au milieu du XVIIe siècle, période où un conflit l'oppose à la famille de Croisy, propriétaires du château de la Charbonnière[18] à Bougy[19]. Par union, on trouve César-Antoine de La Luzerne (père de César Henri de La Luzerne) seigneur du Moulin-Chapel en 1725. Enfin, après avoir connu le comte de Prie pour propriétaire, les terres passent à Jacques Gédéon Charles François Philippe Duclos-Lange dont la femme séparée fait saisir Plasnes, Courbépine et le Moulin-Chapel, qui fut adjugé au profit de Louis-Pierre Agis en 1792.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2021, la commune comptait 206 habitants[Note 2], en évolution de −2,83 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierLa Houssaye compte plusieurs édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- L'église Saint-Aignan (XIIe, XVIe et XVIIIe)[24]. L'église a été édifiée au XIIe siècle, puis remaniée au XVIe siècle (pignon ouest et arc triomphal). La sacristie a, quant à elle, été construite dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle ;
- Le presbytère (XVIIe et XVIIIe)[25]. Le logis date du XVIIe siècle et la loge de Charité, du XVIIIe siècle ;
- Un château fort au lieu-dit le Moulin-Chapelle[17]. Ce château fort est mentionné pour la première fois au XIVe siècle. Un haut fourneau en dépendait au XVIIIe siècle. Aujourd'hui, seuls subsistent les douves et les communs ;
- Une maison du XVIIIe siècle[26].
-
Croix de cimetière. -
Église Saint-Aignan.
Patrimoine naturel
modifierNatura 2000
modifier- Site Natura 2000 "Risle, Guiel, Charentonne"[27].
ZNIEFF de type 1
modifier- ZNIEFF 230000219 – Le bois de Grammont et les prairies du val Gallerand[28].
ZNIEFF de type 2
modifier- ZNIEFF 230000764 - La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne[29].
Personnalités liées à la commune
modifier- Jean Garthauszien (né à Hambourg, domestique au Moulin Chapel(le)[19], inhumé dans la commune), le père d'un bandit célèbre sous la Régence, Louis Dominique Cartouche, est mort dans la commune en à l'âge de 78 ans[30] ;
- Bertrand Hervieu (né en 1948 à La Houssaye), sociologue et conseiller ministériel.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, t. 2, Delcroix, (OCLC 491377712, lire en ligne), p. 392-395
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre La Houssaye et Les Bottereaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Les Bottereaux » (commune des Les Bottereaux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Les Bottereaux » (commune des Les Bottereaux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Évreux », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 116 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
- Ernest Nègre. Deux arbustes de la toponymie de la France. Nouvelle revue d'onomastique, n°5-6, 1985, page 112.
- Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, op. cit., p. 393.
- « Château, château fort, grosse forge », notice no IA00018819, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de la Charbonnière », notice no IA00018852, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, op. cit., p. 394.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église paroissiale Saint-Aignan », notice no IA00018816, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Presbytère », notice no IA00018817, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00018818, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le bois de Grammont et les prairies du val Gallerand », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- L'Aminot Tanguy. Gilles Henry : Cartouche. Le brigand de la Régence, 2001 In: Dix-huitième Siècle, n°34, 2002. Christianisme et Lumières. p. 616 - Note Persée en ligne [2].