Foudre (transport d'hydravions)

La Foudre est un transport d'hydravions français, le premier de l'histoire[1]. Son développement suit l'invention, en 1910, de l'hydravion avec le Canard Voisin français.

Foudre
illustration de Foudre (transport d'hydravions)

Autres noms La Seine[réf. nécessaire]
Type transport d'hydravions
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Chantiers de la Gironde, Bordeaux
Quille posée (F.C. Gironde (Bordeaux))
Lancement
Armé (porte-torpilleurs)
Modifié 1907(bâtiment atelier)
Modifié 1910 (mouilleur de mines)
Modifié décembre 1911 (transport d'hydravions)
Modifié mai 1914 (installation à l'avant d'une plateforme pour le lancement des hydravions)
Statut Retiré du service
Équipage
Commandant Nicol (1905-1906)
Fatou (1913-1914)
Équipage 430 officiers, officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots
Caractéristiques techniques
Longueur 118,70 m
Maître-bau 15,60 m
Tirant d'eau 7,2 m
Déplacement 6 089 tonnes (pleine charge)
Puissance machines à vapeur : 2 turbines à engrenages (t.e.), 24 chaudières, 2 lignes d'arbres (8,6 MW)
Vitesse 19,6 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage 11,7 cm
Armement 8 canons de 100 mm
4 canons de 65 mm
4 canons AA de 47 mm
Aéronefs 4 hydravions
Carrière
Pavillon France
Port d'attache Port militaire de Toulon

Croiseur porte-torpilleur

modifier
 
La Foudre comme porte-torpilleurs.
 
La Foudre et ses torpilleurs-vedettes.

Admise en service en 1897 dans la marine française la Foudre a d'abord été un croiseur porte-torpilleurs, dont le rôle consistait à mettre en œuvre en haute mer des petits torpilleurs-vedettes (au nombre de huit), dont la taille réduite et l'autonomie insuffisante ne leur permettaient pas de se rendre par eux-mêmes sur les lieux de l'action.

Par la suite transformée en bâtiment atelier (en 1907) puis en mouilleur de mines (en 1910) c'est en 1911 que la Foudre sera aménagée pour des expérimentations d'aviation.

Porte-hydravions

modifier

Bâtiment d'expérimentation pour l'aviation

modifier

En , le vice-amiral Boué de Lapeyrère, alors ministre de la Marine, institue un comité d'étude sur l'utilisation par la marine des ballons et des avions.

Le , une base d'aéronautique de la marine est établie à Fréjus Saint-Raphaël, le service de l'aviation maritime, future Aéronavale, est créé par décret du par le capitaine de frégate Louis Fatou et le ravitailleur de torpilleurs Foudre est envoyé à l'arsenal de Toulon pour y être converti en ravitailleur d'hydravions. Le bâtiment est aménagé d'une manière totalement nouvelle. Une plate-forme est installée à l'avant pour permettre à un hydravion d'en décoller. L'hydravion devait ensuite se poser sur l'eau, puis être hissé à bord au moyen d'une grue. Fin 1912, l'aviateur Olivier de Montalent y réalise avec succès des essais avec un hydravion Breguet[2].

Ravitailleur et base flottante d'hydravions

modifier

En 1913 la Foudre devient un porte-hydravions (dépôt, transport, et mis en œuvre par l'intermédiaire d'une grue) avec un pont d'envol. D'abord installés dans des hangars sur le pont principal, les hydravions torpilleurs étaient ensuite mis à l'eau à l'aide d'une grue[3].

Expérimentations de décollage sur plateforme

modifier

En , une plateforme de 10 mètres de long est montée dans le but de lancer des hydravions Caudron G.3. Un décollage est mené avec succès le , mais la plateforme est démontée au début de la Première Guerre mondiale.

 
Arméniens réfugiés, embarqués dans la baie d'Antioche sur le croiseur Foudre, en direction d'Alexandrie, journal « Le Miroir », 24 octobre 1915

Première Guerre mondiale

modifier

Au cours de ce conflit, la Foudre a principalement servi comme bâtiment base pour hydravions et pour sous-marins. Il participa, au sein de la 3e escadre, au blocus des côtes syriennes en 1915.

En il participe au sauvetage des Arméniens insurgés du Djebel Moussa en les évacuant vers Port-Saïd[4]. En 1916, elle est devenue bâtiment de commandement.

Galerie photographique

modifier

Notes et références

modifier
  1. « Le premier navire transformé en porte-hydravions est le croiseur auxiliaire Foudre en août 1912 » Marine nationale
  2. « Un hommage à l'aviateur Olivier de Montalent tombé à Rouen le 24 août 1913 », Journal de Rouen,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  3. Description de la Foudre.
  4. Le Contre-Amiral Darrieus, Commandant la 2e Division et p. i. la 3e Escadre de la Méditerranée, à M. Victor Augagneur, Ministre de la Marine (22 septembre 1915).

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :