La Chambre noire de Longwood

récit de Jean-Paul Kauffmann (1997)

La Chambre noire de Longwood, sous-titré Le Voyage à Sainte-Hélène, est un récit de Jean-Paul Kauffmann publié le aux éditions de la Table ronde. L'année de sa parution le roman reçoit le prix Roger-Nimier, le prix Joseph-Kessel et le grand prix RTL-Lire.

La Chambre noire de Longwood
Image illustrative de l’article La Chambre noire de Longwood
Longwood House en 2008

Auteur Jean-Paul Kauffmann
Pays France
Genre Récit
Éditeur La Table ronde
Collection La Petite Vermillon
Date de parution
Nombre de pages 351
ISBN 2-7103-0772-3

Résumé

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Le récit romancé s'attache à décrire l'exil et la rétention de Napoléon Ier à Longwood House – maison battue par les vents, humide et moisie, attaquée par les termites et les rats – sur l'île de Sainte-Hélène et ses six dernières années de vie durant lesquelles l'empereur, nostalgique et ressassant, a été empoisonné par la... mélancolie.

L'auteur, sur les pas de l'illustre prisonnier, fait en 1993 le voyage à Saint-Hélène[1] où il réside neuf jours, rencontre l'administrateur des Domaines français de Sainte-Hélène (Michel Martineau et son père Gilbert Martineau), visite les principaux lieux fréquentés par Napoléon – réfléchit longuement sur la bataille d'Eylau ainsi que sa représentation, Napoléon sur le champ de bataille d'Eylau (1807), par Antoine-Jean Gros –, et y trouve, en creux, un écho personnel à ses trois ans de détention comme otage au Liban.

Réception critique

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Le critique littéraire de L'Humanité considère que ce « maître livre [...] est inestimable en ce qu'il jouxte la fiction, sans jamais renoncer au sérieux de rigueur en matière historique » et que son auteur « nous épate par la finesse de son intuition » quant à la « mélancolie historique » qui aurait été la cause première de la mort l'Empereur, concluant que ce récit « renouvelle, sinon invente, un genre littéraire infiniment libre et ouvert[2] ». Jean-Pierre Perrin pour Libération y voit « un livre sur le temps et la captivité » et s'attache surtout à souligner l'« impression que derrière un captif s'en cache un second au point que le récit ressemble parfois à un palimpseste » en qualifiant Jean-Paul Kauffmann de « pudique, sans jamais faire de référence directe à son ancienne condition [d'otage] »[3]. Olivier Barrot, dans son émission Un livre, un jour, remarque quant à lui le « goût des confins » de l'écrivain et l'« inspiration magistrale » qu'il confère à son livre[4].

Éditions

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Notes et références

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  1. Jean-Paul Kauffmann, Outre-Terre, Paris, éditions Gallimard, coll. « Folio » (no 6263), , 373 p. (ISBN 978-2-07-270142-9), p. 113.
  2. J.-P. L., « Sainte Hélène priez pour lui », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  3. Jean-Pierre Perrin, « Le reclus », Libération,‎ (lire en ligne).
  4. Jean Paul Kauffmann : La Chambre noire de Longwood par Olivier Barrot pour Un livre, un jour sur France 3 le 20 janvier 1997 (consultable sur le site de l'INA).