La Chapelle-en-Vexin

commune française du département du Val-d'Oise

La Chapelle-en-Vexin est une commune française située dans le département du Val-d'Oise, en région Île-de-France.

La Chapelle-en-Vexin
La Chapelle-en-Vexin
La mairie-et salle des fêtes.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Pontoise
Intercommunalité CC Vexin - Val de Seine
Maire
Mandat
Joëlle Valenchon
2020-2026
Code postal 95420
Code commune 95139
Démographie
Gentilé Chapellois
Population
municipale
318 hab. (2021 en évolution de −4,5 % par rapport à 2015)
Densité 88 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 02″ nord, 1° 43′ 55″ est
Altitude 146 m
Min. 85 m
Max. 158 m
Superficie 3,61 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vauréal
Législatives 1re circonscription du Val-d'Oise
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
La Chapelle-en-Vexin
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
La Chapelle-en-Vexin
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
Voir sur la carte topographique du Val-d'Oise
La Chapelle-en-Vexin
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Voir sur la carte administrative d'Île-de-France
La Chapelle-en-Vexin
Liens
Site web https://www.mairie-la-chapelle-en-vexin.fr/

Ses habitants sont appelés les Chapellois.

Géographie

modifier

Description

modifier

La Chapelle-en-Vexin est un village périurbain du Vexin français dans le Val-d'Oise et limitrophe du département de l'Oise, traversé par l'ancienne route nationale 14 et situé à 30 km au nord-est de Pontoise, à 11 km au sud-ouest de Gisors, 54 km au sud-est de Rouen et 21 km au nord de Mantes-la-Jolie.

 
Vue aérienne du village.

Communes limitrophes

modifier

La commune est limitrophe de Saint-Gervais, Ambleville, Montreuil-sur-Epte, Buhy et Parnes (dans le département de l'Oise).

Communes limitrophes de La Chapelle-en-Vexin[1]
Parnes
Buhy  
Montreuil-sur-Epte Ambleville Saint-Gervais

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 726 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Étrépagny à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , La Chapelle-en-Vexin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].

Voies de communication et transports

modifier

La RN 14 utilise le tracé de la chaussée Jules César, une ancienne voie romaine reliant Lutèce (Paris)-Juliobonna (Lillebonne) et qui traverse le plateau du Vexin. Utilisée par plus de 12 000 véhicules dont 10 % de camions, sa déviation est envisagée depuis 1955 et fait l'objet d'un nouveau projet présenté en 2021[12],[13]

Toponymie

modifier

Le village de la Chapelle, qui autrefois s’appelait Heudicourt jusqu’au XIIe siècle (du nom germanique Hildiric et du latin cortem (domaine)), fut érigé en paroisse en 1194 et prit alors le nom de Capella en 1281[14].

Histoire

modifier

Le territoire de la commune est occupé depuis la préhistoire comme l'atteste la découverte de traces d'un habitat préhistorique et gallo-romain au lieu-dit la Vieuville. En 1066, les moines de saint-Évroult édifièrent une chapelle sur les terres de Hébert Le Bouteiller, fondateur de la seigneurie de Serans. C'est à cette époque que Richard seigneur de Heudricourt blessé lors d'un combat sur l'Epte se fit moine à l'abbaye[15].

Le village devient paroisse en 1194 et prit le nom de la chapelle élevée sur son territoire.

La commune a refusé en 1995 son intégration au parc naturel régional du Vexin français, avant de finalement le rejoindre en 2008 avec quatre autres communes[16].

Politique et administration

modifier

Rattachements administratifs et électoraux

modifier
Rattachements administratifs

Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[17], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Pontoise après un transfert administratif effectif au .

Elle faisait partie de 1793 du canton de Magny-en-Vexin de Seine-et-Oise puis du Val-d'Oise[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton de Vauréal

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Val-d'Oise.

Intercommunalité

modifier

La Chapelle-en-Vexin est membre depuis 2013 de la communauté de communes Vexin - Val de Seine, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2005 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs[19]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mai 1925   M. D. Dupuis    
1980 1995 Jacques Langlois    
         
mars 2001 mai 2020 Joël Pillon[20],[21]    
mai 2020[22] En cours Joëlle Valenchon Sans étiquette  

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 318 habitants[Note 2], en évolution de −4,5 % par rapport à 2015 (Val-d'Oise : +3,39 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
199198186199228238228204209
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
185195187184175158192173135
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
133108114118116110107111136
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
133145159159344320329321326
2014 2019 2021 - - - - - -
331316318------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
 
Église Saint-Nicolas, depuis le nord.
 
Portail de la ferme du prieuré.

