Léon Savary

écrivain suisse

Léon Savary, né le à Fleurier (Val-de-Travers) et mort le à Boudry, est un écrivain et journaliste suisse, originaire de Payerne, canton de Vaud[1]. Il fut un observateur et un chroniqueur du monde politique suisse.

Léon Savary
Naissance
Fleurier, canton de Neuchâtel
Décès (à 72 ans)
Boudry, canton de Neuchâtel
Activité principale
Distinctions
Prix Schiller en 1960
Descendants
Auteur
Langue d’écriture français
Genres
Roman, essai

Œuvres principales

  • Le secret de Joachim Ascalles (1923)
  • Fribourg (1929)
  • Voulez-vous être conseiller national? (1958)
Tombe de Léon Savary au cimetière d'Estavayer-le-Lac, photographiée en 2023.

On lui doit par exemple un pamphlet politique, paru en 1958, intitulé, Voulez-vous être conseiller national ?.

Biographie

modifier

Fils d'un pasteur vaudois (Jules Savary) et d'une baronne balte (Magdalena von Paucker), il se convertit au catholicisme. Il étudie d'abord au Collège Saint-Michel[2] en songeant à entrer dans les ordres au couvent de la Valsainte, auquel il consacre un volume en 1937, puis à l'université de Fribourg, en Lettres[3]. Il fut secrétaire du conseiller d'État Georges Python.

Il quitte ensuite Fribourg pour s'installer à Genève, où il travaille comme journaliste au Genevois et à la Tribune de Genève. Durant ces années-là, il devient le mentor en journalisme de l'écrivain Jacques Aeschlimann[4]. Puis il travaille à Berne de 1935 à 1946 où il est chroniqueur parlementaire. Après la Seconde Guerre mondiale, il part vivre à Paris, de 1946 à 1956, où il assure la correspondance du quotidien. Il y présida l'association de la presse étrangère.

Il donne à la Tribune de Genève des chroniques En passant dont un choix parut en 1942. Membre de la Société de Belles-Lettres[5].

Il est auteur d'une vingtaine de volumes écrits dans la langue la plus châtiée, montrant une connaissance égale des dévots et des mécréants. Il y évoque fréquemment Fribourg et ses habitants. Libertin mystique, humaniste et hédoniste, il fut sensible au faste des cérémonies catholiques. Il a marqué son époque par son indépendance d'esprit et sa personnalité contrastée. C'était un polémiste redoutable, un esprit vif et cultivé.

En 1944, il fut l'un des membres fondateurs de l'Association vaudoise des écrivains.

Il reçoit le prix Schiller en 1960 pour l'ensemble de son œuvre.

Il est enterré à Estavayer-le-Lac[6]. Ses archives sont conservées à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg[7].

Quelques œuvres

modifier
  • Le secret de Joachim Ascalles, 1923
  • Manido chez les genevois, Spes, Lausanne, 1927.
  • Fribourg, Payot, Lausanne, 1929.(OCLC 12515493)
  • Le Collège Saint-Michel, Victor Attinger, Neuchâtel, 1932.
  • La chartreuse de La Valsainte, Victor Attinger, Neuchâtel, 1937.(OCLC 34067593)
  • Le fardeau léger, Victor Attinger, Neuchâtel et Paris, 1938.
  • Le cordon d'argent, éditions l'âge d'homme, poche suisse, 1940.
  • La fin d'un mensonge, Montreux, 1940.
  • Le troupeau sans berger, édition du milieu du monde, Genève, 1942.
  • En passant, éditions de la Tribune de Genève, 1942.
  • Au seuil de la sacristie, Bourquin, Genève, 1942.(OCLC 35332461)
  • Lettres à Suzanne, Marguerat, Lausanne, 1949.
  • Le cendrier d'Erymanthe, Genève, 1953.(OCLC 35332466)
  • Les anges gardiens, Georg et cie, cahiers rouges, Genève, 1953.
  • Le fonds des ressuscités, mémoires, tome I, La Thune du Guay, Lausanne, 1956.(OCLC 29859521)
  • Voulez-vous être conseiller national?, éditions Jack Rollan, Lausanne, 1958.(OCLC 25045376)
  • Les balances faussées, mémoires, tome II, éditions du panorama, Bienne, 1966.
  • La bibliothèque de Sauvives, le livre du mois, Lausanne, 1970.(OCLC 422068208)
  • L'âme de Genève, Slatkine, Genève, 1978.(OCLC 15696663)

Éditions synthétiques :

  • œuvres maîtresses, en cinq volumes, Slatkine, Genève, 1978.(OCLC 15696661)

Bibliographie

modifier

Sources

modifier
  • Frédéric Wandelère in Encyclopédie du canton de Fribourg, vol. II, p. 500.
  • Chronique La Suisse en images 1968, éd. Eisele

Notes et références

modifier
  1. Biographie Léon Savary in Larousse Dictionnaire mondial des littératures" consulté le 8 février 2014.
  2. L'historique du Collège Saint Michel
  3. Laurent Passier, « Parfois oublié, toujours retrouvé », sur Le Journal de l'Immobilier, (consulté le )
  4. « En Léon Savary, [Jacques Aeschlimann] eut un professeur très compétent. Des nuits entières, autour d'une table de bistrot, cachés derrière un verre d'absinthe, ils se plongeaient passionnément dans les Pères de l’Église, dans les textes des plus grands polémistes romains de l'antiquité. Puis ils parlaient, s'opposaient, disséquaient les mots et les idées, en les dissimulant sous l'âcre fumée de distingués brissagos. » Extrait de la Feuille d'avis de Lausanne, 18 janvier 1966, p. 82.
  5. Doris Jakubec, « Savary, Léon » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  6. Robert Savary, « Léon Savary », Find a Grave, (consulté le )
  7. Doris Jakubec, « Léon Savary » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .

Liens externes

modifier