La Chapelle-en-Vexin compte un monument historique sur son territoire :

En 1066, les moines de l'abbaye de Saint-Évroult bâtissent un premier petit oratoire dans le hameau s'appelant alors Heudicourt. Dans la chapelle, est exposée une image de la Vierge, faisant l'objet d'un culte particulier et jouissant d'une grande réputation dans la contrée. Les nombreux pèlerins de Notre-Dame du Vexin, comme on appelle l'image, font des dons, qui, d'après la légende, auraient permis de financer la construction de l'église actuelle, entre 1194 et 1230.
La construction de l'église donne lieu à l'érection du lieu en paroisse dès 1194, prenant le nom de La Chapelle-en-Vexin. Un prieuré est rattachée à l'église, dont une partie des bâtiments subsistent toujours au sein de la ferme jouxtant l'église.
L'édifice est remanié pendant le XVIe siècle, et à la suite d'un incendie en 1669, la couverture et la charpente de la nef doivent être reconstruites. Il demeure aujourd'hui impossible à dire à quoi ressemblait l'église après son achèvement. Elle se compose d'une nef romane de trois travées, qui a été voûtée pendant un certain temps, et d'un chœur de deux travées au chevet plat et aveugle du XVe siècle. Un petit clocher a été élevé au-dessus de la sacristie, située au sud du chœur. Le chœur est voûté d'ogives, mais les chapiteaux se sont perdus, et les nervures retombent sur de simples consoles. Par contre, au nord de l'arc triomphal, devant les murs et dans les angles occidentaux de la nef, subsistent des faisceaux de trois colonnettes avec de remarquables chapiteaux. Ceux de l'arc triomphal dateraient du XIIe siècle et représentent des personnages ; les autres sont sculptés en feuillages, mais semblent en partie refaits. Plus aucune fenêtre n'est d'origine. La nef est seulement éclairée par deux baies au remplage Renaissance dans la façade nord[27],[28].

On peut également signaler :

  • L'ancien prieuré des moines de Saint-Évroult, jouxtant l'église
En subsistent des vestiges contemporains de l'église, intégrés dans les bâtiments de l'exploitation agricole. Cette dernière a pris le relais du prieuré après sa désaffectation en 1793, du fait de la Révolution française et de la vente comme bien national de la plupart des biens de l'église[28].
Le muret permet la retention d'eau de la fontaine proche dans cette petite mare pavée. Elle servit à donner à boire aux animaux de ferme et fut également utilisé comme lave-sabots : les chevaux et bœufs y furent emmenés à la fin d'une journée de labour.
  • Le lavoir municipal avec fontaine, près de la mare au nord du village
Le bassin du lavoir est alimenté par l'eau de la fontaine abrité dans l'édicule à sa droite. Cette association de lavoir et fontaine est fréquente. Les lavandières étaient protégés des intempéries par un toit, dont la charpente repose sur deux murs en moellons, l'un à l'ouest et l'autre au nord. Le bâtiment actuel n'est toutefois qu'une reconstitution du lavoir d'origine, charpente et tuiles étant entièrement neuves.
  • La pompe à godets de marque « Dragor », près du calvaire face à la nouvelle mairie : cette pompe en fonte date de la seconde moitié du XIXe siècle et correspond à un modèle particulièrement répandu dans le Vexin français[28].
  • Mur à contreforts, impasse de Riancourt
Ce mur de soutènement pour un terrain non bâti provient sans doute d'un bâtiment ancien plus important, étant donné son envergure et sa solidité peu en rapport avec son affectation actuelle.

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier
  • Collectif d’historiens, Le Patrimoine des Communes du Val-d'Oise - tome 2, Paris, Éditions Flohic, , 1054 p. (ISBN 2-84234-056-6), « La Chapelle-en-Vexin », p. 540

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

modifier
  1. « Communes limitrophes de La Chapelle-en-Vexin » sur Géoportail..
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre La Chapelle-en-Vexin et Étrépagny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de La Chapelle-en-Vexin ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Julien Ducouret, « Déviation de la Rd 14 à La Chapelle-en-Vexin : vers une mise en service en 2022 : Le village de La Chapelle-en-Vexin est traversé par 12 700 véhicules par jour dont 10% de poids lourds. La déviation de la Rd14 est programmée pour 2022. La fin d'un long calvaire », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Marie Persidat et Christophe Lefèvre, « On croise les doigts » : un nouveau tracé proposé pour la déviation de La Chapelle-en-Vexin : Les habitants de ce village, traversé en moyenne par 12 700 véhicules par jour, dont 10% de poids lourds, attendent la déviation de la D14 depuis des décennies. Le dernier projet du département, présenté en 2018, avait fait polémique », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
  15. Orderic Vital : Histoire de Normandie, Volume 2
  16. Site officiel du PNR du Vexin français - Les communes du Parc
  17. Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
  18. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. « Les maires de Chapelle-en-Vexin (La) », sur francegenweb.org (consulté le ).
  20. Réélu pour le mandat 2008-2014 : Site officiel de la préfecture du Val d‘Oise-liste des maires, 3 août 2009 [PDF])
  21. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Les maires du Val-d'Oise » [PDF], Les élus du Val-d'Oise, (consulté le ).
  22. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Notice no PA95000002, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français : La Chapelle-en-Vexin, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 87-89.
  28. a b et c Jean-Loup Corbasson, Pascal Goutrat et Stéphane Gasser, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II,‎ , p. 540 (ISBN 2-84234-056-6).